Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 26 Décembre 2019
Chronique 2
L'affaire de la secte passée, il n'est pas vraiment question pour Kuroko de se reposer: elle a à peine le temps de profiter de quelques moments gentillets avec Hinako qu'elle voit débarquer chez elle l'agente Chacha Kimihara et son acolyte, car la police a une nouvelle fois besoin de ses talents de psychopathe pour résoudre une enquête où elle est complètement dépassée...
Cette affaire est sûrement la plus sombre depuis le début de la série, dans la mesure où elle implique les kidnappings et les meurtres de plusieurs petites filles qui sont retrouvées sans vie, le cou complètement brisées par des mains visiblement grandes et puissantes. Le ton est assez bien donné dès les premières pages en couleurs qui ont quelque chose d'un peu inquiétantes, et cela se confirme dès lors que Yoshimurakana décide de nous plonger rapidement auprès de ce tueur de fillettes, que l'on voit en action pour quelques scènes-choc sans concession, ce qui installe bien le parfum de menace, mais aussi une certaine urgence dès lors qu'une nouvelle enfant disparaît...
Le récit, de par son caractère d'urgence, sera donc assez rapide en occupant un petit peu moins de l'intégralité du volume... et peut-être est-ce précisément sa principale limite, car de ce fait l'auteur va vite, quitte à rendre les avancées un peu trop faciles. Il y a bien quelques éléments de progression, comme la compréhension que ces gamines ont toutes pour point commun des bottes et un parapluies et qu'elles ont disparu un jour de pluie, l'observation des lieux par Kuroko pour dénicher des indices, les recherches dans les historiques de disparitions de fillettes de ces dernières années pour délimiter un périmètre... Mais tout ceci est vite évoqué et ne donne pas la moindre impression de difficulté. Tout semble se dérouler très facilement trop facilement, si bien que la tension finit par retomber.
Restent alors deux choses faisant bien le sel de cette nouvelle affaire. Tout d'abord, l'aspect dérangeant qui découle de certains situations: le fait de voir de pauvres et innocentes fillettes tuées atrocement, le fait que la folie meurtrière du tueur découle en partie d'un acte de charité qu'on lui a fait autrefois et qu'il n'a jamais pu oublier... Ensuite, le côté si particulier de notre chère héroïne, bien sûr ! Toujours un peu perverse et fêlée, Kuroko ne peut s'empêcher de trouver mignonnes les gamines kidnappées, ce qui crée forcément un petit décalage avec la situation, et puis elle se verrait bien mettre la jolie mère célibataire de l'une d'elles dans son lit... De même, c'est en partie parce qu'elle sait raisonner elle-même comme une psychopathe qu'elle parvient à avancer à certains moments de l'intrigue.
A part ça, soulignons une Hinako un peu moins présente (ce qui pourra décevoir ou réjouir, selon que vous aimez ou non la petite acolyte timbrée de Kuroko), le petit rôle de la jeune Rinko, et quelques discrètes connexions faites avec la partie sur la secte, et on obtient une nouvelle affaire dont on pouvait attendre un peu plus, mais qui reste divertissante. Le dernier chapitre, lui, nous invite à retrouver brièvement une autre silhouette connue, que l'on espère alors revoir au premier plan dans la prochaine affaire.
Chronique 1
Des disparitions de petites filles ont lieu dans toute la ville, et certaines d'entre elles sont retrouvées mortes, après avoir été violemment étranglées. Le point commun entre les victimes ? Toutes portaient des bottes et un parapluie.
La police piétinant dans la résolution de cette affaire, Kuroko est appelée en renfort. Et ses élans de psycopathe pourraient bien permettre de dénicher le coupable...
Comme c'est le cas depuis le début de la série, ce cinquième tome de Murciélago développe une enquête qui lui est propre, et celle du volume est centré sur un kidnappeur en série. Loin des délires érotico-sectaires de l'opus précédent, Yoshimura Kana nous présente cette fois une véritable enquête policière particulièrement sordide, tout en insufflant un petit côté course contre la montre pour la rencontre encore plus haletante.
