Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Février 2021
La Maison Ikkoku a accueilli un nouvel occupant en la personne de Nikaido, un jeune homme de bonne famille qui pourrait très bien quitter les lieux pour se trouver un logement à l'abri de toute personne exubérante, mais qui ne peut s'incliner aussi facilement contre ses voisins de chambre, dont le facétieux Yotsuya. La pension connait des jours mouvementés tandis que les rapports entre Kyoko et Yusaku restent au statut quo. Mais le jeune adulte va devoir se frotter à un autre défi de taille lorsqu'il accepte de devenir enseignant stagiaire le temps de deux semaines : L'une de ses élèves s'entichent de lui sur un malentendu, et est prête à tout pour lui mettre le grappin dessus !
La fin du volume précédent a su proposer un agréable chamboulement avec l'arrivée de Nikaido. Un pari risqué, tant l'ambiance au sein de l'auberge semblait suffisante grâce à ses pensionnaires bien implantés, mais Rumiko Takahashi parvient à utiliser son nouveau personnage de manière astucieuse afin d'aborder des situations totalement nouvelles. Voir un jeune individu tenir tête à l'insaisissable Yotsuya a quelque chose de jouissif, et il n'en fallait pas tellement plus que cette guerre entre pensionnaires pour renouveler le petit quotidien de la Maison Ikkoku.
Et ce n'est pas la seule manière dont l'autrice dynamise son œuvre, puisqu'un événement de taille va occuper quelques chapitres et permettre des interactions inédites : L'expérience de Yusaku Gôdai en tant que professeur stagiaire, l'amenant à croiser la route de Yagami, son élève, qui va s'éprendre de lui. Et autant dire que la lycéenne est tenace, ce qui amènera des situations improbables, aussi bien en dehors de la pension qu'en son sein. Le point extrêmement positif de cette partie du tome vient sans doute de l'excellent traitement qu'en fait la mangaka : Là où bon nombre de titres se seraient cassés les dents en traitant de manière douteuse les quiproquos entre un enseignant et son élève, Rumiko Takahashi les aborde avec un recul très adulte. Les tentatives de Yagami sont donc celles d'une adolescente sujette à ses premiers émois, avec lesquels il faudra composer avec maturité, ce qui ne sera pas simple quand l'adolescente s'incrustera dans la Maison Ikkoku ou cherchera à titiller Kyoko, dont elle se montrera jalouse. Tout est bien dosé et subtilement développé, pour en faire un « arc » particulièrement drôle et innovant.
Évidemment, d'autres chapitres plus indépendants s'incrustent au milieu de ces plus longs segments de l’œuvre. Les ingrédients forts du manga n'ont pas disparu, que ce soit le triangle amoureux formé par Kyoko, Yusaku et Kozue, ou encore les tentatives désespérées du coach Mitaka. Et concernant la relation principale, si elle donne la sensation de battre de l'aile, les derniers chapitres de ce sixième tome la développe avec finesse. Les non-dits sont toujours là, mais la sincérité entre les deux protagonistes ne cesse de se renforcer. Voilà qui aboutit à de très jolis moments, mais aussi à des instants véritablement hilarants, qui cristallisent à eux seuls les raisons de notre amour pour la tranche de vie comique et romantique de Rumiko Takahashi. On en vient déjà à regretter qu'il ne reste que quatre volumes avant la conclusion.
La fin du volume précédent a su proposer un agréable chamboulement avec l'arrivée de Nikaido. Un pari risqué, tant l'ambiance au sein de l'auberge semblait suffisante grâce à ses pensionnaires bien implantés, mais Rumiko Takahashi parvient à utiliser son nouveau personnage de manière astucieuse afin d'aborder des situations totalement nouvelles. Voir un jeune individu tenir tête à l'insaisissable Yotsuya a quelque chose de jouissif, et il n'en fallait pas tellement plus que cette guerre entre pensionnaires pour renouveler le petit quotidien de la Maison Ikkoku.
Et ce n'est pas la seule manière dont l'autrice dynamise son œuvre, puisqu'un événement de taille va occuper quelques chapitres et permettre des interactions inédites : L'expérience de Yusaku Gôdai en tant que professeur stagiaire, l'amenant à croiser la route de Yagami, son élève, qui va s'éprendre de lui. Et autant dire que la lycéenne est tenace, ce qui amènera des situations improbables, aussi bien en dehors de la pension qu'en son sein. Le point extrêmement positif de cette partie du tome vient sans doute de l'excellent traitement qu'en fait la mangaka : Là où bon nombre de titres se seraient cassés les dents en traitant de manière douteuse les quiproquos entre un enseignant et son élève, Rumiko Takahashi les aborde avec un recul très adulte. Les tentatives de Yagami sont donc celles d'une adolescente sujette à ses premiers émois, avec lesquels il faudra composer avec maturité, ce qui ne sera pas simple quand l'adolescente s'incrustera dans la Maison Ikkoku ou cherchera à titiller Kyoko, dont elle se montrera jalouse. Tout est bien dosé et subtilement développé, pour en faire un « arc » particulièrement drôle et innovant.
Évidemment, d'autres chapitres plus indépendants s'incrustent au milieu de ces plus longs segments de l’œuvre. Les ingrédients forts du manga n'ont pas disparu, que ce soit le triangle amoureux formé par Kyoko, Yusaku et Kozue, ou encore les tentatives désespérées du coach Mitaka. Et concernant la relation principale, si elle donne la sensation de battre de l'aile, les derniers chapitres de ce sixième tome la développe avec finesse. Les non-dits sont toujours là, mais la sincérité entre les deux protagonistes ne cesse de se renforcer. Voilà qui aboutit à de très jolis moments, mais aussi à des instants véritablement hilarants, qui cristallisent à eux seuls les raisons de notre amour pour la tranche de vie comique et romantique de Rumiko Takahashi. On en vient déjà à regretter qu'il ne reste que quatre volumes avant la conclusion.