Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 11 Septembre 2012
Dans un monde qui s'est tourné vers les arts martiaux pour remplacer les armes de destruction massive, le Dalai Lama est une figure devenue importante. Mais quand sa vie s'achève, la recherche de sa réincarnation débute.
Quelque part au Tibet, le jeune Dang Daeryong débute dans l'univers des arts martiaux, où il n'arrive guère à percer, la faute à une trop grande maladresse et à des supérieurs qui tâchent de ne pas réveiller l'incroyable pouvoir qui sommeille en lui : la Rage Divine de la Virginité, qui voit sa force physique augmenter de manière drastique en cas d'excitation sexuelle trop importante. Inutile de dire qu'il n'a pas le droit d'approcher la moindre jolie fille et qu'il reste cloitré dans les montagnes !
Pourtant, un malencontreux concours de circonstances va obliger le jeune garçon à quitter ses terres natales : quand la réincarnation du Dalai Lama est repérée dans une école d'arts martiaux réputée, les siens doivent vite y envoyer leur meilleur disciple, avant que de terribles ennemis ne mettent la main sur le nouveau gourou ! Et suite à une situation qui dégénère, c'est l'incapable et dangereux Dang Daeryong qui est envoyé !
Ainsi commence Monk!, récit en six tomes qui, on le devine, ne fera pas dans la finesse : l'histoire de base est volontairement tirée par les cheveux, et est surtout un bon prétexte pour offrir de l'action fortement teintée d'humour décomplexé. Ce premier volume n'est guère qu'une introduction, et présente surtout différents personnages et le ton qui sera celui de l'oeuvre : sur base d'un scénario a priori assez minimaliste, vous assisterez aux déboires d'un héros bien campé : complètement débile, ce qui offrira des séquences d'humour sans queue ni tête, et doté d'une technique spéciale qui amènera sans doute un humour débridé à connotation érotique, qui pourrait être très plaisant quand on en verra plus, car pour l'heure, ce dernier aspect est encore très succinct.
Dong-Kee Hong offre un travail honorable, qui vaut surtout pour quelques bouilles idiotes des personnages. La narration est plutôt fluide, mais souffre à quelques reprises de quelques raccourcis donnant l'impression que l'auteur passe du coq à l'âne. Pour rester sur les défauts, on constatera également quelques grosses erreurs de proportion : il n'est pas rare, par exemple, de voir un membre trop long lors des passages plus mouvementés.
En somme, si ce premier tome de Monk! ne vole pas haut, il a surtout le mérite de plutôt bien mettre en place les choses et de donner d'emblée le ton : pour qui n'est pas trop regardant et aime ce type de récit, on devrait avoir là un manhwa à l'humour idiot et débridé tout à fait honorable.