Et il faut reconnaître que le volume entier se révèle particulièrement efficace, grâce à ce rythme effréné. Parce que le meurtrier nous est vite montré et s'avère particulièrement perturbant, ce cinquième opus revêt une aura assez particulière, ce qui contribue à rendre l'intrigue particulièrement sombre. Le tout est développé avec le style habituel du mangaka, à savoir quelques scènes d'action violentes à souhait et des traits d'humour axés sur la libido sans limites de Kuroko, rendant un tome globalement très prenant, au point d'être même le plus efficace de la série depuis ses débuts.
Le tout se lit alors d'une traite, tant l'intensité donne envie de découvrir le fin mot de l'histoire, et qu'on se doute que celui-ci sera donné avant la dernière page. L'affaire est donc plutôt courte, mais l'auteur se paie tout de même le luxe d'une entracte pour développer quelques répercussions aux événements du tome précédent. Une jolie trouvaille qui rend justement l'arc de la secte un peu utile, ce qui pourrait aussi amener quelques interactions intéressantes par la suite. Le dernier chapitre de ce tome va dans ce sens, et il est une nouvelle fois question de préparer le terrain pour la suite, aux côtés de personnages implantées au début de l’œuvre.
Finalement, le seul gros reproche que l'on peut faire à ce volume est son petit manque d'ambition, puisqu'on assiste une nouvelle fois à une affaire qui se résout assez vite. Mais parce que l'enquête est prenante et pourvue d'une ambiance macabre réussie, on fait fi de ce bémol, sans compter que Yoshimura Kana semble amener des éléments prometteurs pour la suite.
Point important : le mangaka se permet une petite pause du côté des scènes érotiques ! Certes les envies perverses de l'anti-héroïne sont toujours présentes mais servent surtout pour l'humour et pour accentuer le côté dérangé du personnage. La dimension aguicheuse de Murciélago est donc temporairement mise de côté, ce qui n'empêche pas l'auteur de nous offrir un très bon volume.
L'affaire de la secte passée, il n'est pas vraiment question pour Kuroko de se reposer: elle a à peine le temps de profiter de quelques moments gentillets avec Hinako qu'elle voit débarquer chez elle l'agente Chacha Kimihara et son acolyte, car la police a une nouvelle fois besoin de ses talents de psychopathe pour résoudre une enquête où elle est complètement dépassée...
Cette affaire est sûrement la plus sombre depuis le début de la série, dans la mesure où elle implique les kidnappings et les meurtres de plusieurs petites filles qui sont retrouvées sans vie, le cou complètement brisées par des mains visiblement grandes et puissantes. Le ton est assez bien donné dès les premières pages en couleurs qui ont quelque chose d'un peu inquiétantes, et cela se confirme dès lors que Yoshimurakana décide de nous plonger rapidement auprès de ce tueur de fillettes, que l'on voit en action pour quelques scènes-choc sans concession, ce qui installe bien le parfum de menace, mais aussi une certaine urgence dès lors qu'une nouvelle enfant disparaît...
Le récit, de par son caractère d'urgence, sera donc assez rapide en occupant un petit peu moins de l'intégralité du volume... et peut-être est-ce précisément sa principale limite, car de ce fait l'auteur va vite, quitte à rendre les avancées un peu trop faciles. Il y a bien quelques éléments de progression, comme la compréhension que ces gamines ont toutes pour point commun des bottes et un parapluies et qu'elles ont disparu un jour de pluie, l'observation des lieux par Kuroko pour dénicher des indices, les recherches dans les historiques de disparitions de fillettes de ces dernières années pour délimiter un périmètre... Mais tout ceci est vite évoqué et ne donne pas la moindre impression de difficulté. Tout semble se dérouler très facilement trop facilement, si bien que la tension finit par retomber.
Restent alors deux choses faisant bien le sel de cette nouvelle affaire. Tout d'abord, l'aspect dérangeant qui découle de certains situations: le fait de voir de pauvres et innocentes fillettes tuées atrocement, le fait que la folie meurtrière du tueur découle en partie d'un acte de charité qu'on lui a fait autrefois et qu'il n'a jamais pu oublier... Ensuite, le côté si particulier de notre chère héroïne, bien sûr ! Toujours un peu perverse et fêlée, Kuroko ne peut s'empêcher de trouver mignonnes les gamines kidnappées, ce qui crée forcément un petit décalage avec la situation, et puis elle se verrait bien mettre la jolie mère célibataire de l'une d'elles dans son lit... De même, c'est en partie parce qu'elle sait raisonner elle-même comme une psychopathe qu'elle parvient à avancer à certains moments de l'intrigue.
A part ça, soulignons une Hinako un peu moins présente (ce qui pourra décevoir ou réjouir, selon que vous aimez ou non la petite acolyte timbrée de Kuroko), le petit rôle de la jeune Rinko, et quelques discrètes connexions faites avec la partie sur la secte, et on obtient une nouvelle affaire dont on pouvait attendre un peu plus, mais qui reste divertissante. Le dernier chapitre, lui, nous invite à retrouver brièvement une autre silhouette connue, que l'on espère alors revoir au premier plan dans la prochaine affaire.
Chronique 1
Des disparitions de petites filles ont lieu dans toute la ville, et certaines d'entre elles sont retrouvées mortes, après avoir été violemment étranglées. Le point commun entre les victimes ? Toutes portaient des bottes et un parapluie.
La police piétinant dans la résolution de cette affaire, Kuroko est appelée en renfort. Et ses élans de psycopathe pourraient bien permettre de dénicher le coupable...
Comme c'est le cas depuis le début de la série, ce cinquième tome de Murciélago développe une enquête qui lui est propre, et celle du volume est centré sur un kidnappeur en série. Loin des délires érotico-sectaires de l'opus précédent, Yoshimura Kana nous présente cette fois une véritable enquête policière particulièrement sordide, tout en insufflant un petit côté course contre la montre pour la rencontre encore plus haletante.
Et il faut reconnaître que le volume entier se révèle particulièrement efficace, grâce à ce rythme effréné. Parce que le meurtrier nous est vite montré et s'avère particulièrement perturbant, ce cinquième opus revêt une aura assez particulière, ce qui contribue à rendre l'intrigue particulièrement sombre. Le tout est développé avec le style habituel du mangaka, à savoir quelques scènes d'action violentes à souhait et des traits d'humour axés sur la libido sans limites de Kuroko, rendant un tome globalement très prenant, au point d'être même le plus efficace de la série depuis ses débuts.
Le tout se lit alors d'une traite, tant l'intensité donne envie de découvrir le fin mot de l'histoire, et qu'on se doute que celui-ci sera donné avant la dernière page. L'affaire est donc plutôt courte, mais l'auteur se paie tout de même le luxe d'une entracte pour développer quelques répercussions aux événements du tome précédent. Une jolie trouvaille qui rend justement l'arc de la secte un peu utile, ce qui pourrait aussi amener quelques interactions intéressantes par la suite. Le dernier chapitre de ce tome va dans ce sens, et il est une nouvelle fois question de préparer le terrain pour la suite, aux côtés de personnages implantées au début de l’œuvre.
Finalement, le seul gros reproche que l'on peut faire à ce volume est son petit manque d'ambition, puisqu'on assiste une nouvelle fois à une affaire qui se résout assez vite. Mais parce que l'enquête est prenante et pourvue d'une ambiance macabre réussie, on fait fi de ce bémol, sans compter que Yoshimura Kana semble amener des éléments prometteurs pour la suite.
Point important : le mangaka se permet une petite pause du côté des scènes érotiques ! Certes les envies perverses de l'anti-héroïne sont toujours présentes mais servent surtout pour l'humour et pour accentuer le côté dérangé du personnage. La dimension aguicheuse de Murciélago est donc temporairement mise de côté, ce qui n'empêche pas l'auteur de nous offrir un très bon volume.
26/01/2024 
26/04/2024 