Please love me Vol.3 : Critiques

Dame na Watashi ni Koi Shite Kudasai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 29 Février 2016

Grâce à Kurosawa, Michiko commençait à sortir la tête de l’eau. Hébergée et ayant trouvé un travail à sa mesure, elle commençait même à trouver du réconfort dans les sentiments qu’elle développe pour son ex-patron. Du moins, jusqu’à l’arrivée d’une certaine Haruko, une femme qui serait très chère à Kurosawa… Après tant de déboires, Michiko n’a-t-elle pas droit au bonheur elle aussi ? Du moins, sa rencontre avec Daichi Mogami, un autre salarié de sa boîte, risque de changer bien des choses…

Avec ce volume, Please Love Me ! s’oriente vers un schéma très caractéristique des récits de romance où l’enjeu pour l’héroïne est de trouver l’amour. Après en avoir fini avec le jeune qu’elle entretenait, Michiko va trouver du réconfort en la personne de Daichi, nouveau personnage de la série et objet amoureux bien différent du précédent. On peut alors grincer un peu des dents dans le sens où on attendait quelque chose de plus mature et osé du titre d’Aya Nakahara censé cibler de jeunes femmes, ce volume restant finalement très classique. C’est surtout dans les dialogues et les sujets abordés qu’on ressent l’absence de restrictions pour l’auteure qui aborde sans problème la question du sexe et de la volonté de séduction de Michiko, ainsi que des sujets d’adultes tels que le mariage et l’approche d’un futur stable où il n’est plus question que d’amourettes d’adolescents. Les péripéties de Michiko restent alors plaisantes à suivre, mais on craint que la série se dirige sur quelque chose d’encore plus convenu par des déboires dans la nouvelle relation de l’héroïne. On espère être surpris à ce niveau-là, la mangaka nous ayant habitués jusqu’à présent d’œuvres plus rafraîchissantes telles que Lovely Complex.

Néanmoins, le titre reste efficace dans un certain style, celui de l’humour où Aya Nakahara excelle et ne perd jamais la main. Les interactions entre Michiko et Kurosawa restent toujours efficaces, traduisant la relation bien particulière entre les deux personnages, teintée d’affection et de chamailleries, l’humour jouant énormément sur les expressions de visages loufoques qui font rire à bien des reprises. Cela traduit une relation entre les deux protagonistes qui n’évolue pas vraiment dans ce volume, mais qu’importe : la série étant partie pour être longue pour un josei, l’histoire a le temps de se développer. Et tant que l’humour de l’œuvre reste intact, on suivra Please Love Me ! avec un certain plaisir jusqu’au bout.

Au final, voici un volume finalement classique que nous propose l’auteure, ce qui trahit un peu le passé de la mangaka, bien que le tout se lise sans soucis et que l’humour et les personnages permettent de déguster le tome d’une seule traite.  On rit souvent, mais on aimerait que l’œuvre apporte d’autres choses. Il faut dire qu’avec ses titres passés, Aya Nakahara fixe forcément un haut degré d’attente de la part des lecteurs.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs