Orbitaria Vol.2 - Actualité manga

Orbitaria Vol.2 : Critiques

Kidou Teikoku Obitaria

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Août 2015

En réveillant l'orbitaria de l'ultime pays céleste, Al ne s'attendait certainement pas à en devenir le pilote légitime et à bousculer si profondément la hiérarchie de cette gigantesque cité-robot. Et tandis que les rapports de force entre les administrateurs dominants et les travailleurs dominés s'effondrent, notre jeune héros doit désormais prendre connaissance et conscience du rôle qui lui incombe...
Dans le même temps, ailleurs, un autre robot géant semble en proie à de funestes agissements. Princesse et pilote légitime de l'orbitaria du pays nocturne des cendres, la jeune Prau Zlau est gardée prisonnière par le dénommé Enkidu, travailleur qui a pris sa place en tant que régent. Et ses intentions ne semblent pas amicales...

Ce deuxième volume s'applique tout d'abord à développer encore un peu plus l'univers de la série, via des passages très légers et un tantinet maladroits (notamment quand l'auteur nous fait suivre le rôle un peu basique façon "femme au foyer" de Chityak... Un bon gros cliché de la gentille fille qui fait les corvées quotidiennes pendant que ces messieurs font dans la mécanique) qui permettent néanmoins de respirer un peu et de profiter de vues aériennes très belles (comme celle du linge flottant dans les airs), et d'autres moments qui permettent de mieux poser les protagonistes.
Ainsi, du côté de nos héros, on a l'occasion de mieux cerner des personnages comme le leader des travailleurs Sena, son alliée Dylan qui ne semble pas apprécier Al et commence à entretenir une relation conflictuelle avec Gupta, ou Pagan qui réapparaît après sa trahison en ayant visiblement du mal à trouver sa place...
Du côté du pays nocturne des cendres, on découvre avec un certain intérêt la jeune Prau Zlau qui aura sans nul doute un rôle plus important par la suite. En attendant, ce sont surtout les actes d'Enkidu et de ses sbires et partisans qui intriguent et inquiètent, le régent ayant visiblement des intentions belliqueuses... qui commenceront à s'exprimer pleinement en fin de tome, annonçant un troisième volume mouvementé.

Masakazu Ôi affiche une volonté louable d'enrichir au plus vite son histoire, qui possède peu de temps morts et a le mérite d'offrir pas mal de nuances à certains personnages (par exemple Sena et les raisons pour lesquelles il voulait devenir le pilote, qui trouve ses sources dans les châtiments qu'ont eu à subir les travailleurs pendant tant d'années). Mais concrètement, il reste ici le même gros défaut que dans le premier tome : une narration assez abrupte, qui par exemple passe trop soudainement d'un orbitaria à l'autre, n'explique pas assez certains termes spécifiques, ou balance trop vite des informations importantes (notamment celles sur le sombre passé de l'ultime pays céleste).

C'est essentiellement cette narration qui "plombe" un peu le récit. Il y a souvent la sensation d'être un peu perdus à la lecture, alors même que l'auteur semble très bien savoir où il va et a bien pensé son univers (comme l'attestent également ses croquis préparatoires détaillés), et qu'il nous offre à nouveau des planches visuellement très prenantes, entre les nombreuses vues vertigineuses du plus bel effet, les robots à la mécanique précise et inventive, les moments d'action dans une fin de tome où l'on ressent bien toute la puissance et le gigantisme extrême des robots...

Orbitaria reste une lecture séduisante à plus d'un égard, qui n'a besoin que de gommer ses problèmes de narration pour devenir meilleure.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction