Maison des maiko (la) Vol.3 : Critiques

Maiko-san Chi no Makanai-san

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Septembre 2023

Pressentie pour devenir la maiko du siècle, Sumire (ou Sû) a d'ores et déjà été intronisée avant toutes les autres débutantes de son âge et a pris le nom de Momohana, le tout sous l'oeil ravi de son amie d'enfance Kiyo, qui se réjouit pour elle et qui est d'autant plus motivée à concocter de bons petits plats adaptés à chaque situation, à la fois pour son amie et pour les autres filles de la yakata.

C'est dans ce contexte positif que, petit à petit, l'hiver s'installe puis bat son plein au fil de ce troisième tome où chaque chapitre est l'occasion d'amener une nouvelle situation: une loterie où Kiyo aimerait gagner une machine à pain avec l'aide de Sû, une lettre envoyée à sa grand-mère, Noël passé au kagai, le Nouvel An là-bas, le retour à Aomori pour les premiers jours de la nouvelle année, la traditionnelle première visite au sanctuaire, le retour à kyoto pour reprendre les activités au kagai, une sortie entre filles pour profiter d'un plaisir dont elle ne peuvent se permettre d'habitude... Bien que chacune de ces situations reste simple (d'autant plus que les chapitres sont relativement courts), Aiko Koyama sait toujours y faire ressortir de belles choses, à commencer par les relations bienveillantes qui sont dépeintes en particulier entre Kiyo, Sumire et Kenta, les trois amis d'enfance faisant très attention les un(e)s aux autres, le très doux passage sur les bénédictions/malédictions au sanctuaire en étant le meilleur exemple. Mais on pense aussi aux nouvelles petites recettes alléchantes qui sont proposées, et à tout le talent visuel d'une mangaka qui offre un dessin toujours aussi doux avec ses visages ronds et ses paysages et autres cadres intérieurs un peu contemplatifs, ne brusque jamais sont récit, laisse le temps de profiter au mieux de chaque petit moment. Ainsi, c'est un ravissement d'observer simplement un paysage immaculé par la neige, un café au lait qui réchauffe en plein hiver, les expressions souvent assez paisibles des personnages, ou encore les geste méticuleux de Kiyo pour cuisiner.

A tout ceci s'ajoutent, bien sûr, les nouvelles petites informations sur l'univers à-part des yakata, des kagai, des maiko: les banquets, la spécificité du ramassage des poubelles dans les kagai, l'importance des lettres car les jeunes femmes des kagaya n'ont ni téléphone portable ni ordinateur, le peu d'importance d'une fête comme Noël, la tradition du Nouvel An, l'interdiction pour les maiko d'aller au fast food en temps normal, la cérémonie d'ouverture pour la reprise d'activité annuelle des kagai après la pause de fin d'année, le rôle de marraine, la symbolique de l'épi de maïs et de la colombe dans les ornements pour cheveux... sont autant de choses que la mangaka nous invite à découvrir.

Bien que le schéma soit très classique et plus épisodique ici, Aiko Koyama effectue des merveilles pour nous faire découvrir ce microcosme dans une atmosphère toujours réconfortante, chaleureuse et paisible, d'autant plus qu'ici la saison hivernale bat son plein. Même si on espère que l'oeuvre ne se cantonnera pas à ce schéma sur la longueur, dans l'immédiat La Maison des Maiko reste un vrai petit bonheur de lecture !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs