Mob Psycho 100 Vol.12 - Actualité manga
Mob Psycho 100 Vol.12 - Manga

Mob Psycho 100 Vol.12 : Critiques

Mob Psycho 100

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Octobre 2019

Chronique 2

Le boss de la Griffe a pris d'assaut la ville, et siège dans la tour de la Culture du Goût. Dernier rempart face à cette invasion de détenteurs de pouvoirs, Mob se lance à l'assaut du leader ennemi, mais se heurte à son plus fidèle lieutenant : Katsuya Serizawa, un ancien marginal possédant de puissants pouvoirs. Cela ne suffira pas à arrêter Mob qui, plutôt que la puissance pure, va privilégier le dialogue pour progresser vers son objectif final...

L'arc de la guerre contre la Griffe approche de sa conclusion, une partie de l'histoire que ONE a volontairement orienté purement nekketsu, en respectant très souvent le code du genre, mais dont la formule atteint ici son apogée. Car faire de la baston classique et particulièrement efficace n'est pas donné à tout le monde, mais le mangaka le fait ici à merveille tant il reste cohérent par rapport à son univers, et surtout par rapport à son protagoniste qui prend une toute autre dimension dans ce douzième volume.

Ainsi, toute la séquence de l'opposition entre Mob et Serizawa revêt un sens particulier. Outre le fait qu'il y ait une belle symbolique dans la dualité entre deux marginaux, ONE livre une confrontation criante d'humanité, que seul le héros pourrait rendre efficace. Ce n'est presque pas un combat qui nous est proposé mais une rixe d'idées, et un véritable discours sur le dépassement de soi, une évolution que Shigeo connaît bien puisqu'il est concerné depuis plus de dix tomes. C'est un discours classiques mais très bien amené, qui prend un sens particulier étant donné le héros de l’œuvre.

Mais le plus gros morceau de ce tome douze reste bel et bien l'affrontement final contre Suzuki, le boss de la Griffe. Et pour rendre le combat tant attendu efficace, l'auteur ne passe pas par quatre chemin : il pousse à son paroxysme la dimension nekketsu de son titre, en faisant cette fois de Mob un protagoniste plus classique, tout en respectant son évolution.
Et dans ce combat, c'est mille et une idées de thématiques mais aussi de mise en scène que nous propose ONE. L'affrontement est spectaculaire d'une part, et se révèle époustouflant avec le style bien particulier du mangaka. On le redit alors : l'auteur sait bel et bien dessiner, et il porte ici son style au-delà de nos attentes, avec quelques planches vraiment impressionnantes.

Et dans la surenchère de puissance jouissive et explosive, une certaine dramaturgie se dégage. Certes, quelques traitement s'avèrent parfois convenus (notamment les révélations autour du passé de Suzuki), mais d'autres se révèlent bien plus subtiles, comme un Mob qui manque de devenir incontrôlable. Et là aussi, un brillant parallèle entre les deux opposants est fait. Là où Shigeo et Serizawa se ressemblent, le héros et le boss de la Griffe n'ont en commun qu'une puissance dévastatrice. Ça a du sens en terme de récit de baston, et ça rend la confrontation finale de l'arc particulièrement efficace.

Il en résulte alors un douzième volume prenant d'un bout à l'autre, explosif et maîtrisé dans son ensemble, qui propose une confrontation finale classique dans la forme mais d'une grande profondeur, et qui s'appuie sur la richesse visuelle si atypique du mangaka. Alors que la série approche doucement de sa fin, ONE nous sert un volume exaltant d'un bout à l'autre.


Chronique 1

Tandis que Sho fait face à son père, le fou Suzuki, leader de la Griffe contre qui il ne peut absolument rien, et que les compagnons de Shigeo font toujours face aux adversaires, notre cher Mob, lui, continue son ascension dans la tour de la Culture du Goût jusqu'à tomber sur le dernier lieutenant ennemi encore debout: Serizawa. Un homme aux pouvoir assurément puissants... mais également naïf. Notre héros arrivera-t-il à raisonner ce porteur de pouvoirs psychiques avant d'aller se confronter à Suzuki ?

L'arc de l'ultime affrontement contre la Griffe atteint ici son point culminant, essentiellement à travers deux étapes dont la première est le face-à-face entre Mob et Serizawa. Ce duel contre un sbire de Suzuki aurait pu être simplement un moment de combat comme on en voit tant dans les shônen d'action, mais ONE est plus malin que ça, et va s'en servir pour montrer toujours plus à quel point Shigeo, autrefois adolescent effacé et vivant mal son pouvoir le rendant différent des autres, a bien changé dans sa mentalité et dans sa façon de se considérer.

On commence donc par mieux découvrir Serizawa, un homme qui, en réalité, a sans doute autrefois vécu lui aussi très mal son statut de porteur de pouvoir, un pouvoir pouvant se déclencher n'importe quand, l'ayant réduit au rang de rebut auprès des autres, et l'ayant poussé à se couper du reste du monde en devenant un hikikomori afin que personne à part lui n'en souffre. Du moins, jusqu'à ce que Suzuki vienne le cherche, en lui montrant qu'il est comme lui, qu'il peut avoir confiance... en somme, en lui montrant l'espoir. Mais un espoir illusoire, car là où Serizawa voit en Suzuki son sauveur, un maître voire un ami, Mob sait très bien que le boss de la Griffe, lui, ne pense qu'à l'exploiter. Il en ressort donc déjà de nombreuses choses: l'aspect manipulateur et égoïste d'un Suzuki qui semble se contreficher des autres, le côté tourmenté d'un Serizawa que l'on apprend à découvrir et qui n'est assurément pas un méchant lambda, le parallèle qui peut être fait entre lui et Mob, la façon dont notre héros veut lui ouvrir les yeux, et par là-même des éléments montrant toujours mieux toute l'évolution de Shigeo sur la longueur: il fait réellement attention aux autres, se soucie d'eux, a de vrais compagnons et amis (s'il fallait citer une seule preuve ici: Smile, qui tente encore de lui venir en aide et qui montre qu'il a lui aussi bien changé au contact de ce garçon qu'il a autrefois cherché à manipuler, aujourd'hui à regret), n'est pas seul ni solitaire, et veut mettre au service de son entourage son pouvoir dans lequel il voit désormais du bon.

Il s'agit donc d'une très bonne première étape avant l'arrivée du clou du spectacle, le dernier affrontement contre Suzuki, qui bien sûr occupe l'essentiel du volume et qui n'est pas tout à fait fini à l'issue de celui-ci. Et il s'agit avant tout d'un combat de télékinésistes entre deux être similaires sur bien des points, mais ayant pris des voies radicalement opposées. Pendant que Mob tente d'ouvrir les yeux à Serizawa dans un certain altruisme, Suzuki, lui, a eu l'occasion de confirmer son égoïsme et sa solitude: bafouant son propre fils jusqu'à regretter qu'il soit né, se moquant royalement du sort de ses lieutenants et autres sbires qu'il voit uniquement comme des pions... Tout était donc très bien installé pour un combat final qui, au-delà de l'action pure, sonne surtout comme une vraie confrontation de valeurs, entre un Suzuki qui a toujours été seul et a décidé d'assumer son pouvoir en voulant montrer sa valeur et en cherchant à conquérir le monde, et un Mob qui, depuis le début de la série, et même au contact de Reigen (qui est certes un charlatan mais qui a été le premier à l'accueillir, et qui prouve encore ici à sa manière qu'on peut quand même compter sur lui et qu'il tient à son "disciple"), s'est beaucoup ouvert aux autres... jusqu'à réellement s'inquiéter aussi pour son ennemi du jour, qu'il ne veut pas faire souffrir, qu'il veut sauver en tentant de la raisonner... mais n'est-il pas déjà trop tard ?

C'est alors dans un déroulé intelligent et riche de sens tant il concrétise bien toute l'évolution de notre cher Mob, et dans un climat de tension en constante augmentation, que l'on suit ce volume également riche en action. Et une nouvelle fois, ONE compense ses "limites techniques" par un sens du rythme et de la mise en scène efficaces, et, surtout, par une vraie montée d'adrénaline dans toutes la dernière partie, où l'affrontement à coups, entre autres, d'immeubles qui volent, ne cesse de gagner en ampleur, au gré des menaces d'explosions de notre héros tout comme de Suzuki. Le combat s'arrête le plein climax dans les toutes dernières pages, mais l'essentiel est déjà passé: le plus important combat de Mob depuis le début de la série est ici quasiment bouclé, et il s'avère très bien mené d'un bout à l'autre. En attendant d'en voir l'issue dans le début du prochain tome, notons aussi que l'on a désormais quasiment rattrapé ce qui a été adapté dans la deuxième saisons de l'anime (ce sera chose faite dans le tome 13, normalement), on se demande donc ce que le mangaka nous réservera pour la dernière ligne droite de son manga, celui-ci étant achevé en 16 volumes.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction