Overlord Vol.8 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 26 Février 2019

Chronique 2
  
Après son cuisant échec, Cocytus part affronter le peuple des hommes lézard, seul. Néanmoins, ce sont seulement les vétérans de leurs armées qui lui font face, mais seront-ils assez pour affronter le serviteur d'Ainz Ooal Gown ? De leur réussite dépendra l'allégeance des reptiles eu seigneur Ainz...

L'arc des hommes lézards s'achève avec la première partie de ce huitième tome. Une partie de l'histoire qui aura beaucoup joué sur la dramaturgie en plaçant le lecteur du côté des reptiles plus que ce celui de Cocytus, et la conclusion apportée se révèle satisfaisante. Si Kugane Maruyama, dans son récit original, semble avoir tant insisté sur cet arc, c'est peut-être bien pour créer une réelle empathie du côté des hommes lézards. On s'attend donc logiquement à les revoir, sachant que certains personnages comme Zaryusu se révèlent suffisamment charismatique pour qu'un retour soit largement envisageable.

Et plus globalement, cette fin d'arc constitue un bon mélange des différents ingrédients de la série. L'action domine et se révèle efficace, bien que quelques planches manquent un peu de clarté, et on apprécie toujours autant le comportement de spéctateur d'Ainz Ooal Gown, et ses réactions en décalage par rapport à ceux qui l'entourent. On retrouve davantage le gamer plutôt que le seigneur, chose toujours agréable chez le protagoniste.

Sur la deuxième moitié du tome, un nouvel arc s'ouvre, et se révèle différent du précédent. Changement de décor, même, puisque l'intrigue se déplace dans le royaume de Re-Estize, déjà évoqué dans les premiers instants de la série. C'est donc l'occasion de rebondir sur les premiers tomes de la série, preuve que rien n'est jamais introduit pour rien dans cet univers qui pourrait donner l'impression de s'éparpiller. Et, justement, cette fin de tome demande une lecture un peu plus attentive que précédemment, notamment parce que la situation politique du royaume ainsi que quelques mécaniques de l'univers sont largement étoffées, à travers quelques conversations. Et là aussi, l'équilibre est plutôt bien entretenu globalement. Si digérer tant d'informations peut paraître un peu laborieux, la situation du récent personnage de Climb, sa relation avec la princesse Renner, les manigances politiques auxquelles il assiste et son entraînement avec Stronoff, apportent des points de scénario plus légers, pour ne pas totalement placer le lecteur dans une série de chapitres purement explicative.

Il semble alors que quelque chose d'ambitieux se mette en place dans Overlord. Preuve en est : Ainz et ses armées n'apparaissent pas du tout dans la seconde partie de tome. Il est évoqué, certes, mais plus dans une optique de faire le lien avec les premiers tomes de la série. On s'attend davantage à voir le personnage de Climb en action tandis qu'on se questionne sur l'importance de cette intrigue autour du trafic de drogue, présenter dans ce volume. Ce sera donc au 9e opus d'éclaircir les enjeux de ce nouvel arc, et on est curieux de voir ce qui en résultera.
  
  
Chronique 1
  
L'heure du combat final est venue pour le clan des hommes-lézards, et même si ceux-ci ont parfaitement conscience qu'ils n'ont sans doute aucune chance de l'emporter, ils se battront jusqu'au bout. Après avoir dit au revoir à sa bien-aimée Crusch, Zaryusu part, en compagnie de ses camarades et de son frère, affronter leur unique adversaire: Cocytus...

La première moitié de ce tome s'applique à refermer comme il se doit l'arc des hommes-lézards, tout d'abord en offrant un combat final plutôt intéressant. Intéressant, a ril est l'occasion de mettre en avant le personnage de Cocytus, sbire d'Ainz à la puissance guerrière réellement dévastatrice. Au gré des différentes techniques qu'il utilise sans broncher, on le ressent bien: d'emblée, face à lui, Zaryusu et les siens n'ont absolument aucune chance, il n'y aura aucun miracle, l'affrontement est déséquilibré sur tous les points, et Cocytus impose sa force avec une facilité presque déconcertante. Oui, il y a bel et bien une grosse différence de niveau... mais les hommes-lézards démériteront-ils pour autant ? AU fil de l'arc, l'auteur a su rendre Zaryusu et les siens assez intéressants, voire attachants dans certaines de leurs relations, et ici c'est leur dignité de guerrier et leur détermination à mourir s'il le faut qui est mise en avant... au point de peut-être toucher quelque chose en Cocytus. L'après-combat est alors tout aussi intéressant: non seulement Ainz va pouvoir voir que son désir d'offrir une certaine liberté de réflexion à ses sbires est assez efficace, mais en plus le Seigneur de Nazarick ne cessera de démontrer son habileté pour tirer parti des autres, face à Crusch.

La deuxième moitié du tome, fort logiquement entame un nouvel arc, centré sur certains problèmes de royaume: divisions entre faction royale et faction des nobles, luttes pour le pouvoir, menace exercée par le syndicat du crime Les Huit Doigts... le romancier d'origine Kugane Mariyaa met ici en place pas mal de nouvelles choses, et cela s'accompagne de retrouvailles avec quelques personnages comme Stronoff, et surtout d'installation de plusieurs nouveaux visages, comme la princesse Renner, ou, surtout, Climb, jeune soldat et garde de la princesse avec qui il a une relation étroite. Placé un peu en personnage principal de ce début de nouvel arc, Climb montre vite un certain intérêt, que ce soit dans son lien avec Renner, ou dans son désir devenir plus fort... Quel sort l'attend, au coeur d'un royaume affaibli par les conflits internes ? En filigranes, l'auteur sait aussi très bien enrichir le background de son univers, ici du royaume, entre certains mythes ou des enjeux comme la fin de l'esclavage. Il y a assurément déjà beaucoup de choses à retenir des débuts de cette nouvelle partie, malgré la narration parfois trop plan-plan du mangaka Hugin Miyama. Et Ainz dans tout ça, quel rôle aura-t-il ? C'est à travers les discussions des humains qu'on le cerne peu à peu...

Visuellement, Miyama continue assurément de s'améliorer. Il y a encore des inégalités anatomiques, en revanche le combat de la première partie est assez dense dans son rendu, et de manière globale les designs deviennent plus assurés, plus réguliers, avec également une bonne utilisation des trames et de l'encrage pour apporter de la profondeur.

En somme, ce 8e volume de l'adaptation manga d'Overlord conclut plutôt efficacement l'arc des hommes-lézards, et entame une nouvelle partie qui s'avère déjà riche et qui suscite beaucoup de curiosité. Le mangaka, lui, continue d'affirmer petit à petit son style, et l'oeuvre reste donc sur une bonne voie.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction