Phantom- Requiem for the Phantom Vol.1 - Actualité manga

Phantom- Requiem for the Phantom Vol.1 : Critiques

Phantom - Requiem for the Phantom

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Septembre 2011

A l'origine de Phantom - Requiem for the Phantom, on retrouve le jeu vidéo pour adultes "Phantom of Inferno", suffisamment populaire pour avoir été adapté en 2004 en une série de 3 OAV (sortis en France chez Dybex) et en 2009 en une série animée de 26 épisodes (non sortie en France).

La série d'OAV nous invitait à suivre Reiji, un jeune garçon en voyage aux Etats-Unis. Assistant bien malgré lui à un assassinat opéré par Phantom, qui n'est en réalité qu'une jeune fille de son âge nommée Ein par son organisation Inferno, il était contraint, pour survivre, de devenir lui même un Phantom nommé Zwei après avoir été conditionné par Inferno.

Cette adaptation en manga de trois volumes peut être considérée comme une suite alternative de cette série d'OAV, mais rassurez-vous, si vous n'avez pas vu cet anime, rien ne vous paraîtra incompréhensible. Au pire serez-vous un peu déstabilisés par la rapidité avec laquelle le mangaka Masaki Hiiragi nous présente les éléments passés importants.
Ici, on retrouve donc Reiji, qui s'est échappé d'Inferno avec Ein. A présent, les deux jeunes gens sont lycéens, se font passer pour frère et soeur, et Ein se fait appeler Elen. Ils se sont bien intégrés à leur nouvelle vie, se sont fait des camarades, comme la caractérielle Sanae, ou encore la timide Mio, amoureuse de notre héros. Le tout démarre sur des scènes de vie quotidienne voyant la petite Mio se déclarer, ou encore Sanae en faire voir de toutes les couleurs à Reiji.

Rien que du très classique, nous faisant entrer dans le monde de Phantom sans créer de grosse sensation. Mais le quotidien de Reiji et Elen se voit bientôt perturbé, car Inferno a retrouvé leur trace et a envoyé à leur poursuite un troisième Phantom, nommé Drei. C'est le début des ennuis, et le commencement de l'intrigue par la même occasion. Une intrigue qui, d'emblée, ne présente rien de bien original. On découvre donc avec Inferno une organisation prête à tout pour parvenir à ses fins, y compris à impliquer des innocents dans ses affaires pour faire sortir nos héros de l'ombre. De ce fait, si l'on pouvait croire que Mio et Sanae seraient de simples figurantes, il semble que leur rôle ne se limitera pas à cela. De même, se dévoile déjà dans ce premier volume une facette du passé de Reiji, un passé dramatique le reliant directement à Drei, et dont on attend de voir les tenants et aboutissants par la suite.

Avec une petite palette de personnages et une histoire peu originale mais qui a de quoi offrir quelques rebondissements sympathiques, Phantom - Requiem for the Phantom a quelques arguments à faire parler pour offrir un divertissement court tout à fait honorable. Pourtant, difficile d'être pleinement convaincu par ce premier volume, la faute au style du mangaka. Parfois confus dans le découpage, enchaînant des dialogues cousus de fil blanc et parfois poussifs (la faute aussi à la traduction, sans doute), ne parvenant pas à offrir de traces d'éclat ou de charisme à ses protagonistes, Masaki Hiiragi se contente de raconter son histoire de manière un peu trop moribonde pour convaincre totalement, d'autant que le coup de crayon enchaîne les inégalités. Ainsi, si des pages trop rares offrent un rendu appréciable, on ne peut que constater que la majeure partie du travail souffre d'un manque d'impact, notamment lors des courtes scènes d'action mal mises en valeur et ne dégageant aucune tension, ou au détour de pages dignes d'un amateur tant le design des personnages apparaît régulièrement pauvre et inégal. De manière générale, tout est trop lisse.

Résulte alors de ce premier volume une lecture pas désagréable, mais totalement anecdotique. Une base est là, et l'on espère tout simplement que l'auteur sera capable, par la suite, de proposer un contenu de meilleure facture.

L'édition de Clair de Lune, si elle souffre d'une traduction un peu poussive par instants, jouit néanmoins d'une première page en couleur et d'une impression correcte sans être excellente. Par contre, le papier est un peu trop fin.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs