Ma copine est fan de yaoi Vol.4 : Critiques

La nouvelle année commence, et le futur s'annonce obscur pour ce pauvre Taiga... Pour être reçu dans l'établissement désiré, celui-ci doit faire preuve d'acharnement au travail pour réussir ses examens, mais c'est sans compter les premières vraies complications dans sa relation avec Yuiko qui vont pointer le bout de leur nez...

Le tout début du volume est très clair sur l'avenir de la série : L'avenir de Taiga semble semé d'embuches, chose que l'auteure nous prouve très rapidement. La passion de Yuiko devient une folie incroyable, si bien que celle-ci réclame tout et n'importe quoi à son petit ami entre la lecture de fanzine lorsque celle-ci est alité par la fièvre, ou encore que Taiga lui fasse la lecture... Notre héros craque (enfin !), créant ainsi la première "dispute" avec Yuiko. Là où ça reste appréciable, c'est la volonté de l'auteure à ne pas en faire trop. Ici, l'altercation se règle assez rapidement, après que chacun ait exprimé ce qu'il a sur le cœur, forçant Taiga à avouer la vérité sur son "petit boulot". De son côté, Yuiko s'inquiétant sérieusement d'une infidélité de la part de son copain, et montre que malgré sa passion ses sentiments restent sincères. Bref, première dispute conjugale qui ne vire pas dans le dramatique total et garde un certain degré de maturité.

Le reste du volume, par contre, aurait tendance à moins nous enthousiasmer... "Kaoru", la jeune sœur de Kôji est totalement absente du volume alors qu'on lui aurait souhaité un rôle plus important... Quelle utilité de faire apparaître des personnages secondaires si c'est pour les mettre sur la touche deux chapitres après ? A ce titre, la couverture de cet opus devient de mensongère quant au contenu.
Et à côté de ça, on assiste en fin de volume à l'histoire d'une amie à Yuiko, sur le point de se marier, mais l'idylle se voit remise en question lorsque son bien aimé découvre la passion tabou de sa compagne. On sent une volonté de dénoncer la "discrimination" contre otaku et fujoshi, mais c'est terriblement mal mené. Jusqu'ici, Yuiko et ses camarades ont représenté les extrêmes de la communauté fujoshi, l'auteure ayant joué avec les clichés en les exagérant au maximum pour créer l'humour et la dérision. Enchaîner ainsi sur une dénonciation de l'anti-yaoi teinté d'homophobie et sur le fait que même une fujoshi reste une personne très humaine, travaillant et se mariant, c'est mal venu et ne colle plus à l'ambiance barjo du titre. Heureusement, cet épisode semble s'achever en fin de tome, ce qui permettra au cinquième et dernier volet de proposer de nouvelles histoires, en espérant que la série arrivera à faire un peu mieux pour sa conclusion.

Du bon et du moins bon pour ce tome. Il est dommage qu'on ressente cette volonté engagée pour défendre les otaku et fujoshi car on sort totalement du contexte délirant de la série. Aussi, il serait temps que l'auteur traite un peu mieux ses personnages car hormis Yuiko, Taiga et Kôji, les autres ne tiennent que le rôle de figurants... Au final, on retiendra surtout la dispute assez mature entre nos deux héros, l'élément le plus intéressant du volume tant leur relation était jusqu'ici très linéaire !