Mon amie des ténèbres Vol.8 : Critiques

Pour la première fois, Nishimura aura attendu la rentrée scolaire avec hâte ! Maintenant en classe de 6e, la petite fille ne redoute qu'une chose : Être séparée de Takada. Au-delà de la belle surprise des retrouvailles, c'est une rencontre inattendue qui l'attend : Celle de Sora Inada, une fille au fort caractère, et qui n'a pas remis les pieds à l'école depuis un certain temps.

Aussi savoureuse que doit la tranche de vie écolière de Taku Kawamura, on ne pouvait nier la routine qui s'était installée au sein de Mon amie des ténèbres. Une routine loin d'être désagréable tant le récit continue de nous porter par sa légèreté, ses personnages et ses jolis messages, mais on pouvait se questionner sur une volonté de l'auteur à se renouveler. Avec ce huitième tome, qui marque le passage en dernière année d'école primaire du cycle japonais pour nos héros, une réponse semble être donnée.

On le sentait un poil, la conclusion de l'année de CM2 était un vrai cap pour Nishimura, qui ne redoute plus l'école comme avant. Bien entourée, elle aborde l'année suivante avec euphorie, et c'est sans doute pour marquer le coup que l'auteur introduit un nouveau personnage qui, à sa manière, amène des problématiques liées au milieu scolaire. Au-delà de son fort caractère, la figure de Sora marque par sa représentation de la déscolarisation. La fillette n'a pas remis les pieds en cours depuis un certain temps et trouve refuge dans une interprétation d'Animal Crossing propre à la série. C'est sur ces bases, et celle d'une dualité avec Nishimura avant de faire évoluer les choses, que se développe ce huitième tome.

Par cette volonté, Taku Kawamura prend même des risques. Takeda est particulièrement en retrait dans cet opus qui se dédie presque exclusivement à la relation nouvelle entre Nishimura et Inada, par une relation de classique dualité que le mangaka explore avec la candeur qui lui est propre. Ainsi, malgré les thématiques graves soulevées, le récit explorer ses pistes en ne renonçant jamais à l'humour et à la légèreté, jusqu'à faire évoluer les relations avec la nouvelle venue dans la série. En ce sens, ce huitième tome est peut-être le plus singulier de l'œuvre à l'heure actuelle, mais amène un petit renouveau plaisant, tout en restant sur la jolie écriture à laquelle nous a habitués l'artiste.

Alors, on attendra la suite de Mon amie des ténèbres en se demandant si le mangaka renouera avec sa routine, ou s'il continuera de chambouler le quotidien scolaire de Nishimura afin d'épicer le tout avec de nouveaux ingrédients. Quelle que soit la proposition, on ne rechigne pas, tant cette pointe d'originalité s'est montrée appréciable.