Orient - Samurai Quest Vol.12 - Actualité manga
Orient - Samurai Quest Vol.12 - Manga

Orient - Samurai Quest Vol.12 : Critiques

Orient

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 01 Février 2022

Dernier des trois membres de la Confrérie de l'obsidienne à être encore debout, Yatarô Inuda, l'ignoble père de Michiru, a fusionné avec le kishin et est en train de transporter les minerais vers Yamata no Orochi, ce qui permettrait alors à ce dernier de regagner ses forces et de réduire à néant toute chance de victoire de l'Alliance Uesugi dans la tentative de reconquête de l'île d'Awaji. Seule l'escouade Shimazu semble encore en mesure d'empêcher Orochi de retrouver toute sa puissance, mais cela implique que tous les frères Shimazu parviennent enfin à oublier leurs querelles internes liées au côté faussement égoïste et solitaire d'Akihiro. Mais le pire semble arriver, dès lors que ce dernier se fait avaler...

Les premières dizaines de pages de ce douzième volume se consacrent alors surtout à la suite et fin de ce qui a été brillamment entamé dans le tome précédent, à savoir l'affrontement mené par les Shimazu et Musashi, ainsi que le focus effectué sur leur leader Akihiro, garçon dont on a désormais bien compris tout le poids pesant sur ses épaules suite aux directives de son père, poids l'ayant poussé, en tant que leader, à essayer de s'éloigner de ses frères pour, dans le fond, mieux les protéger. A présent, l'heure est donc venue pour ces frères, en particulier le leader Akihiro et l'aîné Haruhisa, de ressouder leurs liens au fil d'une fin de combat rondement menée.

A l'issue de cet affrontement, le plus difficile semble alors fait dans l'objectif de reconquête d'Awaji. Et pourtant, il reste deux éléments à résoudre: l'unité blanche, emmenée par Kôjirô et Tsugumi, a-t-elle pu sauver Tatsuomi Uesugi ? Et qu'est devenue Michiru, qui a perdu la mémoires pour les odieux plans de son père, et que Musashi continue pourtant de vouloir sauver ? En vérité, on regrettera un peu que le cas du sauvetage de Tatsuomi soit si vite expédié, en se basant juste, le temps de quelques pages, sur un vague suspense, tandis que l'on ne verra rien d'autre de se sauvetage (ou non ?). En revanche, Shinobu Ohtaka parvient à faire du très bon dans l'ensemble avec le cas de Michiru, puisque celui-ci sera au centre de tout le reste du tome, au fil d'une dernière étape à mener dans cette grande bataille puisque Yatarô Inuda, loin d'être défait, se montre au contraire plus puissant que jamais.

Cela donne tout d'abord lieu à quelques-uns de ces moments d'action dont Ohtaka a le secret, avec son lot de planches particulièrement amples et intenses où la puissance ennemie s'exprime à grande échelle, et le sentiment de puissance totale que dégage l'ultime ennemi de cet arc, un ennemi qui a transcendé l'humain, a créé de toutes pièces une Déesse obsidienne, peut même voler les tôki et donc annihiler la puissance de nos héros... Alors, que faire face à ça ? La réponse se dessine au fil de coopérations entre les personnages de sacrifices (qui n'en sont pas totalement, au vu de la toute fin du tome...), d'instants de bravoure... Et c'est donc au coeur de cette action assez dense que la mangaka aborde la quête un peu plus personnelle de Musashi, visant à sauver Michiru, si tant est que cela soit encore possible. Ayant eu la mémoire effacée pour mieux servir d'arme à son père, cette dernière semble vouée à un avenir funeste, à moins que... Et à l'arrivée, le focus effectué sur Michiru est satisfaisant, en cristallisant bien ses tourments (le désir qu'elle a toujours eu d'être aimée de son père, entre autres), son statut de simple instrument auprès de Yatarô, ce que Musashi lui a apporté et ce qu'elle-même fait miroiter en Musashi (car tous deux ont un vide commun dans leur coeur, lié à leurs parents), et enfin, bien sûr, le destin de celle-ci. ne sera-t-elle à tout jamais que l'instrument de son père, ou pourra-t-elle s'en extirper ?

Enfin, la dernière ligne droite de ce vaste affrontement collectif vaut aussi le coup pour la place nouvelle que prend Musashi, petit à petit, y compris aux yeux des autres, en tant que réceptacle de la Déesse obsidienne. Sans oublier le fait qu'il ne détienne en réalité qu'une partie des pouvoirs de la Déesse, ce qui laisse présager que son gain de puissance pourra encore évoluer par la suite.

A l'arrivée, on aurait sans doute aimé voir un peu plus en détails certains éléments (la tentative de sauvetage de Tatsuomi en tête, histoire de mieux voir à l'oeuvre Kôjirô et Tsugumi entre autres), mais pour tout le reste Shinobu Ohtaka offre une excellente dernière ligne droite à ce premier vraiment long et ambitieux arc d'Orient. Mais à présent, il reste encore à en découvrir toutes les conséquences, ce qui pourrait nous offrir un prochain volume tout aussi dense.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs