Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 13 Août 2013
Plutôt appréciée par les amateurs de femmes aux formes généreuses, Hiyoko Kobayashi est notamment connue pour sa série Ma femme est une étudiante, aka Hiyoko Brand, qu'il vaut pourtant mieux oublier. Mais avant de commencer sa série-phare, l'auteure s'était lancée dans une autre oeuvre, qu'elle a ensuite poursuivie en parallèle pendant un temps : Peridot. Dans ce manga en 6 tomes, exit les cruchottes façon Asami de Ma femme est une étudiante, et place à des filles ayant vaguement plus de caractère, sur un fond de baston lycéenne un brin érotique. Dans la lignée de nombreuses séries d'une genre bien spécifique, en somme.
Peridot, c'est l'histoire d'Akira Shindo, beauté un peu naïve qui vient d'arriver au lycée Fuga. Mais on ne peut pas dire que son arrivée se fasse dans la finesse : son premier jour de cours n'est pas encore arrivé qu'elle se fait déjà agresser par des petites racailles qui en veulent à son corps. Elle ne doit son salut qu'à Mahiru Suruga, une fille solitaire qui passait par là, et redoutable bastonneuse qui plus est. Akira n'a pas le temps de remercier Mahiru que cette dernière est déjà repartie. Elle la retrouve finalement dans sa classe, au bureau voisin du sien, mais on ne peut pas dire que la belle brune soit très assidue en cours. En effet, que ce soit côté relations sociales ou côté cours, Mahiru n'a qu'une devise : ne compter sur personne, et ne pas se mêler des affaires des autres...
En somme Mahiru est l'archétype total de la belle et forte solitaire, qui risque fort de changer peu à peu au contact d'Akira, plus ouverte, et qui est bien décidée à percer la coquille de la combattante solitaire et à révéler son bon fond. Car Akira en est persuadée : Mahiru, sous ses allures antisociales, a un bon fond. Et dans ce premier tome, c'est donc aux fil de deux petites histoires que ce bon fond va commencer à apparaître.
Dans l'une, il faudra venir en aide à la déléguée de classe et membre unique du club de karaté, incapable de se défendre réellement seule car elle se fie aux règles de combat précises du karaté, inutiles dans le combat de rue, ce qui lui vaut d'être inoffensive quand on cherche à la violer (la belle affaire).
Dans la deuxième, non finie à la fin du tome 1, il s'agira d'aider une belle prof à la réputation de croqueuse d'élèves, prise au piège par un immonde élève qui l'a filmée en plein ébat. Tout un programme...
Vous l'aurez deviné, Peridot ne vole vraiment pas haut et, entre tentatives de viol et petites scènes érotiques, apporte un zeste coquin parfois assez limite. En effet, la tentative de viol se rallonge volontiers pour en faire profiter les yeux du lecteur de façon très primaire, par exemple. Mais heureusement, derrière, il y a quand même une évolution, et si ces demoiselles sont des victimes bonnes à rincer l'oeil du lecteur, elles montrent également une force de caractère déjà bien présente, ou qui s'éveille soudainement ou petit à petit. Ainsi, notre chère karateka finira par se venger par elle-même, poussée par Akira et Mahiru.
De manière générale, c'est le caractère des personnages féminins qui sauve un tant soit peu un fond inexistant. Hiyoko Kobayashi joue sur des fantasmes basiques avec la belle brune solitaire, la déléguée de classe avec nattes et lunettes qui fait du karaté, la belle prof amoureuse de son élève... et parvient à offrir assez de caractère à ces différentes héroïnes, un peu cruches pour la plupart, mais fortes. Hormis la prof, qui reste pour l'instant très plate.
Toutefois, on reste parfois amplement gêné par l'aspect très caricatural de ces personnages. Par exemple, Mahiru tend vite à soûler à force de répéter à tout va que ça ne la regarde pas, que ce ne sont pas ses affaires... Et ne parlons même pas de l'élève faisant chanter la prof, immonde cliché ridicule du gros porc dégoutant, avec physique ingrat, morve au nez, et toujours en train de manger en en mettant partout. Pitié...
Côté dessins, si Hiyoko Kobayashi se fait un plaisir de croquer des filles pulpeuses et bien stéréotypées pour plaire aux lecteurs visés, ce n'est quand même pas exceptionnel. Si les filles ont parfois un certain charme, les erreurs de proportion sont trop nombreuses, de même que les problèmes de perspectives (voir, par exemple, une pose improbable de la karateka quand elle combat) et les aberrations graphiques (personnellement, je n'ai jamais vu de genoux en angle droit).
Basique dans son fond et maladroit dans sa forme, ce premier tome de Peridot ne séduira que les amateurs de baston lycéenne coquine entre filles bien pourvues. Et encore, le tout est trop inégal pour parvenir à se démarquer dans ce genre spécifique où il existe de meilleures oeuvres...
Peridot, c'est l'histoire d'Akira Shindo, beauté un peu naïve qui vient d'arriver au lycée Fuga. Mais on ne peut pas dire que son arrivée se fasse dans la finesse : son premier jour de cours n'est pas encore arrivé qu'elle se fait déjà agresser par des petites racailles qui en veulent à son corps. Elle ne doit son salut qu'à Mahiru Suruga, une fille solitaire qui passait par là, et redoutable bastonneuse qui plus est. Akira n'a pas le temps de remercier Mahiru que cette dernière est déjà repartie. Elle la retrouve finalement dans sa classe, au bureau voisin du sien, mais on ne peut pas dire que la belle brune soit très assidue en cours. En effet, que ce soit côté relations sociales ou côté cours, Mahiru n'a qu'une devise : ne compter sur personne, et ne pas se mêler des affaires des autres...
En somme Mahiru est l'archétype total de la belle et forte solitaire, qui risque fort de changer peu à peu au contact d'Akira, plus ouverte, et qui est bien décidée à percer la coquille de la combattante solitaire et à révéler son bon fond. Car Akira en est persuadée : Mahiru, sous ses allures antisociales, a un bon fond. Et dans ce premier tome, c'est donc aux fil de deux petites histoires que ce bon fond va commencer à apparaître.
Dans l'une, il faudra venir en aide à la déléguée de classe et membre unique du club de karaté, incapable de se défendre réellement seule car elle se fie aux règles de combat précises du karaté, inutiles dans le combat de rue, ce qui lui vaut d'être inoffensive quand on cherche à la violer (la belle affaire).
Dans la deuxième, non finie à la fin du tome 1, il s'agira d'aider une belle prof à la réputation de croqueuse d'élèves, prise au piège par un immonde élève qui l'a filmée en plein ébat. Tout un programme...
Vous l'aurez deviné, Peridot ne vole vraiment pas haut et, entre tentatives de viol et petites scènes érotiques, apporte un zeste coquin parfois assez limite. En effet, la tentative de viol se rallonge volontiers pour en faire profiter les yeux du lecteur de façon très primaire, par exemple. Mais heureusement, derrière, il y a quand même une évolution, et si ces demoiselles sont des victimes bonnes à rincer l'oeil du lecteur, elles montrent également une force de caractère déjà bien présente, ou qui s'éveille soudainement ou petit à petit. Ainsi, notre chère karateka finira par se venger par elle-même, poussée par Akira et Mahiru.
De manière générale, c'est le caractère des personnages féminins qui sauve un tant soit peu un fond inexistant. Hiyoko Kobayashi joue sur des fantasmes basiques avec la belle brune solitaire, la déléguée de classe avec nattes et lunettes qui fait du karaté, la belle prof amoureuse de son élève... et parvient à offrir assez de caractère à ces différentes héroïnes, un peu cruches pour la plupart, mais fortes. Hormis la prof, qui reste pour l'instant très plate.
Toutefois, on reste parfois amplement gêné par l'aspect très caricatural de ces personnages. Par exemple, Mahiru tend vite à soûler à force de répéter à tout va que ça ne la regarde pas, que ce ne sont pas ses affaires... Et ne parlons même pas de l'élève faisant chanter la prof, immonde cliché ridicule du gros porc dégoutant, avec physique ingrat, morve au nez, et toujours en train de manger en en mettant partout. Pitié...
Côté dessins, si Hiyoko Kobayashi se fait un plaisir de croquer des filles pulpeuses et bien stéréotypées pour plaire aux lecteurs visés, ce n'est quand même pas exceptionnel. Si les filles ont parfois un certain charme, les erreurs de proportion sont trop nombreuses, de même que les problèmes de perspectives (voir, par exemple, une pose improbable de la karateka quand elle combat) et les aberrations graphiques (personnellement, je n'ai jamais vu de genoux en angle droit).
Basique dans son fond et maladroit dans sa forme, ce premier tome de Peridot ne séduira que les amateurs de baston lycéenne coquine entre filles bien pourvues. Et encore, le tout est trop inégal pour parvenir à se démarquer dans ce genre spécifique où il existe de meilleures oeuvres...