Petits vélos (les) Vol.4 - Actualité manga
Petits vélos (les) Vol.4 - Manga

Petits vélos (les) Vol.4 : Critiques

Kawauso no jitenshaya-san

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Février 2020

Après avoir connu quelques difficultés en 2019, les éditions Komikku sont revenues chez nos libraires en fin d'année, et semblent décidées à poursuivre toutes leurs séries, y compris celles qui semblent le plus en difficulté sur le plan commercial, une chose pour laquelle on ne peut que les remercier ! Ainsi, fin janvier, c'est sûrement l'une des oeuvres les plus discrètes du catalogue de l'éditeur qui a fait son retour: Les petits vélos, tranche de vie qui était absente des étals de nouveautés en France depuis quasiment trois ans, le volume 3 étant paru en avril 2017. A cette époque, le rythme de parution japonais venait tout juste d'être rattrapé, le tome 4 étant paru dans son pays en avril 2017, lui aussi. Mais depuis, la série s'est poursuivie à un rythme d'un tome tous les 9 mois à peu près, si bien qu'elle en compte désormais 7 dans son pays d'origine, et on ne peut donc qu'espérer que Les petits vélos reprendra un rythme un tout petit peu plus soutenu dans les mois à venir en France.

En attendant, on replonge ici plutôt facilement dans le quotidien de Véloutre, cette loutre tenant un café tout en vivant sa passion pour le vélo, passion qu'il continue de communiquer à son entourage, à tel point que lui, son assistante la brebis Yôko et plusieurs autres proches décident de partir en vadrouille pendant une journée sur l'île aux pêches ! La novice Lapinette, Barbra, le jeune Tom et M. Lémurien sont également de la partie, pour une virée insulaire en vélo qui réserve son lot de petites épreuves, entre les dénivelés, le timing serré, ou l'orientation délicate (surtout de Lapinette) sur l'île... Mais tout ceci tend finalement à décevoir un peu, dans la mesure où ce voyage tourne très court: seulement 2 chapitres lui sont consacrés, pour une vingtaine de pages. Il y a de bonnes petites choses à en retenir, comme la volonté de Lapinette d'encore progresser et de montrer un peu plus ce qu'elle vaut, mais c'est vraiment trop rapide, et l'on ne peut s'empêcher de penser qu'il y avait plus à faire pendant ce petit voyage, dans ce cadre insulaire changeant un peu des habitudes.

Quoi qu'il en soit, la suite du volume n'est globalement pas en panne d'idées. SI certaines choses ont un petit goût de déjà vu, Keiko Koyama sait toujours autant faire appel à quelques nouvelles têtes ainsi qu'à pas mal de visages secondaires déjà connus, afin d'apporter tantôt quelques évolutions les concernant personnellement (on pense notamment à M. Tapir qui devient papa, ou à Lapinette qui poursuit ses efforts en rencontrant même un surprenant carnivore), tantôt de nouveaux défis comme la montée d'une côte ou la course de la ville (avec ses mini-surprises comme les déguisements), ou tout simplement des moments où Véloutre tente de mettre en avant sa boutique, souvent avec une pointe d'humour (comme en fin de volume). Surtout, les petits focus sur le milieu du cyclisme sont toujours là: évocation de différents types de vélos comme le cross ou le BMX, importance de l'entretien ou encore de la sécurité routière... Ce dernier aspect est assez bien exposé, en revanche d'autres éléments restent un peu trop succincts pour avoir un réel intérêt.

Quoi qu'il en soit, c'est sous son habituel style visuel assez simple mais léger et expressif que l'autrice continue de croquer son originale petite tranche de vie, au gré des instants de vélo ou des moments ensemble que vivent ses personnages animaliers, avec tantôt des moments peu inspirés ou pas assez exploités, et tantôt d'autres plus sympathiques. Il ne s'agit pas du meilleur volume de la série à ce jour, loin de là, mais on est foncièrement heureux de retrouver enfin cette petite oeuvre sans prétention, qui a un charme bien à elle.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction