Pavillon des hommes (le) Vol.10 - Actualité manga
Pavillon des hommes (le) Vol.10 - Manga

Pavillon des hommes (le) Vol.10 : Critiques

Ōoku

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Janvier 2015

Pour la première fois, un tome du Pavillon des hommes n'est pas dominé par le noir et met en avant plusieurs personnages-clés, comme pour marquer l'important renouveau qui s'y immisce.


Soutenu par Dame Tanuma Okitsugu, rôju du shôgun Ieharu, Aonuma poursuit ses investigations au sein du pavillon des hommes afin de trouver un remède contre la variole du Tengû. Ses recherches ont déjà bien avancé, et se poursuivent brillamment, d'autant qu'il est épaulé par des aides précieuses avec ses acolytes Kuroki et Ihé, mais aussi avec Hiraga Gennai. Après Kuroki, c'est d'ailleurs autour d'Ihé et de Gennai d'avoir droit ici à leur petit approfondissement permettant de mieux cerner leur passé, les événements qui les ont conditionnés et les ont amenés à devenir ce qu'ils sont. On reste notamment séduit par l'affirmation d'Ihé dans son rôle auprès d'Aonuma, mais aussi par les menaces planant sur la tête de Gennai, cible d'un complot qui ne fera que s'immiscer de plus en plus pour faire tomber l'actuel shôgun et son entourage...


D'un côté, des femmes de la cour et des hommes du pavillon (dont Matsukata) voyant d'un mauvais oeil les libertés prises par Tanuma, qui a amené la médecine occidentale, ou par Gennai, qui brave certains interdits en tant que femme dans le pavillon ou en y amenant de l'anguille (l'occasion pour Fumi Yoshinaga de s'adonner un peu à son goût pour la cuisine). De l'autre côté, la concrétisation, sournoise, lente, mais certaine, du complot ourdi par Tokugawa Garusada, fermement décidée à redonner le titre de shôgun à sa lignée. Quand les deux se rejoignent, la cour et le pavillon risquent de retomber dans de terribles instants.


Les avancées pour guérir la variole du Tengû sont là : avec l'inoculation de la maladie dans sa forme bénigne, une forme de vaccin naît enfin... mais au bout du compte, face aux nombreuses menaces de complots, qu'en restera-t-il ? On suit avec passion les malheurs qui tombent les uns après les autres autour du shôgun, et avec émotion la lente et cruelle chute de ceux qui ont fait tant d'efforts pour contrer la maladie et pour ouvrir le pays, avant des toutes dernières pages qui laissent sans voix tant elles sont riches en sens et en douleur.


Pleinement maîtresse de son récit, avec une cohérence exemplaire dans les évolutions de la société qu'elle décrit, Fumi Yoshinaga captive plus que jamais, mêle à merveille sa réinterprétation de l'Histoire aux complots politiques et aux tourments personnels de ses personnages (Aonuma et Gennai en tête). C'est un véritable cycle qui s'achève dans la série, et il se clôt de la plus forte des manières.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs