Moi quand je me réincarne en slime - Comment vivre chez les monstres ? Vol.8 : Critiques

Ayant trouvé ses aises et surtout la confiance de Limule au sein de la capitale de Tempest, la jeune femme-lapine Flamea n'a pas vraiment le temps de chômer, surtout quand il s'agit de servir de guide ! Ainsi se retrouve-t-elle a devoir guide en ville Carrera, Ultima et Testarossa, trois puissantes démones qui, rien que par leur aura, suffisent déjà à faire paniquer intérieurement notre chère héroïne. Saura-t-elle composer avec leur caractère et leur côté excessif ? Puis quand elle ne doit pas s'occuper de ces trois-là, notre héroïne prend elle-même quelques initiatives quand s'installe une guerre contre l'Empire, poussant des réfugiés à venir temporairement s'installer à Tempest, la femme-lapine ayant alors l'occasion d'aider d'elle-même une enfant perdue, et de constater que le guide touristique qu'elle a écrit est utile à certains visiteurs. Bien qu'ils soient très basiques (l'habituel coup de la fillette perdue) ou complètement expéditifs (la guerre qui s'achève vite fait alors que ça aurait pu amener plus de situations en ville), ces moments-là ont au moins le mérite de rester fidèles au statut de guide de Flamea, ce qui n'est pas forcément le cas des autres récits de ce volume.

En effet, notre héroïne se retrouve également ici à effectuer diverses autres choses sur ordre de Limule: aller voir un bar secret géré par Tryney, aller à la pêche au thon-lance gras pour faire de sushis de luxe, servir de livreuse (ce qui la laissera d'ailleurs dans une situation délicate en toute dernière page)... Notre chère femme-lapine semble alors désormais servir bien moins de guide touristique que de boniche, l'oeuvre perdant alors parfois de vue son concept initial.

Le principal problème ne vient toutefois même pas de là, ni du fait qu'on connaisse à peine des personnages comme les trois démones (qui ont tout juste fait une brève apparition dans le tome 21 du manga paru en France en juin dernier, soit deux mois après le tome 8 de ce spin-off), ni de l'erreur de traduction où Shuna et Shion sont confondues à un moment, mais plutôt du fait que ce spin-off semble actuellement abandonné au Japon, puisqu'il n'a plus fait parler de lui là-bas depuis la sortie de ce 8e volume en janvier 2021, soit bientôt trois ans à l'heure où ces lignes sont écrites. Aurons-nous, un jour, une suite, ne serait-ce que pour voir comment Flamea va se sortir de la situation dans laquelle elle se retrouve en dernière page du présent opus ? Difficile à dire, mais on ne part pas confiants.

A l'arrivée, suivre ce spin-off n'est certes jamais foncièrement déplaisant, grâce à l'ambiance assez légère et au côté adorable de Flamea, mais concrètement ce tome confirme encore que la série n'apporte pas grand chose à l'oeuvre-mère, au point de même expédier et sous-exploiter certaines situations/possibilités et d'éloigner un peu trop notre héroïne de son rôle initiale. Dommage, car il y a sans doute bien plus de choses pertinentes à nous faire découvrir sur la capitale de Tempest, ses habitants, ses lieux et son fonctionnement.