Nabari Vol.3 : Critiques

Critique 1

Miharu Rokujô le ninja malgré lui détenant l'incommensurable pouvoir et savoir du Shinrabanshô est toujours aussi incompris et souhaite bien le rester.
C'est pourquoi même la première équipe ( Maître Thobari, Raimei et Aisawa ) avec qui il avait combattu ses ennemis désireux de pouvoir dans un but de destruction, devient pour lui presque étrangère... à croire que sa rencontre et son explication avec le fameux Yoite a eu raison de ses envies.

Chaque personnage que Miharu rencontre ne veut finalement atteindre que son propre but et résoudre ses problèmes, ce qui lui prouve une fois de plus l'égoisme de tout ceux qui l'entourent. Dans ce tome, nous découvrons de nouveaux acteurs qui cette fois ci mettent le monde réel en parallèle à celui de Nabari par le biais d'une agence d'intérim qui va voir sa principale et un nouveau engagés dans le but de contre-carrer les plans d'un certains professeurs en physiques aux voeux néfastes... Qu'arrivera-t-il lorsque toutes les équipes engagées dans ce combat vont se retrouver, car pour tous, tous les autres sont les ennemis alors que pour Miharu il n'y a aucun ennemi ...

Un manga qui laisse planer le doute quant à la perspicacité de l'utilisation de ce ninja esseulé qui ne veut dépendre de personne et qui ne demande rien à personne et est prêt à mettre sa vie en jeu pour des rouleaux de techniques interdites des différents clans : objectif final pour tenter de combattre le pouvoir du Shinrabanshô...
Les pouvoirs de chaque protagoniste apparaissent à chaque fois supérieurs à ceux du précédent "plus fort", ainsi Yoite le sombre se voit en fâcheuse posture...

Toujours aussi prenant mais de plus en plus énigmatique, chaque personnage, chapitre et volume apporte son lot d'énigmes sans pour l'instant en résoudre, espérons que la suite sera du même niveau et que l'auteur saura employer tout son talent pour continuer sur cette lancée !!

Critique 2

Afin de récupérer la technique interdite des Togakushi, les ninjas de Banten acceptent une mission qui vont à l’encontre de leurs idéaux : Assassiner un scientifique lors d’un congrès. Mais les Kairoshû sont aussi de la partie, dans le clan opposé… Les motivations des uns s’entremêlent, et Miharu et Yoite poursuivent leur alliance dans le plus grand secret… Quelle sera l’issue de cette mission ?

Nabari semble avoir trouvé sa voie ! Après deux volumes d’introduction, présentant les personnages et les enjeux de l’histoire, voici qu’un premier véritable arc scénaristique est lancé. Nos héros partent donc à la recherche des différents rouleaux des techniques interdites afin de trouver le moyen d’extraire le Shinrabanshô de Miharu, et une dangereuse mission va leur permettre d’acquérir l’un des fameux parchemins. Le tome entier est ainsi consacré à cet arc qui se conclura sans doute dans le tome 4. Une fois n’est pas coutume, nous retrouvons les ninjas de Banten d’un côté, et les Kairoshû en guise d’ennemis. Cependant, beaucoup d’éléments permettent d’éviter les répétitions du volume précédent, et créent un doute tant chez le lecteur que les personnages. Les ambitions de certains personnages étant dévoilées, le manichéisme de la série est désormais rompu. Finalement, les ambitions des Kairoshû sont-elles si néfastes ? Du côté de Banten, tous sont-ils dépourvus de tous pêchés ? Dans chacun des camps, qui est réellement mauvais ? Beaucoup de questionnements concernant les personnages sont soulevés ici, rendant chaque camp bien plus complexe, permettant de revenir sur le passé de certains protagonistes et confirmer que l’intrigue risque de s’approfondir dans les tomes à venir.

Voici donc pour le fond de ce tome, particulièrement bien mené. Dans la forme, c’est tout aussi bon ! La mission menée par Kumohira et ses élèves se révèle particulièrement intéressante et riche en rebondissements. Cette phase de la série s’oriente d’avantage action même si de nombreuses phases de dialogues sont présentes. Le plus intéressant s’avère être la relation entre Miharu et Yoite, désormais alliés, conspirant secrètement contre leurs clans respectifs pour des objectifs qui, sans être nuisibles, s’avèrent bien différents. Il est difficile de parler de véritables antagonistes pour cet arc. Les Kairoshû sont de la partie et occupent d’avantage une place de rivaux, et les hommes à abattre semblent être les incarnations de la pourriture, permettant de fournir en fin de tome une réflexion rapide et convenue sur la nature humaine, mais qui a le mérite d’accorder au tome une dimension dramatique. D’ailleurs, celle-ci tranche avec le reste du volume car si celui-ci fait dans le sérieux, Yuhki Kamatani s’accorde toujours à planter dans ses pages quelques traits d’humour qui sont les bienvenus. Néanmoins, étant donné le gain en sérieux démontrer par de nombreux éléments de ce volume, on peut penser que la suite va s’intensifier de plus belle et gagner en complexité…

Est-il encore utile de préciser que Nabari est toujours très éloigné de Naruto, bien qu’il ait pour thème le monde ninjas ? Le récit devient plus obscur mais montre que l’auteure sait où elle va. Et si cet arc peut laisser croire qu’une linéarité s’installe, l’alliance entre Miharu et Yoite pourrait bien apporter des turbulences à l’avenir… Quoi qu’il en soit, Nabari s’avère de plus en plus passionnant !