Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 14 Septembre 2023
Après une longue absence qui a duré un peu plus de deux ans, Murciélago a enfin fait son retour en France au mois de juillet dernier, et il faut bien avouer qu'il était plus que temps, d'autant que le volume précédent nous laissait en plein milieu d'une sordide affaire ayant commencé par la découverte d'un bras humain recraché par un requin de l'aquarium. Tout en rencontrant une jeune et jolie villageoise du nom de Suiren qui leur vient en aide, Kuroko et Hinako ont pu remonter la piste jusqu'à un petit village où un prêtre et sa mère sont clairement suspects. C'est en les poursuivant en bateau (enfin, en rollers aquatiques pour Hinako, fidèle à elle-même dans ses petits délires) que nos héroïnes, bientôt rejointes par l'agent Mitsurugi et sa subordonnée Kimihara, arrivent dans une grotte où ils vont faire une découverte aussi macabre qu'invraisemblable, et où elles vont également recroiser la route d'une vieille connaissance...
Il faut un peu moins de la moitié de ce 11e volume pour que l'affaire "The Deep One" soit bouclée, et dans l'ensemble on peut dire que Yoshimurakana mène bien son récit, car même si les choses sont finalement peu approfondies, on a notre part d'action improbable via Hinako, le côté immoral qui reste assuré par Kuroko (celle-ci n'hésitant pas à tuer quelqu'un sans remord ou à profiter de la détresse de Suiren pour la câliner un peu), et suffisamment d'enjeux, notamment autour de l'envie de Suiren de venger son père et de l'objectif taré recherche par celui qui est à l'origine de tout ça. Mais c'est surtout le cas d'un personnage en particulier qui interpelle, à savoir Mitsurugi, puisque ici l'affaire devient très personnelle pour lui dès lors que la part la plus dramatique de son passé le rattrape... L'homme de loi cèdera-t-il à la haine et au désir de vengeance ? Saura-t-il s'arrêter à temps ?
A peine cette affaire est-elle achevée qu'une autre arrive, à partir du moment où Rinko, en pleine sortie agréable avec Aiko, flaire une forte odeur de sang qui va la conduire tout droit jusqu'au cadavre d'un vieil homme dans une ruelle. La victime avait beau être un des épéistes vétérans les plus renommés, le fait est qu'il a été tranché d'un bout à l'autre, qui plus est par sa propre épée. Avec Kuroko à la rescousse mais sans Hinako cette fois-ci, nos héroïnes vont devoir mener l'enquête auprès de différents épéistes pour trouver qui a tué le vieil épéiste et pourquoi, et le tout se fait assez intrigant grâce à certains éléments: la rencontre d'une vieille connaissance d'Aiko en la dénommée Hikaru, le fait que pendant ce temps-là le tueur semble continuer d'exercer ses méfaits auprès d'autres épéistes prestigieux, et certaines pages noires mystérieuses où l'on suit les pensées de quelqu'un concernant une petite fille à sauver...
Après une si longue absence, c'est avec un certain plaisir que l'on retrouve l'ambiance unique de Murciélago. Entre une fin d'arc un peu rapide mais suffisamment efficace et le début intrigant d'une nouvelle affaire, Yoshimurakana assure plutôt bien l'essentiel et donne facilement envie de découvrir la suite, en espérant que celle-ci arrivera désormais plus vite, d'autant que la série compte déjà 23 tomes au Japon à présent.