Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 24 Décembre 2020
Bien sûr, Kobayakawa n'oublie pas Kanô ni Matsukata, il faudra bien qu'il leur explique et s'excuse auprès d'elles un jour. Mais dans l'immédiat, c'est forcément tout autre chose qui occupe ses pensées: à l'issue du voyage scolaire, Hoshino et lui se sont avoué leur amour, et ont décidé de commencer à sortir ensemble... même si, sur demande de la jeune fille qui reste gênée et qui a encore peur d'être démasquée, cette relation doit rester secrète. Pour Koba, c'est forcément un grand chamboulement: lui qui, encore quelques mois auparavant, ne plaisait à personne, il a eu droit à trois déclarations d'amour à la suite, et à présent le voici pour la première fois de sa vie en couple ! Mais désormais, il va lui falloir comprendre petite à petit ce que signifie "être en couple", ce qui ne sera pas toujours facile...
Ainsi le début de ce 9e volume de Make Me Up! nous invite-t-il essentiellement à suivre les premiers moments de la compliquée "relation de couple" secrète de Kobayakawa et Hoshino, tous deux n'ayant jamais connu ça auparavant et y allant donc à tâtons. Saluts au lycée, échanges par sms, désir de passer du temps ensemble, puis, forcément, premier rencard avec à la clé quelques vieux souvenirs qui se réveillent (comme au photomaton)... Mais là où Misaki affiche, comme à son habitude, beaucoup de volonté et d'envie de passer de bons moments avec celui qu'elle aime, notre cher Koba, lui, reste bien plus maladroit, en ne comprenant pas toujours tout des desiderata de celle qu'il aime, en gaffant parfois... mais, surtout, en manquant cruellement de confiance en lui, alors qu'il est tout naturel pour un jeune inexpérimenté en amour de tâtonner. Pourtant, Koba fait des efforts à sa manière, fait plein de recherches, prépare tout un programme pour le rencard, mais il a le sentiment de ne pas assurer le jour venu... Est-ce que cela va suffire à décevoir Misaki ? L'adolescente n'est évidemment pas comme ça, ne peut qu'être flattée des efforts faits par Koba, et c'est alors ensemble qu'ils tâchent de faire leurs premiers pas dans cette relation de couple, car même s'ils ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde ils s'aiment sincèrement. Dans les faits, c'est très classique, mais c'est conté avec un certain talent par Kôhei Nagashii, qui ponctue le tout d'une certaine bienveillance dans l'approfondissement du rapport entre ses deux personnages, ainsi que de pas mal de petites notes d'humour qui font particulièrement mouche en tirant notamment parti du côté mal à l'aise de Koba.
Reste qu'au bout de ces premières expériences, Kobayakawa prend également conscience d'autre chose: pour profiter au mieux de sa vie de couple, il lui faudra de l'argent, c'est c'est pour cette raison que, pour la première fois de sa vie, il décide de se dénicher un petit boulot ! Mais ce job ne sera pas sans conséquences, avec l'installation dans la série du'n nouveau personnage, la jeune fille s'affichant sur la jaquette: Ryôko Komiya, lycéenne du lycée de nos héros d'un côté, et formatrice de Koba au resto de l'autre, au comportement assez surprenant pour le jeune garçon: si elle affiche une implication et une sévérité totales au travail, cette adolescente montre ailleurs, y compris au lycée, un visage largement différent, où elle sourit à tout bout de champ comme si rien ne la touchait, et où, surtout, elle enchaîne à tout va les "conquêtes" masculines en couchant avec quiconque veut d'elle, ce qui permet d'évoquer quelque peu dans la série le délicat sujet du sexe, une question qui taraude forcément un peu Koba et Hoshino dans leur relation de couple (même s'ils sont bien décidés, tous deux, à y aller à leur rythme !). Concrètement, on peine assez longtemps à voir où l'auteur veut en venir avec cette nouvelle venue, tout comme on s'interroge sur la place qu'elle sera amenée à occuper dans la suite de la série. Mais il reste qu'à sa manière, Komiya parvient peu à peu à questionner, à se faire intéressante. On parle dans son dos, elle est exclue, on la déteste, et pourtant elle s'adapte et le vit très bien en ne se prenant pas la tête, suivant simplement et librement ce qu'elle a envie de faire. Et en cela, elle est un cas assez inédit dans la série, car là où Kobayakawa pense d'abord qu'elle cache son vrai visage comme tant d'autres personnages dans la série (c'est un peu ce qui le pousse à vouloir l'aider), la réalité se veut plus nuancée.
"Je refuse de m'enfermer dans une case. Je préfère changer ! A chaque rencontre, chaque occasion !"
Reste donc à voir ce que donnera ce personnage sur la longueur. Mais en attendant, l'auteur n'oublie pas ses autres héroïnes importantes, car ici les choses évoluent encore entre les "meilleures ennemies" Kanô et Matsukata. Marquée par le rejet et les mots de Koba à son égard dans le tome précédent, Kanô revient à la charge auprès de Matsu pour essayer de se faire pardonner, et dans cette optique elle montre encore qu'elle change: fini l'autobronzant, c'est au naturel qu'elle se dévoile désormais aux yeux de tous ! Tandis que Kanô veut aider Matsu dans son manga, cette dernière refuse catégoriquement bien sûr, et la relation de détestation entre les deux filles semble encore devoir durer... Mais il y a tout de même des débuts d'évolutions, des discussions assez franches et fortes, voire des petites confidences, des doutes en Matsu qui se demande désormais pourquoi elle dessine et ce qu'elle peut apporter à Koba, certaines réponse de Kanô face à elle étant franchement intéressantes. Et même si, comme elle le dit elle-même, Kanô ne s'intéresse pas vraiment au manga et fait ça surtout pour elle, elle ne manque pas de dégager quelques valeurs intéressantes.
La lecture reste donc plutôt efficace, mais ce volume nous laisse surtout dans l'attente d'une suite qui pourrait bien redonner un petit coup de boost à l'oeuvre.
Ainsi le début de ce 9e volume de Make Me Up! nous invite-t-il essentiellement à suivre les premiers moments de la compliquée "relation de couple" secrète de Kobayakawa et Hoshino, tous deux n'ayant jamais connu ça auparavant et y allant donc à tâtons. Saluts au lycée, échanges par sms, désir de passer du temps ensemble, puis, forcément, premier rencard avec à la clé quelques vieux souvenirs qui se réveillent (comme au photomaton)... Mais là où Misaki affiche, comme à son habitude, beaucoup de volonté et d'envie de passer de bons moments avec celui qu'elle aime, notre cher Koba, lui, reste bien plus maladroit, en ne comprenant pas toujours tout des desiderata de celle qu'il aime, en gaffant parfois... mais, surtout, en manquant cruellement de confiance en lui, alors qu'il est tout naturel pour un jeune inexpérimenté en amour de tâtonner. Pourtant, Koba fait des efforts à sa manière, fait plein de recherches, prépare tout un programme pour le rencard, mais il a le sentiment de ne pas assurer le jour venu... Est-ce que cela va suffire à décevoir Misaki ? L'adolescente n'est évidemment pas comme ça, ne peut qu'être flattée des efforts faits par Koba, et c'est alors ensemble qu'ils tâchent de faire leurs premiers pas dans cette relation de couple, car même s'ils ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde ils s'aiment sincèrement. Dans les faits, c'est très classique, mais c'est conté avec un certain talent par Kôhei Nagashii, qui ponctue le tout d'une certaine bienveillance dans l'approfondissement du rapport entre ses deux personnages, ainsi que de pas mal de petites notes d'humour qui font particulièrement mouche en tirant notamment parti du côté mal à l'aise de Koba.
Reste qu'au bout de ces premières expériences, Kobayakawa prend également conscience d'autre chose: pour profiter au mieux de sa vie de couple, il lui faudra de l'argent, c'est c'est pour cette raison que, pour la première fois de sa vie, il décide de se dénicher un petit boulot ! Mais ce job ne sera pas sans conséquences, avec l'installation dans la série du'n nouveau personnage, la jeune fille s'affichant sur la jaquette: Ryôko Komiya, lycéenne du lycée de nos héros d'un côté, et formatrice de Koba au resto de l'autre, au comportement assez surprenant pour le jeune garçon: si elle affiche une implication et une sévérité totales au travail, cette adolescente montre ailleurs, y compris au lycée, un visage largement différent, où elle sourit à tout bout de champ comme si rien ne la touchait, et où, surtout, elle enchaîne à tout va les "conquêtes" masculines en couchant avec quiconque veut d'elle, ce qui permet d'évoquer quelque peu dans la série le délicat sujet du sexe, une question qui taraude forcément un peu Koba et Hoshino dans leur relation de couple (même s'ils sont bien décidés, tous deux, à y aller à leur rythme !). Concrètement, on peine assez longtemps à voir où l'auteur veut en venir avec cette nouvelle venue, tout comme on s'interroge sur la place qu'elle sera amenée à occuper dans la suite de la série. Mais il reste qu'à sa manière, Komiya parvient peu à peu à questionner, à se faire intéressante. On parle dans son dos, elle est exclue, on la déteste, et pourtant elle s'adapte et le vit très bien en ne se prenant pas la tête, suivant simplement et librement ce qu'elle a envie de faire. Et en cela, elle est un cas assez inédit dans la série, car là où Kobayakawa pense d'abord qu'elle cache son vrai visage comme tant d'autres personnages dans la série (c'est un peu ce qui le pousse à vouloir l'aider), la réalité se veut plus nuancée.
"Je refuse de m'enfermer dans une case. Je préfère changer ! A chaque rencontre, chaque occasion !"
Reste donc à voir ce que donnera ce personnage sur la longueur. Mais en attendant, l'auteur n'oublie pas ses autres héroïnes importantes, car ici les choses évoluent encore entre les "meilleures ennemies" Kanô et Matsukata. Marquée par le rejet et les mots de Koba à son égard dans le tome précédent, Kanô revient à la charge auprès de Matsu pour essayer de se faire pardonner, et dans cette optique elle montre encore qu'elle change: fini l'autobronzant, c'est au naturel qu'elle se dévoile désormais aux yeux de tous ! Tandis que Kanô veut aider Matsu dans son manga, cette dernière refuse catégoriquement bien sûr, et la relation de détestation entre les deux filles semble encore devoir durer... Mais il y a tout de même des débuts d'évolutions, des discussions assez franches et fortes, voire des petites confidences, des doutes en Matsu qui se demande désormais pourquoi elle dessine et ce qu'elle peut apporter à Koba, certaines réponse de Kanô face à elle étant franchement intéressantes. Et même si, comme elle le dit elle-même, Kanô ne s'intéresse pas vraiment au manga et fait ça surtout pour elle, elle ne manque pas de dégager quelques valeurs intéressantes.
La lecture reste donc plutôt efficace, mais ce volume nous laisse surtout dans l'attente d'une suite qui pourrait bien redonner un petit coup de boost à l'oeuvre.
12/08/2020 