My Fair Honey Boy Vol.2 - Actualité manga
My Fair Honey Boy Vol.2 - Manga

My Fair Honey Boy Vol.2 : Critiques

Mizutama Honey Boy

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Décembre 2019

Sengoku, capitaine du club de kendo et adolescente dont la force et la bravoure sont une réelle fierté, s'est attiré les sentiments de Shirô, un garçon si efféminé que tout le monde dans le lycée le croyait gay. Autant dire que ces deux-là ne semblent, de prime abord, pas du tout faits l'un pour l'autre ! Et pourtant, même si elle repousse ses avances, la jeune fille se laisse de plus en plus attendrir par son prétendant, qui, sous ses allures féminines dont il joue volontiers, montre une infinie bienveillance, et sait étonnamment frapper souvent là où ça la touche... C'est ainsi qu'à défaut d'être son petit ami, Shirô est déjà en quelque sorte quelqu'un d'assez précieux dans son genre pour Sengoku... quand bien même la situation s'est encore compliquée avec le retour de Nanao, un garçon se voulant très viril, ayant toujours eu pour objectif de conquérir Sengoku, ayant même suivi pour ça un entraînement de plusieurs mois en forêt quitte à disparaître sans prévenir, et qui, désormais revenu, jette finalement son dévolu sur... Shirô ?!

En jouant malicieusement à déconstruire les clichés de genre dans une atmosphère assez déjantée, le premier tome de My Fair Honey Boy se révélait être une comédie scolaire assez rafraîchissante et bourrée de pas mal de promesses. Dans ce second volume, Junko Ike ne change pas la donne et nous offre un récit toujours aussi vivant, positif et assez souvent drôle, et cela dès le premier chapitre qui voit entrer en scène toute la fratrie de Nanao, qui vient s'incruster au lycée ! Quatre petits frères et deux petites soeurs: autant dire qu'on a là une famille où l'on ne risque pas de s'ennuyer, d'autant plus que la plupart d'entre eux montrent déjà des signes d'excentricité à faire pâlir Nanao lui-même, pour s'en convaincre il suffit de voir comment l'un des petits frères gravit le mur du lycée comme un sauvage ! On a donc alors à nouveau droit à une atmosphère volontiers assez déjantée, qui a de quoi faire sourire, et où l'autrice n'oublie pas non plus de continuer à s'amuser des des clichés de genre, les deux petites soeurs de Nanao en seront une preuve.

En jouant sur des événements scolaires standards comme les examens et la fête du lycée, les deux chapitres suivants exploitent des éléments classiques du genre, mais la mangaka affiche toujours la volonté de les utiliser à sa manière, c'est-à-dire, entre autres, en jouant sur les côtés masculins de Sengoku et sur les côtés féminins de Shirô, l'un des points d'orgue étant sûrement le coup des tenues de marié(e) inversées de façon malicieuse. Malicieuse, car certains de ces petits événements, Ike les utilise à bon escient pour faire ressortir une chose: toute la bienveillance de Shirô, son côté très attentionné qui change de pas mal de personnages masculins de shôjo romantiques, où il pense avant tout avec une certaine profondeur à sa chère Sengoku, allant jusqu'à même protéger à sa façon la fierté si présente chez la jeune fille... quitte, alors, à la déstabiliser toujours plus. Car Sengoku s'en rend bien compte, de mieux en mieux: elle se sent bien en compagnie de Shirô, garçon auquel il semble difficile de ne pas s'attacher.

Le récit reste donc aussi drôle que malin dans ce deuxième tome... et ce, même si le volume en question a un goût de trop peu, dans la mesure où l'histoire principale est laissée de côté après seulement la moitié du tome, pour laisser place à trois autres récits. En tant que chapitre spécial de la série, le premier chapitre sur les trois a toute sa place ici, d'autant qu'il est plaisant. Les deux autres chapitres, eux, sont des histoires courtes n'ayant aucun lien avec My Fair Honey Boy. Concrètement, toutes deux sont sympathiques à suivre: "Enchanté, frérot ?!" permet de découvrir le tout premier manga professionnel d'Ike, tandis que "Une voix qui résonne dans l'hiver" propose une petite romance un peu plus classique mais plutôt efficace. Rien de déplaisant, mais il est forcément frustrant de voir un tome amputé d'autant de pages, surtout qu'il ne s'agit que du deuxième volume. Une petite histoire spéciale ou HS dans un tome, pourquoi pas, mais là ça fait beaucoup.

Reste qu'en dehors de ce bémol, My Fair Honey Boy confirme facilement son charme avec ce deuxième opus, et que l'on attendra avec plaisir le tome suivant... en espérant qu'il ne sera pas trop "amputé", lui aussi !
  


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs