Mademoiselle se marie Vol.1 - Actualité manga

Mademoiselle se marie Vol.1 : Critiques

Ojousama wa Oyomesama

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Octobre 2011

Il faut avouer que l’on peut s’atteler à la lecture de ce premier tome avec une pointe de crainte. Douze tomes, en cours, pour un résumé aussi facile, aussi simple et terre-à-terre ? Mais pourquoi ? En attendant, le premier tome est au-delà de ce qu’on pouvait en croire au premier abord. Mais commençons d’abord par, justement, le résumé. Towako est une jeune fille de bonne famille, vivant dans des coutumes un peu dépassées comme porter un kimono à longueur de temps, et surtout vivre dans l’attente de ses dix huit ans pour épouser un garçon qui est né le même jour et à la même heure qu’elle. Il ne peut que lui être destiné, c’est évident, puisque leurs existences sont liées et étroitement semblables. Sauf que le garçon auquel elle a pensé depuis plus de dix-sept ans n’est pas tout à fait comme elle l’imaginait. Sur les photos, elle le voyait beau, gentleman, attentionné et princier. Lorsqu’il lui est présenté de force, ne sachant pas du tout où il est tombé, il se révèle méchant, égoïste et moqueur. Pas vraiment l’histoire d’amour parfaite et le petit nid d’amour qu’elle avait rêvé de construire avec Yûga, puisque tel est son nom. Refusant d’épouser cette inconnue, il décide de tout faire pour s’échapper ... et Towako l’y aide bien volontiers, ne voulant plus d’un prince capricieux et non conforme à son rêve d’avenir !

Seulement, à son contact elle va apprendre l’importance des sentiments que l’on nourrit envers quelqu’un à force de vivre avec lui, et reconnait que se marier à un inconnu n’a plus aucun sens pour elle. Au cours du volume, la jeune fille admet qu’elle ressent une certaine attirance pour ce garçon qu’elle a appris à apprécier, et quand on le sépare d’elle pour la marier à un autre, Towako croit dépérir. Tout se passe extrêmement vite, c’est notre premier ressenti et la réflexion immédiate que l’on se fait. D’un côté, c’est bien, on ne s’ennuie jamais. De l’autre, en un seul tome ils se rencontrent, se déclarent leur amour, s’embrassent, se marient, avec au milieu un sister complex et une jalousie entamés simplement pour la suite ... Euh ? Tant de choses ? Et pourtant, rien ne parait trop lourd ou trop imposant, la narration coule d’elle-même et l’on arrive rapidement à la fin en se disant « déjà ? ». En fait, traité d’une autre manière ce tome un aurait pu être une catastrophe, lourd, indigeste, incroyablement bâclé et sans le moindre sens. Mais, et c’est une qualité que l’on peut reconnaitre à Kazé dans le choix de ses titres, il n’en est rien. Parce que l’héroïne a quelque chose de bien particulier, tout comme celui qui est là pour lui répondre. Elle est naïve mais déterminée, pas vraiment prude, curieuse et têtue. Elle se montre fragile par moments mais sait s’imposer, ne se prend pas la tête pendant des heures et s’émerveille de petites choses. D’un côté très romantique, de l’autre d’une modernité incroyable, elle surprend par son énergie et ses qualités humoristiques et émotionnelles. Car oui, elle parvient à nous toucher dans sa petite histoire d’amour qui n’a pas l’air de tout repos.

Les personnages secondaires sont tout aussi passionnant, avec un frère et son sister complex qui pourra, s’il est bien exploité, être intéressant et un Yûga finement structuré dans son rapport aux femmes et à l’amour, dans sa vision du bonheur et de la vie à deux. Pour ne rien gâcher, les dessins sont particulièrement agréables, et pourtant différents des rondeurs pastels et adoucies des shojo soleil, par exemple. Yûga est un délice pour les yeux, notamment, et l’on s’étonne même qu’il soit aussi beau. Towako n’est pas en reste, fine comme elle est, mais plus allongée et adulte que la plupart des héroïnes de shojo. Le background sait se faire drôle, les SD sont utilisés à bon escient, les paysages sont pertinents et agréables, les fioritures autour des bulles lors de flash back également ... Bref, visuellement c’est très agréable, avec des détails soignés sur les gros plans comme des bouches en relief et pulpeuses, réalistes, des regards qui évoquent beaucoup de choses et une qualité d’expression toute particulière. Rien à redire sur l’adaptation, et au final Mademoiselle se marie c’est ... inattendu, surprenant, mais franchement prometteur et très sympathique à lire !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs