Melty Blood Vol.7 - Actualité manga

Melty Blood Vol.7 : Critiques

Melty Blood

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 21 Mai 2012

Six mois. Il aura fallu attendre six mois avant de pouvoir lire la suite de Melty Blood, dont il ne reste pourtant plus que trois petits volumes. La série ne brillant vraiment pas depuis ses débuts, et le premier arc de la série s'étant fini avec le tome 6, on ne peut pas dire que l'envie de lire rapidement la suite soit vraiment là, mais quand même... Pourquoi ralentir une série à trois tomes de la fin au lieu de s'en débarrasser rapidement ? Quoi qu'il en soit, dans un cas ou dans un autre, on retrouve ici les héros de Tsukihime dans une série toujours plus... mauvaise.

La première grand partie de la série est donc achevée. Bye bye Sion, bonjour Miyako, fillette sortie un peu de nulle part, qui se prétend soeur de Shiki et débarque chez les Tôno sur un coup de tête. Soit. Face à la grille, elle ne parvient pas à atteindre la sonnette, tente donc de forcer l'entrée, se plante, et décide d'entrer par effraction en suivant un chat. Mouais. Une fois dans les jardins, elle assiste, en collant ses yeux à une fenêtre, à une chute de Shiki et Arcueid dans une trappe actionnée par Kohaku. Gné ?

Voici donc posées les bases du nouvel arc de Melty Blood. Tandis que débarque subitement une gamine inconnue au bataillon, Shiki et Arcueid doivent faire face à Kohaku et Hisui, qui ont soudainement décidé de changer de camp, ont pris au piège Akiha, et capturent maintenant leur maître et notre vampire préférée... en actionnant une corde sortie de nulle part, qui pendouille d'un seul coup, là, au plafond du hall, et actionne une trappe aboutissant sur un lieu improbable, sous la résidence... Mais... euh... hein ?

Et la suite sera du même acabit : une succession d'invraisemblances à peine expliquées. Pourquoi Kohaku et Hisui changent-elles subitement de caractère ? On ne le sait pas trop, les explications étant... euh... quasiment inexistantes. Une petite phrase de Kohaku déclarant qu'elle aimerait que Shiki fasse plus attention à Hisui (du coup, il est très logique de s'en prendre à lui en le balançant dans une trappe... ouais ouais...), la découverte par Miyako d'un livre incompréhensible rédigé par Kohaku, et puis voilà. Si vous voulez y comprendre quelque chose, c'est votre problème. L'auteur, lui, semble s'en ficher royalement, tant qu'il peut regrouper tous les personnages pour qu'ils se mettent sur la gueule. Ainsi, Akiha retrouvera dans les sous-sols une Ciel manipulée, tandis que Miyako se fritera avec Hisui et que Shiki et Arcueid tenteront de s'échapper en enclenchant bien malgré eux pléthore de pièges sortis de nulle part. Ce manga étant l'adaptation d'un jeu de baston, on peut bien accepter qu'il soit doté d'une histoire très basique, mais ce serait bien qu'elle soit un minimum cohérente, ou mieux, qu'il y ait quand même une histoire, non ?

Bref, Takeru Kirishima choisit donc de tout miser sur l'opposition entre les personnages, au détriment d'un scénario tout simplement inexistant. Soit... mais il y a comme un petit problème : pour faire ce choix, il faudrait être apte à offrir des scènes d'action bien fichues, et lors des six volumes précédents, l'auteur a déjà montré à maintes reprises qu'il n'en était pas capable. Allons, il faut y croire : peut-être a-t-il fait des progrès fulgurants ? Le couperet tombe rapidement : quand une majorité d'auteurs médiocres tendent à s'améliorer, Takeru Kirishima, lui, parvient à faire plusieurs bonds en arrière.
Si l'action des six premiers tomes était médiocre, rendue de manière basique, mal dessinée, elle est ici pire que tout, la faute à un découpage voulant aller à l'essentiel sans éviter de tomber dans le brouillon, à un impact inexistant, et à des personnages... complètement neuneus. Mon dieu, qu'a fait Kirishima à Arcueid, à Akiha, à Ciel et aux autres ? Que penser d'une Arcueid déclenchant les pièges les plus grossiers comme une novice, d'une Ciel tombant dans ses propres pièges, d'une Hisui grillée de la plus crétine des manières ? Où veut en venir l'auteur ? Veut-il ici faire de la parodie en décrédibilisant totalement tous les personnages qui avaient tant de charisme dans Tsukihime ? Il faut avouer que l'on sourit à quelques reprises, principalement grâce à la petite Miyako (qui n'a rien à envie aux autres niveau débilité), mais il s'agit plus d'un rire jaune, un rire de déprime face à un tel massacre.

Un massacre que l'auteur semble avoir décidé de mener jusque dans ses moindres détails, comme le suggère l'amateurisme visuel de plusieurs scènes. Quand Miyako tente de pénétrer chez les Tôno, que penser de cette grille d'entrée voyant certains de ses barreaux changer de place ou disparaître purement et simplement d'une case à l'autre ? Quand Arcueid actionne l'un des pièges, pourquoi le bouton est-il au-dessus de son épaule droite sur une case, et au-dessus de l'épaule gauche la case suivante ?

Bref, arrêtons-nous là, l'essentiel est passé. Là où la première partie de Melty Blood tentait malgré tout d'entretenir un certain suspense et une action cohérente, le début de cette deuxième partie ne pouvait pas être plus raté. Il n'y a plus d'histoire, les personnages sont tous plus idiots et incohérents les uns que les autres, et c'est terriblement moche et mal mis en scène, si bien que l'on a l'impression d'être face à l'une de ces très mauvaises parodies occidentales. Pour sublimer le tout, on remerciera grandement l'auteur pour sa page couleur : un chat noir sur fond noir, sacré effort. Courage, plus que deux tomes. Et ceux-là, on ne les attendra pas avec envie.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs