Maison Ikkoku - Perfect Edition Vol.2 - Actualité manga
Maison Ikkoku - Perfect Edition Vol.2 - Manga

Maison Ikkoku - Perfect Edition Vol.2 : Critiques

Mezon Ikkoku

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Juillet 2020

La Maison Ikkoku, pension qui accueille des habitants tous plus déjantés les uns que les autres, est encore plus en émoi depuis l'arrivée de sa nouvelle gardienne, la jolie Kyoko. Maintenant étudiant, Godai redouble d'efforts pour courtiser la jeune femme, mais le deuil de son ancien mari rend la tâche compliquée. Il arrive pourtant à l'inviter au restaurant, mais le rencard ne se déroulera pas comme prévu. Rien de simple donc, notamment parce que la présence du coach sportif Mitaka apporte une sacrée rivalité, et que les parents de Kyoko se mêlent à sa vie professionnelle...


Réédition qui n'a de perfect que le nom, cette nouvelle mouture de Maison Ikkoku parvenait à présenter, via son premier tome, une série déjantée et pleine de fraîcheur, contribuant à rendre de nouveau honneur à Rumiko Takahashi, sacrée à Angoulême il y a un an et demi. Mais étant donné le schéma de la série, on pouvait se demander comment l'autrice avait pu faire vivre son œuvre durant tant de chapitres, sans tomber dans la redondance. Ce deuxième épais opus répond à cette interrogation.


Car si nous ne sommes pas dépaysés par le découpage de cette suite (un chapitre correspondant à une petite histoire autour de la délirante pension), la mangaka étoffe son récit en développant pas mal d'idées nouvelles, ou au contraire en poussant un peu plus loin certains thèmes déjà introduits précédemment. Le plus évident dans ces pages, c'est l'entrée en scène des parents de Kyoko, qui apportent autant de gags que de profondeur à tout l'arc qui concerne le personnage féminin central. Car d'un côté, force est de constater que les empêcheurs de tourner en rond que sont la mère et le père de la jeune femme amènent quelques gags très efficaces et un comique de répétition plutôt agréable. Mais à côté, Rumiko Takahashi en profite du parler du deuil de la jeune femme, le contrat morale complexe qui la lie à son boulot, et sa détermination à rester aux côtés de ses pensionnaires. Un joli cocktail qui sert autant l'humour que l'écriture globale du manga, ce qu'on apprécie.


Et côté quiproquos sentimentaux, les tentatives de Godai et Mitaka pour séduire la gardienne répondent ponctuellement à toutes ces idées. Certes, l'autrice cherche à amuser la galerie via la routine romantique et comique du titre, mais elle développe aussi un poil plus de complexité sur les enjeux sentimentaux du manga, notamment dans la dernière phase du tome dans laquelle Kyoko se questionne davantage. Ainsi, Maison Ikkoku reste fidèle à ses débuts dans sa formule, mais les récits proposés vont un petit peu plus loin à chaque fois dans le relationnel entre les personnages. On apprécie alors les quelques focus sur les pensionnaires plus secondaires de la maison, tout apportant de l'humour à point nommé pour leurs bizarreries respectives.


Enfin, on notera que l'un des défauts du titre semble davantage émaner de thématiques on ne peut plus actuelles et dépeintes par Rumiko Takahashi à l'époque. C'est un fait, Godai mérite des baffes, lui qui court après Kyoko tout en jouant presque avec Kozue. C'est terriblement agaçant, et on a envie de secouer le personnage afin qu'il soit sincère avec lui-même et surtout avec son entourage. Mais par un chapitre vers la fin de ce second volume, la mangaka étoffe son idée : Les hommes de Maison Ikkoku semblent volontairement couards et abjects, ce qui amènera une réaction légitime de Kyoko. Le cheminement est particulièrement intéressant, et ceux qui n'ont jamais lu le titre (à l'instar de votre serviteur) se questionneront sur l'impact de cette thématique sur la suite de l’œuvre, en espérant qu'elle ne tombe pas aux oubliettes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs