Nana Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Décembre 2008

Chronique 2 :

C'est une nuit décisive qui attend Nana Komatsu. Tandis qu'elle attend Shôji à la sortie du boulot du garçon, elle découvre la liaison qu'il entretenait avec Sachiko. Pour la jeune femme, qui a tout quitté afin de rejoindre son petit-ami à Tokyo, les jours sont douloureux, mais son chemin prend une voie nouvelle. Cette rupture l'attache plus que jamais à Nana Ôsaki, sa colocataire...

Ai Yazawa nous offre ici un volume bouleversant, le premier parmi d'autres, marqué par un événement propre à "Hachi" au point de guider son destin dans la suite de la série. Plus de 20 ans après sa première parution, le moment reste une merveille d'intensité, grâce à la narration de la mangaka et des réactions des deux Nana qui nous piquent au vif. À l'instar de Nana Komatsu, nous pleurons. Et tout comme Nana Ôsaki, on boue de rage face à la lâcheté de Shôji qui, de son aveu, devra désormais s'éclipser d'un récit où il n'a plus sa place.

Cette scène charnière est aussi un moyen pour l'autrice de rebondir, et permettre à "Hachi" d'embrasser pleinement le pan "Nana Ôsaki" du récit. Car jusqu'ici, ces deux colocataires, si différentes, côtoyaient leurs horizons respectifs. Désormais, la jeune fille de bonne famille fait un voyage sans retour vers l'univers de son homonyme. Avec le recul, en considérant la série telle qu'elle est aujourd'hui, on peut considérer que les 4 premiers tomes de Nana forment une grande introduction, l'œuvre abordant le vif du sujet dès la rupture entre "Hachi" et Shôji.

Toute la trame liée à Blast, son grand retour sur scène notamment, prend beaucoup plus d'ampleur tandis que la présence du groupe Trapnest s'affirme peu à peu, via des liens scénaristiques qu'Ai Yazawa renforce tout le long de l'opus. La transition est d'autant plus maligne que la mangaka se sert de l'introspection de "Hachi" pour lier l'ensemble : de son égoïsme naît une remise en question qui la poussera à s'intéresser de plus en plus à sa colocataire, à s'y attacher, mais surtout à vouloir l'honorer. Tout le développement de la part musicale du manga n'est ici que justesse et intérêt, tout arrivant de manière légitime tandis que le lecteur ne peut qu'être captivé par tout ce qui est développé en termes d'intrigue, grâce à un début de rivalité entre Blast et Trapnest, le tout relié par un fil rouge sentimental qui prend en ampleur. Là où l'histoire d'amour de "Hachi" s'éteint, celle de Nana reprend vie, telle une flamme ravivée.

Enfin, le soin apporté à la relation entre les deux héroïnes continue de nous charmer et de porter le récit. Nous sommes ici entre un type d'union tout particulier, plus proche d'une idylle que de l'amitié, sans que l'on soit dans le registre romantique. C'est là les prémices de cette relation si forte entre les deux femmes au même prénom, qui se renforcera davantage sur les 16 opus suivants.

À ce jour, Nana n'a pas pris une ride. Bien au contraire, le manga phare d'Ai Yazawa demeure une merveille d'émotion et de finesse, dans un milieu musical et humain qui gagne en ampleur à chaque volume. Redécouvrir la série à l'heure où ces lignes sont écrites, en 2023, reste un régal.


Chronique 1 :


Beaucoup de tristesse et de désespoir sont au programme de ce tome dans lequel Nana Komatsu découvre que son copain en aime une autre... Mais elle décide d’oublier ses propres peines de coeur pour tenter de réunir sa meilleure amie à Ren, le bassiste de Trapnest, groupe très en vogue actuellement. Ce dernier se trouve être l‘ancien amour de Nana Osaki!,
Pour cela elle va faire en sorte qu'ils se revoient en prenant deux billets pour le prochain concert de Trapnest. Nana va t'elle accepter? Est elle prête a revoir celui qu'elle a tant aimé?
Un volume axé sur les difficultés de l'amour, que Yazawa dépeint avec beaucoup de justesse.

Oyoooo


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs