Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 26 Décembre 2022
Désormais uni de corps et de coeur à son amie d'enfance Sylphy alias Fitz, Rudeus a vu ses troubles érectiles qui le préoccupaient tant enfin résolus, et est fier de le crier à qui veut bien l'entendre (la grande classe). A présent, notre héros s'interroge sur son futur commun avec la jeune elfe, et en touche notamment quelques mots à Nanahoshi, histoire de lui rappeler ses propres problèmes amoureux (la grande classe, le retour). Mais c'est surtout à partir du moment où il se motive à voir Ariel, la supérieure de sa bien-aimée, que Rudeus est mis face à ses responsabilités: alors que tous deux évoquent le dépucelage de Sylphy devant la principale concernée (le grande classe, le retour de la vengeance), la princesse place notre héros devant ce qu'il serait prêt à faire pour Sylphy, et il n'hésite pas une seule seconde à affirmer qu'il veut l'épouser !
Comme le laisse deviner la jaquette de ce volume, il est donc déjà temps ("déjà", oui, parce que bon, concrètement ils sont en couple depuis genre quelques heures) pour Rudeus et Sylphy de concrétiser leur relation amoureuse naissante avec le futur mariage, ligne de mire du présent opus, pour un résultat qui, comme souvent dans cette série, oscille entre l'inintéressant, le navrant et quelques éléments plus consistants.
Ainsi, concrètement, cette question de l'union entre Rudeus et Sylphy a de quoi être touchante parfois, tant la jeune elfe, si réservée et amoureuse de notre héros depuis toujours, sait se faire mimi tout plein à plus d'une reprise en touchant enfin du doigt un bonheur qu'elle n'aurait même pas osé imaginer autrefois. Ce bonheur, Rudeus semble bien décidé à le lui rendre, en achetant une maison où ils devraient pouvoir avoir une vie de famille confortable, et en évitant d'être castrateur envers sa future épouse qui pourra continuer ses activités auprès d'Ariel, quitte à ce que lui-même garde la maison. Il est juste dommage que ces moments assez bienveillants dans la vie du jeune couple soient, de temps à autre, cassés par les élans de beauferie un peu macho dont le romancier d'origine est coutumier (par exemple, avec Sylphy qui affirme que c'est à la femme de gérer la cuisine, sans trop se poser de questions), et que l'auteur et donc l'adaptatrice manga s'égarent sur des quêtes secondaires qui ont certes un potentiel sur la longueur (on attendra de voir ce que Zanova réserve dans ses recherches sur le mannequin) mais qui restent trop longues par rapport à ce qu'elles apportent. Retenons aussi la découverte du lien réel entre Sylphy et Elinalise, et surtout ce que ce futur mariage pourrait apporter vis-à-vis des querelles de succession pour le trône d'Asura puisque Rudeus apporte désormais clairement son soutien à Ariel.
En particulier depuis les débuts de l'arc à l'académie, Mushoku Tensei reste une lecture étrangement bancale, donnant régulièrement l'impression que cet isekai gâche une bonne partie de son pourtant fort potentiel. L'univers reste bourré de possibilités et l'intrigue n'est pas inintéressante, mais l'auteur prend souvent des détours qu'il développe mal, avec des éléments secondaires qui prennent trop de place pour ce qu'ils ont à dire, et de trop nombreux élans de beauferie où il semble évacuer ses vieux fantasmes d'otaku un petit peu macho. Heureusement, le pire semble passé dans cet arc (rappelons-nous des tomes 12-13 sans intérêt et très lourds), et l'oeuvre a toujours quelques éléments intéressants qui nous aident à tenir. Il faut juste espérer que les principaux enjeux du récit finissent par réellement redécoller...
Comme le laisse deviner la jaquette de ce volume, il est donc déjà temps ("déjà", oui, parce que bon, concrètement ils sont en couple depuis genre quelques heures) pour Rudeus et Sylphy de concrétiser leur relation amoureuse naissante avec le futur mariage, ligne de mire du présent opus, pour un résultat qui, comme souvent dans cette série, oscille entre l'inintéressant, le navrant et quelques éléments plus consistants.
Ainsi, concrètement, cette question de l'union entre Rudeus et Sylphy a de quoi être touchante parfois, tant la jeune elfe, si réservée et amoureuse de notre héros depuis toujours, sait se faire mimi tout plein à plus d'une reprise en touchant enfin du doigt un bonheur qu'elle n'aurait même pas osé imaginer autrefois. Ce bonheur, Rudeus semble bien décidé à le lui rendre, en achetant une maison où ils devraient pouvoir avoir une vie de famille confortable, et en évitant d'être castrateur envers sa future épouse qui pourra continuer ses activités auprès d'Ariel, quitte à ce que lui-même garde la maison. Il est juste dommage que ces moments assez bienveillants dans la vie du jeune couple soient, de temps à autre, cassés par les élans de beauferie un peu macho dont le romancier d'origine est coutumier (par exemple, avec Sylphy qui affirme que c'est à la femme de gérer la cuisine, sans trop se poser de questions), et que l'auteur et donc l'adaptatrice manga s'égarent sur des quêtes secondaires qui ont certes un potentiel sur la longueur (on attendra de voir ce que Zanova réserve dans ses recherches sur le mannequin) mais qui restent trop longues par rapport à ce qu'elles apportent. Retenons aussi la découverte du lien réel entre Sylphy et Elinalise, et surtout ce que ce futur mariage pourrait apporter vis-à-vis des querelles de succession pour le trône d'Asura puisque Rudeus apporte désormais clairement son soutien à Ariel.
En particulier depuis les débuts de l'arc à l'académie, Mushoku Tensei reste une lecture étrangement bancale, donnant régulièrement l'impression que cet isekai gâche une bonne partie de son pourtant fort potentiel. L'univers reste bourré de possibilités et l'intrigue n'est pas inintéressante, mais l'auteur prend souvent des détours qu'il développe mal, avec des éléments secondaires qui prennent trop de place pour ce qu'ils ont à dire, et de trop nombreux élans de beauferie où il semble évacuer ses vieux fantasmes d'otaku un petit peu macho. Heureusement, le pire semble passé dans cet arc (rappelons-nous des tomes 12-13 sans intérêt et très lourds), et l'oeuvre a toujours quelques éléments intéressants qui nous aident à tenir. Il faut juste espérer que les principaux enjeux du récit finissent par réellement redécoller...
10/01/2024 