Pokémon - La Grande Aventure - Ecarlate & Violet Vol.2 : Critiques

Après avoir démantelé le groupe Segin de la Team Star, Violet et Pepper, mais aussi le proviseur, Monsieur Clavel, s’interrogent sur les origines du groupe. Mais les deux élèves n’ont pas le temps de chômer, puisqu’un nouveau Pokémon dominant est à portée de mains, et par conséquent de nouvelles épices secrètes ! Contre toute attente, ils tombent sur Menzi, en repos forcé depuis sa rencontre avec un Mordudor. De son côté, Écarlate poursuit sa route, en quête des « trésors du fléau ».

L’adaptation de la 9e génération des monstres de poche au sein de la grande saga « La Grande Aventure » (bien que ce sous-titre ne soit pas mentionné dans l’intitulé français) se poursuit, et le tandem Hidenori Kusaka x Satoshi Yamamoto gère toujours aussi bien les choses pour cet arc en cours. L’exercice n’est pas simple puisque trois quêtes se croisent, et exit la linéarité imposée par les précédents opus. C’est pourtant ce qui permet aux auteurs de donner un récit rythmé et de faire davantage travailler leur imagination pour réinterpréter les jeux Écarlate et Violet, un petit plaisir dont on les sentait privés sur les quelques arcs précédents, avec des générations modernes assez dirigistes.

Au programme ici : deux affrontements face à des dominants ainsi que deux challenges d’arènes. La force de cette adaptation est de très bien jongler entre les parcours des deux protagonistes qui se croisent subtilement à certains moments, notamment par l’intermédiaire des sidekicks, en particulier Menzi dans le présent opus. Si les péripéties sont globalement rythmées, ces interactions donnent encore davantage de peps au récit. Et c’est sans compter toute la force du manga à enrichir les deux héros au fil des pages, mais aussi à créer d’excellentes dynamiques avec leurs compagnons. Menzi et Pepper sont certainement plus attachants encore que dans les jeux, tandis qu’Écarlate gagne en subtilité dans ce présent volet. Sa relation avec Menzi, presque de l’ordre du shôjo-ai, est aussi délectable, en particulier dans le dernier segment de tome qui les propulse à l’arène de Levalendura.

On se régale donc avec ce deuxième tome qui nous offre globalement ce qu’on apprécie tant dans la saga « La Grande Aventure », à savoir une réinterprétation libre des jeux d’origine par deux auteurs amoureux de la licence qui appuient tout particulièrement l’écriture des personnages et leurs dynamiques. Il y a clairement l’envie de lire la suite, et on espère vivement que la 10e génération prendra tout son temps à arriver afin que Kusaka et Yamamoto puissent développer le plus longtemps possible cette jolie aventure.