Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 12 Janvier 2022
Le coupable des meurtres a été arrêté. Celui-ci répond au nom de Mitsuo Kubo, un adolescent d'un autre lycée qui ne cache pas ses méfaits. Seulement, celui-ci a disparu dans le monde derrière les écrans. Alors que l'été bat son plein, la fine équipe trouve sa trace et lance une expédition dans le gigantesque labyrinthe 8-bit créé par l'inconscient du criminel.
Nous n'en sommes qu'au sixième tome du manga Persona 4 sur les 13 qui composent la série, et voilà que l'affrontement contre le criminel est sur le point d'avoir lieu ! Ce qui sonne comme l'un des climax de l'histoire est pourtant traité avec une certaine légèreté et sans perdre de temps, Shûji Sogabe narrant la confrontation de manière expéditive, mais pourtant avec une certaine intensité en ce qui concerne l'état d'esprit de Yosuke.
Et c'est bien là la force du tome : Traiter l'impact psychologique de l'un des décès ayant eu lieu dans le premier tome sur plusieurs personnages, dont sur le meilleur ami du héros. La relation établie avec Naoki, le frère de la défunte Saki, porte ses fruits dans cette suite émotionnellement assez forte et qui parvient à combiner la question du deuil aux différentes problématiques qui forment l'univers de Persona 4. La séquence sera particulièrement belle pour un lecteur non initié au jeu, mais revêt un impact encore plus fort pour celui ou celle qui sera passé par l'œuvre vidéoludique en amont.
Alors, se pourrait-il que l'histoire principale de Persona 4 soit conclue ? Sans autre développement autour de l'antagoniste ni sur le monde mystique qui régit la série ? Seul un joueur saura ce qui attend le lecteur, car la suite de l'opus se montre une nouvelle fois fidèle au déroulement du jeu. Ainsi, nous sommes dans phase de pure accalmie au cours de laquelle l'auteur achève la période d'été et en profite pour narrer quelques tranches de vie supplémentaires dont une aussi fort que le début du tome : L'histoire tragique de la famille Dojima. Certes secondaires, Nanako et son père, le détective Ryotaro, occupent une place toujours plus grande dans le cœur de Soji. Ce sont des figures détachées de l'histoire centrale auxquelles on s'attache un peu plus à chaque tome, et dont l'enjeu familial est ici abordé avec une mélancolie assez juste. L'auteur ouvre donc la porte à une autre des intrigues secondaires issues du jeu et l'une des plus fortes dont l'importance sera décuplée dans les tomes à venir... Mais n'en disons pas plus !
Toujours dans ce caractère tranche de vie, l'opus s'achève par un segment qui parlera aux joueurs de Persona 3 ou aux lecteurs de son adaptation manga, avec l'inévitable épisode du voyage scolaire. Là aussi, il faut donc des prérequis pour apprécier davantage cette séquence qui, même pour un néophyte, demeure plaisante pour la légèreté qu'elle apporte. Reste que la question se pose toujours : Vers où nous mène la suite de Persona 4 ? Les prochains tomes seront décisifs dans le cap que prendra la série, la seconde moitié qui s'ouvre étant vouée à être encore plus plaisante si Shûji Sogabe la manie avec autant d'aisance que ces six premiers opus.
Nous n'en sommes qu'au sixième tome du manga Persona 4 sur les 13 qui composent la série, et voilà que l'affrontement contre le criminel est sur le point d'avoir lieu ! Ce qui sonne comme l'un des climax de l'histoire est pourtant traité avec une certaine légèreté et sans perdre de temps, Shûji Sogabe narrant la confrontation de manière expéditive, mais pourtant avec une certaine intensité en ce qui concerne l'état d'esprit de Yosuke.
Et c'est bien là la force du tome : Traiter l'impact psychologique de l'un des décès ayant eu lieu dans le premier tome sur plusieurs personnages, dont sur le meilleur ami du héros. La relation établie avec Naoki, le frère de la défunte Saki, porte ses fruits dans cette suite émotionnellement assez forte et qui parvient à combiner la question du deuil aux différentes problématiques qui forment l'univers de Persona 4. La séquence sera particulièrement belle pour un lecteur non initié au jeu, mais revêt un impact encore plus fort pour celui ou celle qui sera passé par l'œuvre vidéoludique en amont.
Alors, se pourrait-il que l'histoire principale de Persona 4 soit conclue ? Sans autre développement autour de l'antagoniste ni sur le monde mystique qui régit la série ? Seul un joueur saura ce qui attend le lecteur, car la suite de l'opus se montre une nouvelle fois fidèle au déroulement du jeu. Ainsi, nous sommes dans phase de pure accalmie au cours de laquelle l'auteur achève la période d'été et en profite pour narrer quelques tranches de vie supplémentaires dont une aussi fort que le début du tome : L'histoire tragique de la famille Dojima. Certes secondaires, Nanako et son père, le détective Ryotaro, occupent une place toujours plus grande dans le cœur de Soji. Ce sont des figures détachées de l'histoire centrale auxquelles on s'attache un peu plus à chaque tome, et dont l'enjeu familial est ici abordé avec une mélancolie assez juste. L'auteur ouvre donc la porte à une autre des intrigues secondaires issues du jeu et l'une des plus fortes dont l'importance sera décuplée dans les tomes à venir... Mais n'en disons pas plus !
Toujours dans ce caractère tranche de vie, l'opus s'achève par un segment qui parlera aux joueurs de Persona 3 ou aux lecteurs de son adaptation manga, avec l'inévitable épisode du voyage scolaire. Là aussi, il faut donc des prérequis pour apprécier davantage cette séquence qui, même pour un néophyte, demeure plaisante pour la légèreté qu'elle apporte. Reste que la question se pose toujours : Vers où nous mène la suite de Persona 4 ? Les prochains tomes seront décisifs dans le cap que prendra la série, la seconde moitié qui s'ouvre étant vouée à être encore plus plaisante si Shûji Sogabe la manie avec autant d'aisance que ces six premiers opus.
02/03/2023 