Masked Noise Vol.1 - Actualité manga
Masked Noise Vol.1 - Manga

Masked Noise Vol.1 : Critiques

Fukumenkei Noise

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Juillet 2017

Ryoko Fukuyama est une auteure présente dans notre contrée depuis quelques années déjà avec Monochrome Animals, terminé chez Pika et Nosatsu Junikie, malheureusement toujours en cours chez Panini. Elle revient ici chez Glénat avec « Masked Noise », une plongée tète la première dans le monde de la musique...


Nino Arisugawa a été séparé de deux amis chers dans son enfance : Momo Sasaki, son voisin et ami de toujours qui a déménagé du jour au lendemain et Kanade Yuzuriha (dit Yuzu), un jeune compositeur qu'elle rencontra sur une plage et qui sut la consoler après le départ de Momo, mais qui disparut tout aussi subitement.


« Jamais je ne perdrais de vue... cette voix qui est la tienne. »


Arrivée au lycée, Nino retrouve Yuzu qui a arrêté de composer et cette dernière se met en tête de lui redonner envie de faire de la musique. Elle est catégorique : elle ne veut chanter que sur ses chansons pour atteindre celui qu'elle recherche désespérément : Momo.


« Ma voix n'appartiendra jamais... qu'à Momo. »


Nino va se retrouver à prendre la place de chanteuse pour un concert, dans le groupe de Yuzu, dont les membres se battent pour le convaincre de reprendre la musique , ce que Nino va réussir à faire, d'ailleurs, au prix de nombreux efforts. Dans ce groupe, il y a Yoshito Haruno (dit : Haruyoshi) à la basse, Ayumi Kurose ( dit : Kuro) à la batterie et Mio Suguri, la chanteuse, que Nino va remplacer le temps du concert pour sauver le club de musique qu'ils forment.


Voilà un shôjo qui saura nous couper le souffle ! L'histoire démarre sur des bases assez classiques : des amis d'enfance séparés, un triangle amoureux qui se met en place, des personnages secondaires savoureux et hauts en couleur. Là où la mangaka apporte sa touche, c'est au travers de la musique et de la place qu'elle prend dans le récit. Quasiment tous les personnages qui sont un minimum développé ont un lien avec, que ce soit des chanteurs, des musiciens, des compositeurs ou des producteurs. Pour Nino, la musique est sa bouteille jetée à la mer pour retrouver Momo. Pour Yuzu, c'est un lien inaltérable avec Nino, sa muse, mais aussi une grande part de souffrance, dont on ne connaît pas encore les causes. Et chaque personnage a ses raisons, raisons qui nous seront dévoilées au fur et à mesure de l'histoire et des mises en avant de chaque personnage.


Mais la musique amène à l’autre champ de possibilité pour la mangaka : du rythme dans la narration. En effet, dès le départ, nous avons le droit à un découpage inconstant, tout en oblique, rendant les compositions de pages assez instables. Les cases sont souvent surchargées de trames, de bulles ou de détails en tout genre. Et tout cela est diablement efficace. Nous sommes complètement happés par cette narration, les textes s'enchaînant sans discontinuer au fil de la musique que l'on entendrait presque s'échapper des pages.


L'auteure use à profusion des gros plans sur ses personnages quand ils chantent/jouent et on ne peut qu'être transporté par l'énergie que dégage le dessin dans ces moments. Au sérieux s'enchaîne naturellement l'humour, très présent et qui saura nous faire reprendre notre souffle. Les petites caricatures de ses propres personnages utilisées par l'auteure sont très efficaces et nous feront mourir de rire par moments avec leurs dialogues savoureux.


L'édition est excellente. Le texte et sa disposition sont essentiels à l'ambiance de ce manga, et ça, Glénat l'a bien compris et joue avec.  La traduction est bonne et relève le défi de retranscrire les blagues foireuses de notre cher Momo qu'on comprend une fois sur deux (« comme on dit chez moi, pas de divorce sans négoce »). L'impression est de bonne qualité et permet une lecture agréable.


Ce premier tome de « Masked Noise » fut une excellente surprise qui nous fait déjà trépigner d'impatience pour la suite, en espérant que celle-ci sera à la hauteur !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
kayukichan
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs