Mao Vol.6 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Juillet 2021

Dame Sana, la fille du maître du clan Goko, que Mao aimait autrefois et qui est censée avoir été assassinée il y a bien des siècles de cela lors du drame du pavillon, semble être réapparue à l'ère Taishô sous les traits d'une certaine Yoriko... et qui plus est au service de Shiranui, l'ancien disciple du clan Goko que notre héros traquait ces derniers temps ! Hélas, Mao est à présent mal en point face à cet homme qui le hait tant et qui l'accuse d'avoir autrefois provoqué la mort de Dame Sana ainsi que la chute de leur clan. A l'heure où Shiranui est sur le point de révéler certaines choses à Mao sur sa jalousie de l'époque, Nanoka et ses alliés, guidés par le sabre Hagunsen s'approche à grands pas des lieux... Pourront-ils faire quelque chose pour aider Mao ? La réponse arrive bien assez vite dans un début de tome assez intéressant, ne serait-ce que pour les quelques petites informations comme l'origine de la cicatrice sur le visage de Mao ou la jalousie éprouvée par Shiranui à l'époque du drame, alors qu'il voyait notre héros comme une étranger. Mais plus encore, ce sont sans doute toutes les nouvelles perspectives enclenchées par ce passage qui vient stimuler de plus belle la curiosité, entre des questions persistantes et des interrogations nouvelles.

Dans la suite du volume, deux "groupes" tâchent alors d'enquêter chacun de leur côté, chacun à leur époque, pour essayer d'y voir plus clair. D'un côté, on a une Nanoka qui doute un peu, notamment en voyant la jalousie de Mao en voyant celle qu'il aimait autrefois visiblement du côté de Shiranui, mais qui veut se rendre utile et pourra compter pour ça sur l'aide habituelle de son camarade de classe mais aussi sur celle, plus étonnante, de Byoki. Et de l'autre côté, Mao, accompagné de Noble Hyakka et de son familier Otoya, essaie de remonter la piste qu'il a pu avoir concernant un manieur de métal collaborant avec Shiranui.

Les interrogations restent assez nombreuses. Yoriko est-elle vraiment Dama Sana, alors que Dame Sana semble n'avoir pu échapper à la mort il y a plusieurs siècles en ayant eu le coeur arraché ? Si ce n'est pas elle, qui est cette femme et que veut-elle ? Est-ce vraiment Mao qui est l'instigateur de la tragédie ayant décimé le clan Goko, comme semblent le croire plusieurs personnages désormais et comme le laissent penser les troublants indices ? L'intrigue va alors avancer entre investigations et moments d'action portés notamment par l'irruption de Hakubi. Et tandis que les combats restent suffisamment clairs et prenants grâce notamment à une exploitation efficace des éléments et de l'Onmyo, on retient surtout l'arrivée de différentes informations ou bribes d'informations, que Rumiko Takahashi distille fort bien au gré d'une narration fluide. Que ce soit concernant les agissements du maître du clan Goko, le rôle de sa fille, les ambitions qu'il avait pour le chat Haimaru/Byoki, la véritable fonction que pourrait avoir Byoki auprès de Mao (est-il vraiment une malédiction ? Ou plutôt une bénédiction ?), les éléments intrigants sont nombreux, et la mangaka parvient même à les enrichir encore à travers une bonne exploitation de son concept d'Onmyo qui s'enrichit encore via le partage des espèces entre les éléments et, surtout, le statut unique du chat qui est insensible aux magies de l'Onmyo, avec même à la clé des petites interprétations sur les origines de l'arrivée des félins au Japon et en Chine.

En somme, le récit est ici assez riche, avance de bonne manière... mais Rumiko Takahahsi n'en oublie pas pour autant quelques autres éléments. Alors que Mao s'interroge toujours plus sur le place à ses côtés de Nanoka qu'il voudrait arrêter de mettre en danger, la jeune fille montre toujours son utilité et son désir de l'aider, ne serait-ce que quand notre héros est alité et que l'adolescente, en compagnie des autres, se retrouve improvisée doctoresse pour yokai, avec à la clé quelques situation très drôles de par leur côté incongru ou absurde.

On se retrouve alors avec un tome vraiment bon, qui confirme que la série a désormais bien trouvé ses marques. Après ses tout débuts un peu timides, MAO est une série qui démontre désormais pleinement ses qualités, et qui nous confirme que l'expérimentée Rumiko Takahashi en a encore sous le coude.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction