My Love Story With Yamada-kun at LVL 999 Vol.3 : Critiques

Désormais, Akane a sa petite place au sein de la guilde à laquelle appartient Yamada, si bien qu’elle a même pu se faire accepter par Runa et son fort caractère ! Ainsi, la jeune femme et son ami de gaming se font de plus en plus proches, ce qui ne manque pas d’interpeller Tsubaki, une camarade de classe de Yamada au tempérament similaire au sien, et qui a toujours pensé que son acolyte ne s’intéressait pas aux relations amoureuses…

Les deux premiers volumes de « My Love Story With Yamada-kun at LVL 999 » apportaient une amorce tout à fait charmante, et cette suite permet à la série de poursuivre sur a lignée, via de nouvelles péripéties ainsi que des développements de personnages et autres éléments perturbateurs qui pourraient s’immiscer entre les deux potentiels tourteaux.

L’angle d’attaque de cette suite provient essentiellement de Tsubaki, une camarade de classe de notre cher Yamada qui affiche un caractère semblable. Elle aussi semble dans sa bulle, n’est en aucun cas exubérante et nourrit une sorte de complicité avec le garçon. En somme, Mashiro aborde la figure de la nerd avec un zeste de densité puisque la mangaka n’hésite pas à narrer le passif entre les deux adolescents et ouvrir quelques perspectives concernant le rôle de Tsubaki, de quoi alimenter les futures interactions au sein des tomes à venir. Une sorte d’élément perturbateur, donc, mais dont le rôle prendra certainement plus d’envergure dans les opus suivants.

À côté, l’autrice conserve sa force de narration qui consiste à narrer ce début d’histoire entre Akane et Yamada via des petits instants de quotidiens ordinaires, et qui embrassent parfois totalement les poncifs de la comédie sentimentale. En atteste ce moment où Akane, malade, est secourue par Yamada tel un preux chevalier, ce qui sonne comme un poil caricatural, mais est traité avec une jolie douceur par la mangaka. On apprécie aussi toute l’ambivalence des sentiments des deux protagonistes qui ne parlent guère d’amour, mais se contentent d’exprimer franchement leurs émotions mutuelles via des interactions toujours amusantes et rafraîchissantes. La formule, clichée de prime abord, gagne alors une vraie densité via tous ces petits éléments qui, dessinés sous la patte de Mashiro, font leur effet. Et à vrai dire, on n’en demande pas tellement plus à la série qui, tout en restant dans des écueils classiques, suffit à nous charmer. Ses personnages sont suffisamment attachants pour qu’on veuille les retrouver sur le long terme tandis que le ton global, feel good, fait du bien. Un récit toujours aussi savoureux, donc, et une lecture qui sonne comme une petite gourmandise.