Men’s Life Vol.1 - Actualité manga
Men’s Life Vol.1 - Manga

Men’s Life Vol.1 : Critiques

Men’s Life

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Novembre 2020

Ayu Watanabe, connue chez nous pour sa série phare L-DK, revient avec un nouveau shôjo en quatre volumes publié dans la collection Cherry blush de l’éditeur Pika. Au Japon, Men’s life a été prépublié entre 2018 et 2019 dans le magazine Bessatsu Friends des éditions Kôdansha, sous le même titre.

On retrouve de nouveau le thème de la colocation. Toutefois si dans L-DK les deux personnages logeaient dans le même appartement, ici cette cohabitation prend place dans l’internat d’un lycée, où l’héroïne se travestit pour se faire passer pour un garçon et partage sa chambre avec un autre lycéen. C’est un scénario bien connu et exploité dans des séries comme Hanakimi – Parmi eux, Comme un garçon ou encore Secret girl que la mangaka va tâcher de s’approprier ici.

« Parfois, je me demande… ce qu’aurait été ma vie, si J’avais suivi la même voie que Yû… »

Le concept est simple : Mio et Yûta sont jumeaux et se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Pourtant, ils ne pourraient pas être plus différents au niveau de la personnalité : en effet, l’un est extraverti quand l’autre est une introvertie d’une timidité maladive. Mais le monde de Mio va être bouleversé quand Yûta l’implore d’échanger en secret sa place avec lui, afin qu’il puisse suivre la fille dont il est amoureux en Australie. Comment réussir à faire illusion et prétendre être, non seulement un garçon, mais aussi un lycéen plein de vie et sportif de surcroît ?

Mio arrive à communiquer et à être elle-même, tant qu’elle n’a pas à se confronter « physiquement » aux autres. Elle s’épanouit via sa contribution à une émission de radio, sans toutefois avoir une réelle conscience de créer un lien avec les autres grâce à ça. C’est donc un challenge assez extrême qu’elle s’impose en acceptant la demande de son frère. Demande qui d’ailleurs, arrive comme un cheveu sur la soupe. Yûta n’avait jamais parlé de cette fille auparavant, et bien qu’on sache qu’il soit extraverti, son comportement et ses réactions trop décalés empêchent de prendre ses sentiments au sérieux. En revanche, Ayu Watanabe sait comment mettre à profit ce détail qui pourtant aurait pu lui être repproché. Effectivement, cela lui permet à la fois de propulser rapidement son héroïne dans ce nouvel univers, mais également de justifier le changement dans la personnalité de Yûta : « Alors, quoi ? Tu te forçais, jusqu’à maintenant ? ». On apprécie d’ailleurs que dans un premier temps, Mio fasse un simple essai avant de se lancer pour de bon dans cette aventure.

Après les confessions que Mio a faites à Rin le jour de leur rencontre, il semble avoir décidé de la prendre sous son aile. Etant donné qu’il est plus âgé, qu’ils partagent la même chambre et font partie du club de volley, ce rapprochement et l’intérêt qu’il lui porte sont cohérents. Toutefois, on pourra reprocher que certaines scènes illustrent davantage un rapport un peu tendancieux (le plaquage dans le lit, par exemple), alors que Rin n’a pas conscience que Mio est en réalité une fille et ne semble voir en elle qu'un simple camarade. De plus, la décision de lui donner une aussi mauvaise vue est clairement une solution de facilité pour résoudre les problèmes évidents liés à certaines situations ; toutefois, cela fonctionne plutôt bien au final.

« Un pas en avant… Et ma vie va enfin commencer. »

Concernant sa peur des autres et son malaise à leur contact, on peut dire que Mio revient de loin. Voilà qui laisse une bonne marge d’évolution pour ce personnage. Ajoutons à ça une envie sincère de s’améliorer et de surtout de changer, et on obtient une héroïne prometteuse à laquelle on pourra s’attacher.

Pour l’instant, cette série est très classique et ne se démarque pas vraiment. Toutefois, on compte sur Ayu Watanabe dans les prochains tomes pour approfondir ses personnages et donner plus de relief à son scénario, peut-être en exploitant davantage les deux passe-temps de ses héros : le volley-ball et la radio.

La traduction assurée par Anaïs Koechlin est impeccable et l’édition est de bonne qualité, avec un papier épais. Le bonus en fin de tome sur les héros de L-DK offre un petit plus, d’autant que l’éditeur a annoncé qu’il y en aurait un dans chaque volume de la série. De quoi ravir les fans ou susciter l'intérêt de ceux qui ne connaissent pas encore la série.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Hinae
13.75 20
Note de la rédaction