Palais des Assassins (le) Vol.3 : Critiques

Ansatsu Kôkyû - Ansatsu Nyokan Karin wa Yuttari Ikitai

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Août 2024

Chronique 2 :

Alors qu'elle doit s'occuper de l'entretien du "palais du froid", une zone lugubre où sont gardés les éléments gênants pour l'empereur, Karin rencontre une belle princesse qui veut revoir son amant et amour...mais il s'agit du père décédé de l'actuel empereur. Cette dernière s'évade et provoque des remous au sein de la cour.

Ce tome, riche en surprises nous dévoile de nombreuses choses sur notre jeune héroïne et sur sa famille qui s'avère décidément incroyable !

Contre toute attente, la rencontre en fin du volume précédent va avoir de lourdes conséquences, et pas uniquement sur la vie déjà mouvementée de la pauvre Karin! Celle ci va retourner dans la demeure familiale où elle va retrouver plusieurs de ses frères mais surtout son père.
La première grosse surprise, même si le lieu peut se montrer inquiétant, c'est qu'on est loin des monstres que Karin nous présentait! Ses frères ont l'air charmants et attentionnés, tout comme son père qui sous des aspects dur voire peut être un peu cruel, se montre bienveillant avec les siens...à sa façon. On comprend rapidement que cette rudesse est justement pour lui le meilleur moyen de protéger les siens, de les préparer au pire afin qu'on ne puisse pas les atteindre.
Le moment marquant du tome, presque touchant, c'est lorsque le père de Karin s'endort devant elle, alors que ce dernier vient de renouveler sa volonté que sa fille ne se fasse pas d'amis pour éviter la déconvenue d'être trahie ou déçue... Karin attrape alors une lame...pour veiller son père et empêcher toute agression! Un moment fort et étonnant, incroyablement bien amené.

On tourne alors la page concernant la princesse de la tribu "barbare" tout en gardant en tête que cela aura des conséquences sur la suite, et on passe à la préparation d'une cérémonie où l’empereur doit s'impliquer... On découvre un jeune homme maladroit mais déterminé, un jeune garçon naïf mais empli de bonne volonté mais surtout particulièrement mal entouré.

Une fois encore, Karin l'aidera dans l'ombre (malgré elle) ce qui va encore rapprocher ses deux jeunes solitaires souffrant de la malveillance les entourant.

Un tome aussi prenant qu'étonnant, qui se montre touchant par moment, quitte à délaisser quelque peu le coté humoristique... mais ce n'est pas dérangeant et ça s'avère même terriblement efficace !


Chronique 1 :


Reléguée à l'entretien du sinistre palais du froid où sont retenues les anciennes concubines du précédent empereur, les épouses dont il s'est détourné et les femmes ayant fauté, Karin n'a pu s'empêcher de briser la règle stipulant qu'il ne faut en aucun cas parler à ces pensionnaires: elle a effectivement été intriguée puis émue par le sort de la jeune concubine Kocho, enfermée là depuis des années en n'ayant jamais oublié la promesse de l'empereur Kogetsu de venir la rechercher, sans savoir que ce dernier est désormais décédé. Hélas pour notre héroïne, la pure Kocho est tellement éprise de son bien-aimé depuis toutes ces années qu'elle finit par commettre l'irréparable: fuir le palais du froid à dos de cheval, au risque de bientôt provoquer le pire...

Entamée à la fin du tome précédent, la partie au palais du froid se poursuit ici en ne manquant pas de toucher et d'interpeller. Toucher, car concrètement le sort de la pauvre Kocho a de quoi nous émouvoir autant que Karin, tant cette femme reste amoureuse envers et contre tout d'un homme désormais mort. Et interpeller, car les conséquences de sa fuite ainsi que du désir de Karin de la sauver sont déjà nombreuses: on entrevoit toute l'intransigeance et la froideur du général Ga ainsi que les faces les plus sombres de sa jalouse et sournoise soeur la grande concubine, on suit avec intérêt le désir de Karin d'aider Kocho à sa manière donc avec des techniques de furtivité bien pratiques, on voit notre héroïne prendre des décision assez fortes qui la pousseront même à retourner voir son père qu'elle veut tant fuir, et dans la foulée on en apprendra même un peu plus sur sa famille : la vie particulière dans la demeure familiale, certains nouveaux éléments de l'enfance de Karin, ses frères Fu et Ka, la possible vraie raison pour laquelle O Ko élève de façon si stricte ses enfants... En somme, Tabasa Iori profite très bien de l'affaire prenante et poignante autour de Kocho pour également apporter pas mal de petits enrichissements.

Néanmoins, la sutie du volume nous éloigne un peu de tout ceci afin de nous immiscer auprès du jeune empereur, pour un résultat là aussi intéressant dès lors que celui-ci affirme son désir de diriger les prochaines cérémonies rituelles, au risque d'agacer la grande impératrice douairière Kengen qui adore précisément diriger ce genre de festivités pour s'y pavaner... Alors, jusqu'où ce "petit" problème va-t-il aller? on va rapidement le découvrir, au fil de l'infiltration du dénommé Gakutan auprès de Gyosei, et de l'inquiétude de Karin pour le jeune empereur. Ici aussi, la mangaka amène vite et bien plusieurs petits développements qui enrichissent correctement son univers, à l'image de ce que l'on découvre sur l'enfance de Gakutan et sur la condition d'eunuque. Et tandis que l'on suit avec attachement les gros efforts du jeune Gyosei pour être à la hauteur de la cérémonie, on voit toujours plus fortement à quel point le palais peut être un nid de vipère, au vu du nombre de personnes qui auraient leur intérêt à voir disparaître ce souverain encore tout jeune... Karin pourra-t-elle toujours être là, à sa manière, pour le protéger en toutes circonstances, elle qui a commencé à bâtir avec lui un lien un peu spécial ?

Deux parties bien dosées et intéressantes, ainsi que de nombreux enrichissements sur différents points et le côté toujours plus attachant de notre héroïne, font de ce troisième volume une jolie petite réussite. Tabasa Iori continue de peaufiner et d'affirmer les qualités de son univers, ce qui, mine de rien, fait du Palais des assassins une lecture de plus en plus addictive.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs