Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Septembre 2025

Chronique 2 :


La situation semble critique pour le lycée Aoba: Daichi Wagatsuma, sans doute le meilleur bagarreur de l'établissement et fidèle bras droit de Kanamori qui se cache sans cesse derrière lui, a été mis K.O. et envoyé à l'hôpital par Toka Tsuji, le mystérieux nouveau leader du lycée Hakkyô. A l'heure où, comme toujours, l'imposteur Kanamori s'éclipse face au danger, la contre-attaque s'organise alors autour de Harumi, en quelque sorte instauré leader naturel par ses camarades. C'est ainsi que la petite troupe d'Aoba a entamé sa bataille contre les gars de Hakkyô, bientôt rejointe par le leader des terminale Shiranui qui, devant lui, retrouve une vieille connaissance en la personnage de l'adepte de haïkus Joe Momokuri...

Entamé dans le volume précédent, le duel entre Shiranui et Momokuri reste assurément l'élément moteur des premières dizaines de pages de ce 7e opus, car derrière les instants de pure baston Tetsuhiro Hirakawa continue de dresser un portrait assez fort du lien qui, depuis le collège, unit ces deux garçons à la fois amis et rivaux, si différents dans leur allure et dans leur personnalité et en même temps si proches dans leur sens de la dignité et du respect qu'ils se portent. Ajoutons à cela les nouveaux détails révélés sur le passé de Momokuri et sur certaines "injustices" qui l'ont touché jusqu'à le conduire en maison de correction, et on obtient ici deux personnages charismatiques à souhait, et que l'on espère bien voir prendre davantage d'importance par la suite tant leur lien transpire tout ce qu'on aime dans le furyo.

Une fois cette phase passée, et tandis que Harumi s'occupe du menu fretin, le clou du spectacle doit toutefois rester le duel final de cette bataille, à savoir celui opposant Gaku au fameux Toka Tsuji. Et si, de ce côté-là, le mangaka se fait plaisir sur le plan purement visuel en offrant plusieurs pages très pêchues où les mandales fusent, en termes de retournements de situation on pourra peut-être regretter un peu qu'il fasse appel à de grosses ficelles. Sur ce plan-là, on pense surtout à la vérité sur Tsuji, un truc déjà vu mille fois, tandis que le rebondissements au sujet de Wagatsuma a quand même plus d'intérêt en cristallisant de plus belle la carrure de celui-ci.

Le conflit contre Hakkyô, assurément le plus ample depuis le début de la série, s'achève ainsi avec les honneurs dans l'ensemble, mais ce qui nous intéresse le plus est sans doute à chercher dans ses conséquences, en particulier autour de Kanamori: il a beau tâcher d'encore s'attirer tous les mérites sans se remettre en question une seule seconde, le fait est que son entourage n'est plus dupe... et franchement, on a envie de dire qu'il était temps, après tant de volumes. Reste désormais à voir quelles conséquences cela aura dans cette vaste bataille entre les lycées de la ville... mais aussi dans le futur. Car s'il y a bien un élément où l'auteur nous intrigue dans ce tome, c'est finalement dans sa dernière partie où l'on constate que le Kanamori adulte n'a pas franchement changé du Kanamori adolescent, et où l'on se demande volontiers si la tournure des événements de 2002 va changer quelque chose à ceux de 2017, puis de 2022...



Chronique 1 :


La situation est critique pour Aoba : Wagatsuma s’est fait avoir par Toka Tsuji, le chef du lycée Hakkyo, tandis que Kanamori disparaît sans laisser de trace. Les secondes d’Aoba lancent alors une attaque-surprise sur l’établissement rival. Malgré leur infériorité numérique, leur niaque leur permet de rivaliser. Tandis que Harumi se charge du menu fretin, Gaku part se frotter à Toka. De son côté, Shiranui retrouve un vieil ami, aujourd’hui du côté ennemi : Joe Momokuri, un solide garçon qui aime composer des haïkus et qui vient de sortir de détention…


Sans perdre de temps, Tetsuhiro Hirakawa met un terme au conflit opposant les lycées Aoba et Gakkyo. Une conclusion parfaitement rythmée, qui occupe la quasi-totalité du volume, et qui passe aussi bien par des rivalités secondaires que par un haletant affrontement final. L’un des enjeux forts de cette rixe vient du lien entre Shiranui et Momokuri, un développement qui semble anodin à première vue, mais qui se montre fort dans son traitement comme dans sa niaque à l’intensité purement furyo. Un traitement qu’on n’attendait pas, mais qui se montre très agréable en plus de donner de la densité à ces deux personnages dont espère voir l’importance croître par la suite.


Le clou du spectacle reste néanmoins l’affrontement entre Gaku et Toka avec, en jeu, la médaille du lycée vainqueur. Afin d’honorer cet aspect « boss de fin », le mangaka offre une action encore plus punchy et un affrontement délicieusement violent. Sur le plan scénaristique, c’est pour ses quelques rebondissements (dont un particulièrement inattendu) que ce climax d’arc offre un moment de pure adrénaline. La guerre opposant Aoba à Hakkyo n’a pas forcément marqué par son cheminement narratif, mais il a su nous emporter par son intensité et ses dynamiques entre personnages.


Au terme de cette partie, on peut d’abord se dire que c’est une simple rivalité entre établissements qui s’achève, et que la progression scénaristique est encore minime. C’est pourquoi avec le rôle de plus en plus important dans l’équation que Tetsuhiro Hirakawa semble nous confirmer que quelque chose de plus grandiloquent se met en place. Voilà un moment que le lecteur a envie de mettre des claques au « chef » d’Aoba, un leader de façade qui s’impose davantage comme un charlatan. Puisque les opinions de certains personnages à son sujet évoluent, on s’attend à ce que les rapports de force au sein du lycée phare du récit changent eux aussi. Et, à vrai dire, on attend que ça !


Pour tous ces éléments, ce septième opus s’impose comme l’un des plus marquants depuis le début de la série. Les éléments du furyo, si chers à nos cœurs, sont réunis dans une bataille intense et rondement menée de bout en bout par son auteur. Et étant donné les ouvertures qu’offre la fin du volume, on en attend encore plus de la suite !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction