Plus haut que le ciel Vol.2 - Actualité manga
Plus haut que le ciel Vol.2 - Manga

Plus haut que le ciel Vol.2 : Critiques

Sora Yori Takaku / Hareta Sora

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Octobre 2018

Perdus dans l'immédiat après-guerre en 1945, dans un Japon en partie détruit et où tout reste à reconstruire, les orphelins menés par le "chef"  Katsutoshi ont commencé à trouver un nouveau point de repère en celle qu'ils appellent "la mère": Shizuko Yoshino, une jeune femme elle-même perdue et peinant à trouver de quoi survivre en compagnie de sa jeune fille Keiko. Bien qu'ils soient eux-mêmes dans une situation délicate et douloureuse, les jeunes garçons ont surtout des coeurs humains et solidaires, et ont décidé de tout faire pour aider et protéger cette maman et sa fille, avec leurs propres moyens. Dans un contexte si difficile, les héros de Saburô Ishikawa séduisent beaucoup par l'humanité qu'ils dégagent: loin de vouloir s'en sortir en solo, ils forment un groupe soudé, où il y a certes parfois quelques mésententes, mais surtout un désir de s'épauler, et c'est avec le plus grand naturel qu'ils décident d'accueillir Shizuko et Keiko à leurs côtés... et tandis que la petite fille apporte un peu de baume au coeur, la mère, elle, a vite fait de montrer elle aussi une belle humanité en épaulant aussi ceux qui l'aident. S'en suivent quelques scènes de quotidien aussi simples que touchantes, où Shizuko s'applique à s'occuper de ces gosses avec les moyens du bord: bain, base-ball, perspective de construire une maison où vivre tous ensemble... C'est bien simple: rapidement, cette femme devient pour les orphelins une véritable mère de substitution, et plus encore.


Mais dans un contexte où la misère règne, rien ne peut être facile, et le groupe va s'en rendre encore compte à de nombreuses reprises. Que ce soit via des petites rixes avec d'autres bandes de jeunes, ou via des menaces plus dangereuses. Dans un tel contexte, les yakuzas ont vite fait d'essayer de s'installer et de tirer leur épingle du jeu, et un clan voit d'un très mauvais oeil qu'une bande d'enfants et une femme pratiquent leur petit commerce sur "son" territoire... La menace est palpable, le problème des yakuzas va occuper une bonne partie du tome, et même si l'auteur s'engouffre dans quelques grosses ficelles (surtout vers la toute fin) il sait emballer les choses dans un contexte bien dépeint. Ainsi, les problèmes permettent donc d'évoquer certaines réalités supplémentaires de l'époque (les trafics, la présence des yakuzas, ou encore le statut d'un kamikaze qui n'a pu mourir via Eiji Maeda), et surtout de mettre en avant l'habituel soutien que se portent nos différents héros. C'est notamment Maeda qui, au fil des pages, gagne beaucoup en importance en devenant réellement un adulte protecteur.


Dans l'ensemble, Plus haut que le ciel reste une belle histoire humaine dans un contexte de misère, et on a très facilement l'envie de découvrir dans le prochain tome la suite et fin de ce récit qui place l'humain avant la guerre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction