Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Juillet 2025
La situation est critique pour Aoba : Wagatsuma s’est fait avoir par Toka Tsuji, le chef du lycée Hakkyo, tandis que Kanamori disparaît sans laisser de trace. Les secondes d’Aoba lancent alors une attaque-surprise sur l’établissement rival. Malgré leur infériorité numérique, leur niaque leur permet de rivaliser. Tandis que Harumi se charge du menu fretin, Gaku part se frotter à Toka. De son côté, Shiranui retrouve un vieil ami, aujourd’hui du côté ennemi : Joe Momokuri, un solide garçon qui aime composer des haïkus et qui vient de sortir de détention…
Sans perdre de temps, Tetsuhiro Hirakawa met un terme au conflit opposant les lycées Aoba et Gakkyo. Une conclusion parfaitement rythmée, qui occupe la quasi-totalité du volume, et qui passe aussi bien par des rivalités secondaires que par un haletant affrontement final. L’un des enjeux forts de cette rixe vient du lien entre Shiranui et Momokuri, un développement qui semble anodin à première vue, mais qui se montre fort dans son traitement comme dans sa niaque à l’intensité purement furyo. Un traitement qu’on n’attendait pas, mais qui se montre très agréable en plus de donner de la densité à ces deux personnages dont espère voir l’importance croître par la suite.
Le clou du spectacle reste néanmoins l’affrontement entre Gaku et Toka avec, en jeu, la médaille du lycée vainqueur. Afin d’honorer cet aspect « boss de fin », le mangaka offre une action encore plus punchy et un affrontement délicieusement violent. Sur le plan scénaristique, c’est pour ses quelques rebondissements (dont un particulièrement inattendu) que ce climax d’arc offre un moment de pure adrénaline. La guerre opposant Aoba à Hakkyo n’a pas forcément marqué par son cheminement narratif, mais il a su nous emporter par son intensité et ses dynamiques entre personnages.
Au terme de cette partie, on peut d’abord se dire que c’est une simple rivalité entre établissements qui s’achève, et que la progression scénaristique est encore minime. C’est pourquoi avec le rôle de plus en plus important dans l’équation que Tetsuhiro Hirakawa semble nous confirmer que quelque chose de plus grandiloquent se met en place. Voilà un moment que le lecteur a envie de mettre des claques au « chef » d’Aoba, un leader de façade qui s’impose davantage comme un charlatan. Puisque les opinions de certains personnages à son sujet évoluent, on s’attend à ce que les rapports de force au sein du lycée phare du récit changent eux aussi. Et, à vrai dire, on attend que ça !
Pour tous ces éléments, ce septième opus s’impose comme l’un des plus marquants depuis le début de la série. Les éléments du furyo, si chers à nos cœurs, sont réunis dans une bataille intense et rondement menée de bout en bout par son auteur. Et étant donné les ouvertures qu’offre la fin du volume, on en attend encore plus de la suite !