Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 21 Avril 2016
En 2007, avec la sortie de Tomonen chez Kana, nous découvrions un recueil à l'univers aussi doux que propice à l'imagination, qui laissait entrevoir en Kenya Ohba un artiste intéressant, bien que très peu prolifique puisque Tomonen, son premier recueil, est sorti au Japon en 2004, et qu'il a fallu attendre 2012 pour qu'un deuxième recueil paraisse chez nos amis nippons. C'est ce deuxième recueil que les éditions nobi nobi! nous invitent à découvrir sous le titre Le Pays de la Nuit et autres instants imaginaires, et le moins que l'on puisse dire est que l'auteur n'a rien perdu de sa patte aussi unique que déroutante.
Au programme de cet album d'environ 140 pages, 10 histoires courtes de longueur variable. Qu'il s'agisse d'une petite fille ayant pour animal de compagnie un ours polaire et allant voir un caniche au zoo, d'une enfant suivant le facteur dans son périple au sein du Pays de la Nuit, d'une demoiselle ayant la surprise d'être confondue avec ce qui semble être son double, d'un gamin voyant arriver son son école une bien étrange élève qui l'invite à explorer des recoins inattendus... chacune de ces histoires a pour point commun l'échappée d'enfants vers des aventures qui semblent clairement issue de leur imaginaire, échappées trouvant généralement diverses raisons un peu plus terre à terre : déménagement, sentiment de solitude, recherche d'un ami, impression d'être mise de côté par sa mère au profit du petit frère encore bébé...
De par la brièveté des récits, Kenya Ohba ne va pas très loin, et se contente généralement de jeter des idées qui laissent ensuite l'imagination du lecteur faire le reste. Il faut donc accepter ce parti pris qui donne l'impression d'avoir des récits inconsistants, d'autant que les conclusion des histoires sont généralement très succinctes voire ouvertes. En cela, peut-être qu'il ne sera pas évident pour un jeune public de se plonger totalement dans l'ouvrage, par contre un lecteur adulte aura plaisir de voir jusqu'où l'imaginaire enfantin peut emmener les personnages. Et dès lors que l'on a accepté de se laisser plonger dans cette succession de petites histoires, on est facilement happé par cette ode à l'imaginaire.
C'est d'autant plus plaisant que le trait de Kenya Ohba, avec son design de personnages rond, ses décors assez travaillés et son ambiance presque éthérée, participe pleinement au plaisir que sont ces courtes échappées. Le résultat est emprunt de douceur, d'onirisme, et l'artiste s'y permet également quelques variations de style très intéressantes, comme lors de ce chapitre muet entièrement fait de doubles pages avec des visuels plus esquissés.
Le Pays de la Nuit et autres instants imaginaires est un recueil pas forcément évident à appréhender sur le coup, mais qui révèle toutes ses qualités sitôt que l'on est parvenu à s'y plonger. Avec son grand format, sa couverture en carton rigide, sa première histoire de 4 pages entièrement en couleur, et son signet marque-page, l'album bénéficie de la volonté de nobi nobi! d'en faire un beau livre, que l'on aimera parcourir à nouveau de temps à autre, histoire de laisser vagabonder son imaginaire.
Au programme de cet album d'environ 140 pages, 10 histoires courtes de longueur variable. Qu'il s'agisse d'une petite fille ayant pour animal de compagnie un ours polaire et allant voir un caniche au zoo, d'une enfant suivant le facteur dans son périple au sein du Pays de la Nuit, d'une demoiselle ayant la surprise d'être confondue avec ce qui semble être son double, d'un gamin voyant arriver son son école une bien étrange élève qui l'invite à explorer des recoins inattendus... chacune de ces histoires a pour point commun l'échappée d'enfants vers des aventures qui semblent clairement issue de leur imaginaire, échappées trouvant généralement diverses raisons un peu plus terre à terre : déménagement, sentiment de solitude, recherche d'un ami, impression d'être mise de côté par sa mère au profit du petit frère encore bébé...
De par la brièveté des récits, Kenya Ohba ne va pas très loin, et se contente généralement de jeter des idées qui laissent ensuite l'imagination du lecteur faire le reste. Il faut donc accepter ce parti pris qui donne l'impression d'avoir des récits inconsistants, d'autant que les conclusion des histoires sont généralement très succinctes voire ouvertes. En cela, peut-être qu'il ne sera pas évident pour un jeune public de se plonger totalement dans l'ouvrage, par contre un lecteur adulte aura plaisir de voir jusqu'où l'imaginaire enfantin peut emmener les personnages. Et dès lors que l'on a accepté de se laisser plonger dans cette succession de petites histoires, on est facilement happé par cette ode à l'imaginaire.
C'est d'autant plus plaisant que le trait de Kenya Ohba, avec son design de personnages rond, ses décors assez travaillés et son ambiance presque éthérée, participe pleinement au plaisir que sont ces courtes échappées. Le résultat est emprunt de douceur, d'onirisme, et l'artiste s'y permet également quelques variations de style très intéressantes, comme lors de ce chapitre muet entièrement fait de doubles pages avec des visuels plus esquissés.
Le Pays de la Nuit et autres instants imaginaires est un recueil pas forcément évident à appréhender sur le coup, mais qui révèle toutes ses qualités sitôt que l'on est parvenu à s'y plonger. Avec son grand format, sa couverture en carton rigide, sa première histoire de 4 pages entièrement en couleur, et son signet marque-page, l'album bénéficie de la volonté de nobi nobi! d'en faire un beau livre, que l'on aimera parcourir à nouveau de temps à autre, histoire de laisser vagabonder son imaginaire.
19/11/2015 