Peridot Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Août 2013

Débutant de façon assez navrante en présentant une prof assez bête et un vilain véhiculant d'immondes clichés en la personne de Kaido, l'arc sur Sakurai entamé à la fin du premier tome trouve ici une conclusion convenue et un brin exécrable, car malgré la prise de caractère de Sakurai et le focus sur le mal-être de Kaido, rien ne vient vraiment sauver les choses. Manipulée, la belle prof parvient finalement à faire plus ou moins bonne figure en s'extirpant de son côté crédule, mais sa mise en avant reste beaucoup trop succincte pour être crédible. il en est de même pour Kaido : présenté comme un immonde pourceau par une auteure vraiment peu fine sur ce coup-là, il n'est guère sauvé par le focus auquel il a droit, focus expédié, qui tente vaguement d'attirer la pitié sur lui, mais qui ne fait que le rendre pathétique. Avec son message de pardon douteux (après tout, Kaido n'a rien fait de mal à Sakurai, il l'a juste filmée en train de baiser avant de tenter de la violer, il est donc tout à fait normal qu'il s'en sorte sans problème... *sic*) et son absence de vrai retour sur Sakurai et Kaido après la fin des problèmes, la conclusion est à l'image de cet arc : bâclée et sans intérêt, si ce n'est un fan-service bidon tant il est mal amené.

Après cette partie laborieuse et d'un mauvais goût prononcé, l'arc suivant parvient à se faire plus distrayant, sans pour autant perdre le caractère douteux de la série. On y découvre Kaede Inuzuka, une jolie jeune fille agressant les loubards dans la rue pour les remettre dans le droit chemin, sur ordre d'un vieillard aux objectifs pas très clairs. Et quand Kaede s'en prend à Mahiru, les problèmes ne font que commencer...
Cet arc peut être agréable à suivre grâce à Kaede, une fille plutôt mignonne bien que très cruche et très stéréotypée avec son sens de l'honneur de kendoka exacerbé. Mais ce sont aussi les autres nouveaux personnages qui tirent un peu leur épingle du jeu, si tant est qu'on parvient à passer outre leur côté pathétique. Volontairement ridicule, le vieillard servant de maître à Kaede parvient à être amusant tant il paraît toujours plus minable au fur et à mesure que son caractère particulier et son véritable but, complètement débile, se dévoilent. il faudra toutefois accepter un mauvais goût qui semble bel et bien être la marque de fabrique de Hiyoko Kobayashi. Ce mauvais goût est loin de s'estomper avec le père de Mahiru, qui fait ici une apparition aussi remarquée que peu finaude. S'il apparaît comme un homme fort au-delà de son côté pervers et débile, le bonhomme dérange beaucoup en ceci qu'il préfère mater sa fille à moitié à poil plutôt que de la sauver d'un éventuel viol. Bien bien bien... Pour le reste, rien de folichon : déroulement prévisible, conclusion de l'arc expédiée. Contrairement à l'arc de Sakurai qui était mauvais sur tous les plans, celui de Kaede, sans vraiment changer de recette et en restant dans le mauvais goût, peut parvenir à amuser grâce à son ton plus humoristique et à son érotisme moins prononcé (mais bien présent quand même, et loin d'être fin).

Après deux tomes, Peridot peine à convaincre au gré de ses différents arcs, d'autant que la construction fait ressortir aussi d'importants défauts de fond : malgré tout ce qui se passe dans ce lycée et dans cette ville, avec tentatives de viol et kidnapping, les autorités semblent inexistantes. Quant à Akira, censée être le personnage principal, elle brille par sa profonde inutilité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9 20
Note de la rédaction