Pitch-Black Ten Vol.3 - Actualité manga
Pitch-Black Ten Vol.3 - Manga

Pitch-Black Ten Vol.3 : Critiques

Shikkoku no Ten

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Décembre 2019

Momo et Ten ont atteint une cité appelée « Ville de Bonheur », de laquelle personne ne serait revenu vivant. Ils y trouvent un lieu festival où la population ne semble pas malheureuse, bien loin de là. Ils y font la rencontre de Goemon, un artificier qui a une revanche à prendre sur Clow, l'apôtre de Luna qui a la mainmise sur la ville. Un violent combat contre le missionnaire démarre alors, dans le but de libérer la cité...

Alors que la fin du second volume a lancé un nouvel arc, voilà que Pitch-Black Ten touche à sa fin avec ce troisième volume. Un fait qui ne présage rien de bon pour la série, et cet ultime volet vient confirmer les craintes que l'on pouvait avoir. Le manga de Kenshirô Sakamoto a sans doute été annulé par faute de popularité, un sort malheureusement prévisible pour les shônen d'aventure trop classiques comme celui-ci. Forcément, l'auteur n'a pu apporter de fin satisfaisante à temps, il s'en excuse même en postface du volume. On saluera néanmoins sa volonté de ne rien précipiter, et de simplement achever sa série comme une fin d'arc afin de laisser la conclusion ouverte, évitant toute confusion d'une fin trop expéditive. Si quelques révélations ont lieu dans l'opus, l'intrigue conservera énormément de mystères, à tout jamais.

Cette déception prévisible mise de côté, le volume demeure globalement sympathique à lire. Une fois encore, on constate la volonté de l'auteur de créer un récit d'aventure et de baston très classique, garni de rebondissements et de grosses ficelles généralement très prévisible. Une nouvelle fois, Pitch-Black Ten ne se veut pas être un récit très ambitieux, tout juste une aventure à apprécier si on aime les codes du genre, et si on ne s'en lasse pas.

Les qualités et défauts de l’œuvre demeurent alors dans ce dernier tome dont la formule se répète. Chaque arc est une étape du voyage de Ten et Momo, durant laquelle le duo devra affronter un apôtre de la secte de Luna. Ce troisième tome ne fait pas exception à la règle, proposant la fin du combat contre Clown avant de traiter un arc supplémentaire, le temps d'un opus plus long que les précédents. La petite force de ce dernier pavé vient peut-être de la volonté de Kenshirô Sakamoto d'apporter quelques développements supplémentaires, notamment en ce qui concerne Momo. L'institutrice a le mérite de ne pas être un simple faire valoir et de jouer un véritable rôle, autre de celui de la demoiselle en détresse. Sans être révolutionnaire, ça reste une tentative appréciable, même si la relation développée entre elle et Ten n'est pas du meilleur goût étant donné la différence d'âge des deux personnages.

Et c'est à peu près tout ce dont on peut se contenter sur cette non-fin imposée à l'auteur. Le récit ne propose pas de point final et doit alors être apprécié comme simple divertissement sans ambition. A ce propos, on regrettera que Kenshirô Sakamoto ait finalement délaissé la patte lugubre des premiers chapitres, pour laisser place à un shônen esthétiquement très lisse. Certaines planches sont joliment grattées, certes, mais le premier tome avait un cachet que les deux suivant n'ont pas, notamment en ce qui concerne les apôtres de Luna qui ne sont plus aussi terrifiants qu'aux touts débuts.

Alors, Pitch-Black Ten est une œuvre à réserver aux amateurs de Kenshirô Sakamoto, auteur qui se sera fait une petite réputation chez nous en 2019, entre ses venues sur des salons et ses récents titres publiés dans nos librairies. Mais en soi, le titre n'a pas de grande vocation et ne restera, à terme, qu'un énième récit d'un genre ultra codifié, et qui n'a pu aller au bout de son aventure. Un récit inachevé avec de très petites qualités, mais qui ne restera pas forcément en mémoire.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs