Palais des Assassins (le) Vol.6 : Critiques

Chronique 2 :

En venant en aide à Rikukei, qui a accepté de la prendre sous son aile, et à O Sei, son propre frère aîné qu'elle a enfin rencontré et qui entretient aussi depuis longtemps un lien spécial avec sa professeure, Karin a forcément dépassé l'échéance pour l'examen, mais revient avec un "cadeau" qui pourrait potentiellement être plus gros qu'aucun autre aux yeux de l'Impératrice douairière, de la princesse Koki et de la grande concubine Ga: le fourbe marchand qui agissait en douce pour monter la population contre la cour. Avec le soutien de Rikukei et d'O Sei, notre héroïne pourra-t-elle alors, malgré tout, atteindre son rêve de monter encore dans la hiérarchie des servantes ?

Si l'on va éviter de spoiler la réponse à cette question, on peut au moins souligner les autres éléments intéressants de cette petite phase de "transition" après le double enjeu de l'examen et de l'affaire du marchand : le désir du jeune Empereur Gyosei d'agir pour le peuple, les dangers qui persistent autour de lui suite aux ambitions des Ga entre autres, les accointances présumées de certains hauts placés avec le fameux marchand arrêté... L'atmosphère de nid de vipères, où les dangers peuvent être présents n'importe où, ne fait que s'accentuer, et ce n'est pas la nouvelle situation dans laquelle se retrouvera Karin qui va démontrer le contraire !

Cette nouvelle situation, elle propulse notre héroïne dans un rôle très particulier, en quelque sorte en plein camp ennemi, à la rencontre de nouveaux visages, et dans un nouveau rôle assez spéciale puisqu'elle se retrouver à devoir s'occuper d'un tout jeune enfant pourri-gâté, aussi important que capricieux, ce qui fait que susciter la moindre de ses colère et plus encore le mettre en danger peut coûter très cher... Bien qu'un peu caricatural, le caractère naturellement insupportable du gamin ne doit toutefois pas faire oublier qu'ile st avant tout tel qu'il a été élevé, et qu'il reste un tout petit enfant... Alors, est-il justifiable que l'on décide déjà de son avenir de couple à un si jeune âge, et qu'on essaie de l'assassiner ? Ce sont là les enjeux majeurs qui se dessinent dans cette nouvelle partie où nombre de réalités inquiétantes et injustes de la cour intérieure continuent de s'exercer, sous l'impulsion des grandes ambitions de certaines personnes, de certaines familles.

La situation est d'autant plus intrigante que, dans le cas de Karin, on retrouve la jeune fille dans une posture délicate, prise malgré elle dans les possibles velléités entre les habitants de son nouveau cadre de vie et sa propre famille, les O, sur qui un point assez intéressant est effectué quant aux manigances et aux agissements à venir. Qui plus est, sur un plan plus personnel, c'est aussi sur une personne importante que Karin, dans ce contexte, pourrait enfin en découvrir davantage: sa défunte mère, sur qui son père et ses frères ont toujours refuser de trop lui en dire, et dont le passé ainsi que la réputation ambiguë ne manquent déjà pas d'intriguer.

A l'arrivée, on a un volume qui, malgré quelques éléments un peu caricaturaux et beaucoup plus prévisibles (en tête, l'identité de la personne qui tente d'assassiner le jeune Bo), voit Tabasa Iori lancer avec beaucoup de soin et de précision une nouvelle phase déjà riche en enjeux, le tout à travers une héroïne qui reste décidément attachante à souhait avec la part de gentillesse et de naïveté qu'elle conserve au milieu de tout ça. La suite a assurément tout pour être passionnante !

Chronique 1 :

Karin doit faire ses preuves pour être acceptée comme servante au sein de la cour intérieure! Elle doit ramener un cadeau qui plaira aux trois femmes qui tiennent le pouvoir. Suite à de nombreuses péripéties où elle a retrouvé son frère aîné, et son cadeau, pour le moins étrange, n'est autre qu'un marchand corrompu ayant tenté de déclencher des émeutes afin de renverser le pouvoir du palais!
Contre toute attente, elle va être sélectionnée et se retrouver à devoir s'occuper du jeune prince, un enfant capricieux pour le moins insupportable!

Depuis ses débuts, ce titre nous régale, notamment parce qu'il parvient à se démarquer, bien plus que les autres titres sortis à peu près à la même période, à la référence du genre, à savoir "Les carnets de l'apothicaire" pour ne pas le citer!

Suite au volume précédent, particulièrement prenant, qui a pu permettre au titre de sortir du cadre de la cour, on y revient de plus belle ici, mais dans d'autres sphères, auprès de personnes plus puissantes mais aussi plus dangereuses!

Avant d'en arriver là on va conclure brièvement ce qui avait été entamé dans l'opus précédent, ce qui va permettre de réhabiliter O Sei, l’aîné des frères de Karin mais va surtout mettre à jour un complot bien plus grand que celui qui avait été perçu par notre jeune héroïne!
Alors que la pauvre Karin tente de s'en sortir comme elle peut dans le nid de vipère qu'est la cour intérieur, son père rassemble tous ses enfants (à l'exception de Karin donc) pour un repas des plus particuliers! Ils sont pas moins de 9 (donc 11 avec Karin et Sei...ce qui commence à faire beaucoup) et on ne peut s’empêcher de se demander si l'auteur va les exploiter convenablement ou pas!
En attendant on comprend que tous sont dévoués à leur père mais aussi que tous veulent protéger Karin de ce monde de fourbes et de faux semblant (contrairement à leur père qui n'a aucun scrupule à la jeter en pâture à ses ennemis dans la cour intérieur).

Pour conclure le tome on revient sur la jeune fille, bien loin de tout ça, qui va tenter de s'occuper d'un enfant capricieux, voire détestable, mais va très vite réaliser que sa vie est en danger.
Le personnage de Karin est un vrai vent de fraîcheur au milieu de tous ces intrigants, pour autant elle n'est pas naïve et perdue et possède les "armes" pour se défendre, ce qui la rend à la fois fascinante et touchante.

Un volume tout aussi prenant que les précédents avec des intrigues qui commencent à se dévoiler et à prendre des tournures plus inquiétantes! Un vrai régal!