Poison Quotidien Vol.4 : Critiques

Shigatera / Ciguatera

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Mars 2023

Le moral de Yûsuke ne pourrait pas être meilleur, tant les problèmes passés semblent désormais loin de lui ! Il est passé en troisième année de lycée sans encombre, son ancien harceleur Taniwaki a été viré de l'établissement après avoir eu la vie sauve, il possède enfin sa propre moto, peut donc frissonner sur les routes en améliorant petit à petit son niveau de conduite... et bien sûr, son idylle avec Nagumo continue sans faillir, même si la sublime jeune femme a déjà reçu quelques propositions plus ou moins convenables de la part de camarades de fac depuis qu'elle est entrée à l'université. Bref, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Mais il ne faudrait pas grand chose pour que ce doux quotidien se pare de nouveaux poisons plus sournois... Et ces poisons, dans ce tome, s'articulent essentiellement autour de deux événements.

Tout d'abord, la naissance d'une nouvelle amitié pour notre personnage principal, celui-ci se liant avec Saitô, un camarade de classe lui-même passionné de moto, s'avérant gentil et plutôt beau gosse derrière son inexpérience totale en amour, au point de même attirer l'attention de l'indécrottable Tajima. Mais assez vite, c'est bien vers Nagumo que se porte l'intérêt de ce nouveau venu. Et alors que celui-ci se sent réellement coupable de ressentir certaines choses envers la copine de son nouvel ami, la tournure des événements, surtout sous le joug d'un ami d'enfance beaucoup moins scrupuleux que Saitô, va quelque peu faire déraper la situation sans que Yûsuke et Nagumo ne le remarquent, ce qui permet Minoru Furuya de mettre le doigt errances de l'adolescence masculine, entre complexe d'infériorité quand on est encore puceau quand son entourage ne l'est plus, et intérêt sans doute trop prononcé pour le sexe.

Ensuite, le désir de Nagumo de dénicher un petit boulot pour prendre son indépendance, ce qui permettrait même à son idylle avec Yûsuke d'être plus libérée. Et si la jeune étudiante trouve rapidement un emploi, elle va devoir composer avec un collègue particulièrement irascible et affirmant détester les femmes. Mais qui sait, peut-être que le dénommé Nîbayashi cache de profondes douleurs passées pour être ainsi ? On ne va pas en dire beaucoup plus afin de ne pas gâcher les surprises finales concernant cet homme, mais on peut tout de même dire qu'ici Furuya pointe du doigt la masculinité toxique d'une tranche d'âge différente de l'adolescence.

Après les déboires de Yûsuke dans les précédents volumes, cette fois-ci c'est Nagumo qui se retrouve alors victime à deux reprises des bassesses du sexe masculin, avec une fois où elle n'a même pas l'occasion de s'en rendre compte. Et à cela, on pourrait ajouter les propres erreurs de Yûsuke, entre ses pensées parfois pas classes vis-à-vis de sa petite amie chérie, et bien sûr les problèmes liés à la photo intime qu'il a prise d'elle. On pourra quand même regretter quelques ficelles scénaristiques très grosses (un déménagement et une arrestation qui arrivent vraiment pile quand il faut), mais dans l'ensemble Minoru Furuya continue efficacement de lever le voile sur la manière dont certains poisons peuvent s'immiscer dans le quotidien, de manière parfois presque anodine, jusqu'à avoir des conséquences plus critiques.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction