Neko Goze -Chats Errants- Vol.2 : Critiques

Aidées par le jeune Rov, Uguisu et Youme affrontent le colossal Gakinmaru, afin de libérer de sa tyrannie les filles de la maison close. Alors qu'elles pensent l'avoir vaincu, celui-ci, véritable force de la nature se sentant invulnérable, se relève encore en poussant nos héroïnes dans leurs retranchements. Il leur faudra de la ténacité, de l'entraide et une utilisation efficace de leurs capacités pour l'emporter, pour un résultat très, très basique à la fois dans le rendu graphique, dans l'écriture et dans le déroulement, mais suffisamment intéressant dans les quelques nouveaux petits détails sur les armes/pouvoirs de nos héroïnes ainsi que sur leur union forte.

Cette union reste encore palpable dans la suite du volume, qui expédie les deux miss à Hakone pour une cure thermale rapidement contrariée par les méfaits d'Antonida, une capitaine de la police soviétique aussi tyrannique que corrompue. Pour venir en aide à un couple exploité et manipulé, Youme et Uguisu n'auront d'autre choix que de s'opposer, une nouvelle fois, aux tyrans, cette fois-ci dans le cadre d'un casino où les paris audacieux et dangereux sont de mise, pour un résultat sensiblement similaire à l'affaire Gakinmaru: c'est très standard, prévisible, sans panache particulier dans les textes, ponctué d'une aide supplémentaire (après Rov, cette fois-ci place au yakuza kitsch Kenji), mais suffisamment vif pour nous maintenir un minimum accrochés, et ponctué d'une certaine mise en avant du lien de confiance unissant nos héroïnes.

La formule reste alors simpliste voire déjà un peu répétitive, alors qu'on attendait forcément de ce volume qu'il apporte plus d'approfondissements consistants au niveau de l'univers, car malheureusement de ce côté-là ça reste très maigre alors qu'on est déjà à la moitié de la série. On a juste quelques bribes d'informations beaucoup trop succinctes sur les exécuteurs, sur leur rôle et sur l'existence du mouvement du "voleur pénitent" qui s'oppose à la tyrannie communiste, l'idée de voir la population prise malgré elle entre capitalistes et communistes fait du surplace et c'est pas vraiment traitée, on n'a toujours pas la moindre information sur l'origine de la collaboration et de l'union entre les héroïnes, leur quête pour retrouver le frère d'Uguisu est à peine évoquée alors qu'il s'agit normalement du fil conducteur de l'oeuvre...

Et pour ne rien arranger, l'édition française est, peut-être encore plus que dans le tome 1, bourrée de fautes dont certaines sont vraiment très grossières, à l'image d'un "l'autres les achèvent", ou encore d'un "fouaite" au lieu de "fouette". Des coquilles, ça peut arriver, mais quand on voit autant et des si grosses, on peut se dire que l'éditeur lui-même ne semble pas croire en sa série...

Espérons donc un coup de boost pour la deuxième moitié de la série, autant côté manga que côté édition. Car après deux tomes, le bilan sur Neko Goze est mitigé: sans être mauvaise, et en ayant quand même un petit capital-sympathie à la base dans ses idées, la série ne montre pour l'instant pas grand chose de particulier, et semble largement en-dessous de ses possibilités.