Made In Abyss Vol.3 - Actualité manga
Made In Abyss Vol.3 - Manga

Made In Abyss Vol.3 : Critiques

Made In Abyss

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Janvier 2019

Chronique 2
  
Après avoir reçu l'enseignement d'Ozen, un légendaire sifflet blanc qui fut le professeur de Lisa, Rico et Légu repartent à l'aventure, dans les profondeurs de l'Abysse. Malgré la dangerosité du 3e niveau, c'est bien le niveau 4 qui leur réserve de mauvaises surprises. Les dangers se font de plus nombreux, si bien que l'un d'entre eux pourrait leur être fatale...

Après un second tome particulièrement dense et qui apportait beaucoup à l'intrigue de la série, toujours plus prenante, il est temps pour Rico et Légu de repartir à l'aventure. Le début de tome nous promet un entraînement et, fort heureusement, celui-ci est traité en quelques cases à peine, un grand soulagement tant l'idée aurait pu nuire au rythme de l’œuvre.

Alors, le récit ne perd pas de temps pour renouer avec son ambiance sombre à base d'aventure brutale, le danger guettant notre binôme à chaque instant. Dans un premier temps, c'est donc un début de volume à couper le souffle que nous offre Akihito Tsukushi, l'auteur redoublant d'ingéniosité pour nous présenter un bestiaire toujours plus effrayant, et ne jamais épargner ses deux personnages vedettes. Si le contraste entre la violence du titre et le design mignon des personnages joue énormément dans l'atmosphère de Made in Abyss, jamais cette ambiance de ne sera montrée si impitoyable avant ce troisième tome. Le mangaka ne prend pas de gants sur une certaine scène assez difficilement soutenable, sans pour autant virer dans la violence gratuite. Clairement, l'idée est de marquer la dangerosité de l'Abysse et l'idée que personne n'est à l'appris d'un prédateur, chose que l'auteur rend particulièrement bien.

Néanmoins, le cœur de ce tome vient du long passage autour d'un tout nouveau personnage : Nanachi. Une fois encore, Akihito Tsukushi nous offre un personnage assez haut en couleur, ce qui semble être une coutume depuis l'énigmatique Ozen.
En terme de péripéties, c'est donc un temps de pause qui est marqué dans la série, après un début d e3e opus particulièrement éprouvant. Toutefois, ce répit n'est finalement reposant qu'à moitié, l'histoire de Nanachi étant l'occasion de développer encore une fois l'univers de la série. Il est alors question d'un des autres seigneurs qui semble gagner énormément d'importance ici. Une nouvelle fois, le mangaka, par des personnages mignons, conte un récit sans scrupule et fait monter une tension particulièrement palpable, comme si le danger ne venait pas seulement des Abysses mais aussi de ceux prêts à tout pour en percer les secrets. Si le titre n'en n'est qu'à ses début, bien des éléments sont plantés pour creuser davantage l'histoire qui se révèle toujours plus captivante, tome après tome. Et ce n'est pas la double-page finale qui nous dissuadera : la série semblant avoir trouvé une sorte d'antagoniste, ou au moins de personnage mauvais dont notre binôme ferait bien de se méfier.

Enfin, il serait difficile de ne pas conseiller quelques mouchoirs pour la lecture de ce tome. Après un début particulièrement violent, le dernier segment du tome, lui, vire dans un tragique encore inédit dans la série, à l'heure actuelle. En opposition à l'horreur du monde des Abysses et de ceux qui veulent éclaircir ses mystères, la sincérité des jeunes personnages vient apporter une conclusion poignante, pour ne pas dire bouleversante. A plus d'un égard, Made in Abyss ne nous épargne pas, et ce troisième opus en est une preuve flagrante.
  
  
Chronique 1
  
Rico et Légu ont passé le test d'Ozen, le légendaire sifflet blanc surnommé le Seigneur figé dont le lien avec Lisa est étroit. Et avant de les laisser repartir dans leur voyage vers les profondeurs de l'Abysse, elle se doit de leur transmettre non seulement certaines techniques de survie, mais aussi de les préparer via un entraînement, et de les informer sur certaines choses indispensables à savoir pour la suite de l'exploration... Seulement, suffira-t-il aux deux enfants pour éviter tout problème et s'extirper des dangers sans mal ? C'est que l'Abysse et les êtres qui s'y terrent, monstres comme humains, peuvent être cruels. Très cruels...

En début de tome, avant que le voyage de Rico et Légu ne reprenne, Ozen a donc encore des choses à leur apprendre, et c'est l'occasion de mieux cerner ce personnage qui cache tout de même un certain bon fond derrière son apparence si froide voire effrayante. Akihito Tsukushi a le bon goût de ne pas faire durer longtemps l'entraînement, pour mieux se centrer sur les différentes informations que le sifflet blanc a à transmettre à nos deux héros. Le fait que le temps peut s'écouler différemment au sein de l'Abysse, notamment au 5e niveau, si bien que quelques semaines passées dans le gouffre peuvent équivaloir à des mois à la surface. Le mystère qui persiste sur la nature de la malédiction aux 6e et 7e niveaux. L'étape que constitue la mer de cadavres du 5e niveau, dernier endroit d'où l'on peut remonter en vie. L'utilité des sifflets blancs en tant que clés pour activer certaines reliques. Ou encore la mise en garde contre les trois autres Seigneurs sifflets blancs, en tête le dénommé Bondold le Seigneur de l'aurore. Des informations qui, pour certaines, montreront très vite leur utilité...

Le voyage de Rico et Légu peut alors ensuite reprendre, avec en nouveau point de mire le 4e niveau. Au fil des nouvelles étapes de la descente, l'auteur séduit à nouveau pour ses idées de cadres, telle la grande fissure, une paroi verticale ponctuée de trous, où nos deux héros devront peut-être ramper pour éviter les puissantes créatures qui s'y trouvent, quitte à exploiter des animaux plus faibles qu'eux... Le bestiaire, justement, reste lui aussi séduisant, que ce soit dans ses petites bêtes parfois mignonnes et inoffensives, ou dans ses créatures beaucoup plus redoutables... Tellement redoutables qu'elles risquent de mettre Rico et Légu à rude, très rude épreuve. En effet, à partir de la cinquantaine de pages et de l'affrontement contre un perceballe, une créature aux aiguilles empoisonnées, c'est une mésaventure particulière dramatique et douloureuse qui va attendre nos héros. De plus en plus perspicaces  et dangereux au fil de la descente dans l'Abysse, les créatures ne manquent pas de moyens pour faire souffrir leurs cibles, et Rico risque d'en faire l'expérience. Autant le dire, c'est à partir de ce passage que la série commence à mériter complètement sa mention "pour public averti". Malgré son design de personnages tout rond et mignon et son appel à l'aventure et à la découverte d'endroits fascinants, la série ne fait pas du tout semblant dès qu'il s'agit de montrer la cruauté et la douleur par lesquelles doivent passer les personnages, et ici il est difficile, devant quelques pages assez insoutenables, de ne pas ressentir toute la douleur de Rico, mais aussi son courage, ainsi que la détresse de Légu qui doit prendre une décision dure... mais cela suffira-t-il pour se sauver ? Une nouvelle rencontre pourra peut-être les épauler...

Cette nouvelle rencontre, elle va animer une bonne partie du volume, et celles et ceux qui ont vu l'anime la connaissent déjà bien puisqu'il s'agit du personnage le plus populaire de la série, Nanachi, curieux être au comportement un peu étrange et taquin envers Légu, qui se fait appeler une ombre, et qui semble connaître pas mal de choses sur l'Abysse. Qui est-il exactement ? Pourquoi a-t-il une telle apparence ? Qu'est exactement son adorable Meethi, son unique compagne déformée ? Tout en participant au sauvetage de Rico avec un Légu qui gagne en détermination et en courage, Nanachi sera le vrai personnage phare de toute la deuxième partie du tome, surtout à partir du moment où l'on découvre tout son passé en compagnie de Meethi... Et derrière ce garçon qui semble si taquin se cache en réalité une profonde douleur et des épreuves plus cruelles encore que ce qui a précédé. On cerne bien le lien qui unit Nanachi et Meethi depuis toujours, l'horreur qui réside dans leur malédiction, la décision déchirante prise par Nanachi en fin de tome, et aussi la confirmation qu'au sien de l'Abysse, les humains peuvent aussi devenir une horrible menace, Bondold en étant la meilleure preuve.

Tout en nous amenant doucement vers la fin de ce qui fut adapté dans la première saison de l'anime, ce troisième volume est peut-être celui qui laisse pleinement éclater tout le potentiel de la série. Beaucoup de nouvelles informations, de nouvelles énigmes et de nouveaux dangers potentiels qui laissent sur des attentes toujours plus fortes, un bestiaire et des lieux réussis, des événements qui dévoilent entièrement toute la dureté et la cruauté dont l'oeuvre est capable... Tout ça n'annonce que du bon pour la suite de cette oeuvre unique.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs