Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 24 Novembre 2025
La longue saga Pokémon : La Grande Aventure, ou Pocket Monster SPECIAL pour les amateurs de l’intitulé original, poursuit son chemin depuis presque 30 ans ! Progressant au même rythme que les principaux opus vidéoludiques, le long manga de Hidenori Kusaka et Satoshi Yamamoto ne s’interrompt pas depuis 1997 et a désormais atteint son seizième arc avec le présent manga. Lancé en août 2023, Pokémon : Écarlate et Violet est dans la continuité des volets publiés précédemment. Et comme c’est le cas depuis le chapitre Noir et Blanc, la série est d’abord publiée en tant que récit indépendant avant d’être greffée à la numérotation principale dans une version enrichie par les auteurs, une sorte de director’s cut. Mais, jusque là, il faudra s’armer de patience, car Soleil et Lune est le volet en attendre de sa mise à jour, et les délais de sortie de sa version finale ne cessent d’être repoussés. Il faut dire que les deux auteurs n’ont pas le temps de chômé : fut un temps où les jeux Pokémon se sont tellement enchaînés que les artistes se sont retrouvés avec plusieurs arcs publiés en parallèle, justifiant le retard de la fameuse version définitive.
Concernant ce chapitre, il compte actuellement trois volumes au Japon, son quatrième opus étant attendu pour janvier 2026 dans les librairies nippones.
À l’instar des dernières versions canoniques en date, le manga nous plonge cette fois dans la région de Paldea où se trouve l’Académie Raisin, une école qui forme la crème des dresseurs Pokémon en faisant fi de l’âge de ses élèves. Alors que le projet extrascolaire de l’année est sur le point d’être lancé en grande pompe, un nouvel élève fait une entrée tout aussi fracassante. « Prince de la vitesse » autoproclamé, issu d’une riche famille, le jeune Violet aspire à devenir le plus rapide des coureurs aux côtés de son fidèle Miraidon. Mais pour ça, il a besoin des fameuses épices secrètes. Pepper, un autre élève de l’académie, est le seul à pouvoir l’aider, et c’est pour cette raison qu’il l’embarque dans ses aventures sans lui demander son avis ! Mais cette quête ne sera pas de tout repos, d’autant plus quand la Team Star entre dans l’équation. Formée d’élèves autrefois harcelés, celle-ci fait parler d’elle à Paldea…
Adapter un jeu Pokémon en manga semble aujourd’hui plus complexe qu’autrefois pour les auteurs de « La Grande Aventure ». Là où les premières générations offraient un scénario vague et une plus grande marge de manœuvre aux mangakas pour densifier cette intrigue, les histoires sont aujourd’hui un peu plus riches (tout en gardant la structure traditionnelle de la saga), ce qui passe notamment par l’intégration de davantage de personnages. Le cas des versions Écarlate et Violette est encore plus notable que le jeu propose trois arcs narratifs principaux ainsi qu’un arc conclusif, sans prendre en compte les ajouts des DLC. Une substance plus grande qui, pour les auteurs, peut mener à un bridage de la créativité, ce qui se ressentait un chouïa sur Épée et Bouclier, par exemple.
Mais avec ce début de nouvel arc, Hidenori Kusaka semble avoir trouvé un bon compromis. Avec l’idée d’un personnage haut en couleur comme Violet, il englobe les segments liés aux épices secrètes et à la Team Star de manière convaincante, tout en réinventant le personnage de Pepper qui est assez différent de celui des jeux. La direction de ce début d’histoire est assez bonne et évite un décalque total de l’intrigue des jeux, bien si certains éléments de récit sont retranscrits tels quels.
Et si les premiers événements du manga nous aiguillent vers une forme de linéarité, l’introduction d’un second personnage principal, Écarlate, arrive à point nommé dans la deuxième partie d’ouvrage. À travers elle, les auteurs dressent un objectif plus novateur, développe une héroïne à la personnalité particulière, et abordent différemment la rivalité avec Menzi. Il y a de quoi être curieux de voir ce que les mangakas feront, à terme, de ces différentes intrigues vouées à se croiser et se recouper. C’est en tout cas un très bon moyen de développer en parallèle les trois axes principaux des versions de la neuvième génération !
Néanmoins, pour tout lecteur assez distant vis-à-vis de l’univers Pokémon, le récit sera sans doute peu attractif. Car, en parallèle, les différentes péripéties jouent beaucoup avec le bestiaire, les mécaniques de combat et les spécificités de l’univers, parfois sur quelques rencontres assez anodines et légères. « La Grande Aventure » a beau être une adaptation d’excellente facture et un manga-fleuve devenu sa propre saga, l’œuvre n’en reste pas moins un titre qui cible avant tout les fans des monstres de poche.
En somme, ce premier tome nous laisse très enthousiastes. La manière d’aborder les versions Écarlate et Violet et leur triple intrigue est bonne, quelques choix d’adaptation donnent au récit une vision nouvelle par rapport aux jeux, et les personnages sont déjà suffisamment hauts en couleur et / ou attachants pour qu’on ait envie de les suivre. Tout ce qu’on espère, c’est que Hidenori Kusaka et Satoshi Yamamoto auront le temps de développer cet arc à leur guise sans le dictât des impératifs liés aux sorties des jeux. Les opus de la dixième génération n’étant pas encore annoncés (mais, soyons honnêtes, ce n’est qu’une question de mois), et les auteurs ayant fait l’impasse sur un chapitre remake des versions Diamant et Perle, ils ont un peu de marge devant eux.
Concernant ce chapitre, il compte actuellement trois volumes au Japon, son quatrième opus étant attendu pour janvier 2026 dans les librairies nippones.
À l’instar des dernières versions canoniques en date, le manga nous plonge cette fois dans la région de Paldea où se trouve l’Académie Raisin, une école qui forme la crème des dresseurs Pokémon en faisant fi de l’âge de ses élèves. Alors que le projet extrascolaire de l’année est sur le point d’être lancé en grande pompe, un nouvel élève fait une entrée tout aussi fracassante. « Prince de la vitesse » autoproclamé, issu d’une riche famille, le jeune Violet aspire à devenir le plus rapide des coureurs aux côtés de son fidèle Miraidon. Mais pour ça, il a besoin des fameuses épices secrètes. Pepper, un autre élève de l’académie, est le seul à pouvoir l’aider, et c’est pour cette raison qu’il l’embarque dans ses aventures sans lui demander son avis ! Mais cette quête ne sera pas de tout repos, d’autant plus quand la Team Star entre dans l’équation. Formée d’élèves autrefois harcelés, celle-ci fait parler d’elle à Paldea…
Adapter un jeu Pokémon en manga semble aujourd’hui plus complexe qu’autrefois pour les auteurs de « La Grande Aventure ». Là où les premières générations offraient un scénario vague et une plus grande marge de manœuvre aux mangakas pour densifier cette intrigue, les histoires sont aujourd’hui un peu plus riches (tout en gardant la structure traditionnelle de la saga), ce qui passe notamment par l’intégration de davantage de personnages. Le cas des versions Écarlate et Violette est encore plus notable que le jeu propose trois arcs narratifs principaux ainsi qu’un arc conclusif, sans prendre en compte les ajouts des DLC. Une substance plus grande qui, pour les auteurs, peut mener à un bridage de la créativité, ce qui se ressentait un chouïa sur Épée et Bouclier, par exemple.
Mais avec ce début de nouvel arc, Hidenori Kusaka semble avoir trouvé un bon compromis. Avec l’idée d’un personnage haut en couleur comme Violet, il englobe les segments liés aux épices secrètes et à la Team Star de manière convaincante, tout en réinventant le personnage de Pepper qui est assez différent de celui des jeux. La direction de ce début d’histoire est assez bonne et évite un décalque total de l’intrigue des jeux, bien si certains éléments de récit sont retranscrits tels quels.
Et si les premiers événements du manga nous aiguillent vers une forme de linéarité, l’introduction d’un second personnage principal, Écarlate, arrive à point nommé dans la deuxième partie d’ouvrage. À travers elle, les auteurs dressent un objectif plus novateur, développe une héroïne à la personnalité particulière, et abordent différemment la rivalité avec Menzi. Il y a de quoi être curieux de voir ce que les mangakas feront, à terme, de ces différentes intrigues vouées à se croiser et se recouper. C’est en tout cas un très bon moyen de développer en parallèle les trois axes principaux des versions de la neuvième génération !
Néanmoins, pour tout lecteur assez distant vis-à-vis de l’univers Pokémon, le récit sera sans doute peu attractif. Car, en parallèle, les différentes péripéties jouent beaucoup avec le bestiaire, les mécaniques de combat et les spécificités de l’univers, parfois sur quelques rencontres assez anodines et légères. « La Grande Aventure » a beau être une adaptation d’excellente facture et un manga-fleuve devenu sa propre saga, l’œuvre n’en reste pas moins un titre qui cible avant tout les fans des monstres de poche.
En somme, ce premier tome nous laisse très enthousiastes. La manière d’aborder les versions Écarlate et Violet et leur triple intrigue est bonne, quelques choix d’adaptation donnent au récit une vision nouvelle par rapport aux jeux, et les personnages sont déjà suffisamment hauts en couleur et / ou attachants pour qu’on ait envie de les suivre. Tout ce qu’on espère, c’est que Hidenori Kusaka et Satoshi Yamamoto auront le temps de développer cet arc à leur guise sans le dictât des impératifs liés aux sorties des jeux. Les opus de la dixième génération n’étant pas encore annoncés (mais, soyons honnêtes, ce n’est qu’une question de mois), et les auteurs ayant fait l’impasse sur un chapitre remake des versions Diamant et Perle, ils ont un peu de marge devant eux.
18/09/2025 
