Original la blue girl Vol.1 - Actualité manga
Original la blue girl Vol.1 - Manga

Original la blue girl Vol.1 : Critiques

LA・BLUE・GIRL

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Juin 2012

Quelques années après l'oeuvre culte Urotsukidoji, Toshio Maeda, maître reconnu du hentai, signe à la fin des années 80 La Blue Girl, un récit en trois tomes qui connaîtra à son tour une adaptation animée qui rencontrera un franc succès.

Miko Mido est, à première vue, une jeune fille comme les autres : souvent en retard au lycée, découvrant son propre corps en se masturbant, discutant volontiers avec ses amies de sujets et d'autres dont le sexe. Un sujet où elle d'ailleurs assez ouverte, puisque sa propre grande soeur réalise des films X et est surnommée la reine de la vidéo porno.
Mais au-delà de ça, Miko a une particularité autrement plus importante : elle est l'héritière du clan de kunoichi qui maîtrisait les techniques de la dépravation et était capable d'invoquer des démons lubriques offrant tellement de plaisir aux hommes et femmes que ceux-ci devenaient irrémédiablement leurs esclaves. Mais les choses ont changé : suite à un malheureux coup du sort, les démons lubriques en ont aujourd'hui après Miko, et n'ont d'autres buts que de la capturer et d'en faire leur esclave en la rendant folle de plaisir à grands coups de tentacules et autres joyeusetés. Pour lutter contre eux, Miko est épaulée par son fidèle serviteur, Nin-Nin, sorte de petit homme-chat ne ratant aucune occasion pour se rincer l'oeil.

Voilà pour le scénario, qui ne vole pas haut et ne s'embarrasse guère d'explications poussées (par exemple, si vous souhaitez savoir précisément pourquoi les démons lubriques se sont retournés contre Miko, vous ne l'apprendrez pas ici, ou en tout cas pas dans ce premier tome). Néanmoins, là où Urotsukidoji donne l'impression de partir un peu dans tous les sens, ce premier volume d'Original la Blue Girl a le mérite de suivre une certaine cohérence, au fil d'un récit évoluant assez vite et où les scènes coquines sont la plupart du temps bien intégrées (on peut même dire qu'elles servent réellement l'évolution de l'histoire à quelques reprises).

Pour le reste, on s'attache assez facilement à Miko, jeune fille de 18 ans non dénuée de charme, et à son compagnon Nin-Nin dont le côté obsédé amène à quelques reprises un peu d'humour. Le dessin de l'auteur, qui a gagné en précision et profite d'une mise en scène un poil meilleure que sur Urotsukidoji, fait plutôt bien son office, encore plus quand Toshio Maeda laisse parler son inventivité, qui, par rapport à Urotsukidoji, explose réellement ici dès le début. Ainsi, vous verrez très vite des démons dévoiler leurs tentacules, et le statut de Miko en tant qu'héritière d'un clan de kunoichi spécialisé dans les techniques sexuelles est un excellent prétexte pour voir apparaître des techniques lubriques improbables, comme le passage où notre héroïne se voit dotée d'un pénis, ou celui où elle se bat avec d'aiguisés poils pubiens. Avis aux amateurs d'excentricités en tous genres !

Toutefois, même ces derniers pourraient rester circonspects face à quelques scènes douteuses, qui n'hésitent pas à aller loin dans l'amoralité : ici, vous assisterez plusieurs fois à des viols de jeunes femmes et de lycéennes par les démons. De même, que penser d'une femme forçant sa propre petite soeur à jouer dans les films pornos qu'elle réalise ?

Immoral, excentrique, Original La Blue Girl profite également d'une héroïne charmante et d'une histoire très basique mais suivant son cours de manière cohérente. Le récit devrait facilement plaire à celles et ceux recherchant du hentai inventif et qui n'a pas peur d'aller assez loin, et rebutera voire dérangera d'emblée les autres de par son aspect parfois très amoral.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction