Loved Circus - Actualité manga
Loved Circus - Manga

Loved Circus : Critiques

Loved Circus

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Avril 2019

Kei, un salaryman tout ce qu'il y a de plus ordinaire, n'a pas hésiter à tout sacrifier pour tenter de sauver la prostituée dont il était devenu fou, mais il n'y est pas parvenu, si bien qu'il s'apprête à mettre fin à ses jours car il n'a plus rien. Mais à son réveil, il n'est pas mort, et a été récupéré par d'étranges individus qui lui expliquent que Momo, celle qu'il aimait, l'a dupé, et que désormais il peut travailler pour eux. Un job bien payée où il serait nourri, logé, blanchi... bref, l'idéal pour lui qui n'a plus rien. Kei se laisse donc embaucher au sein de l'établissement nommé Circus, sans savoir exactement ce dont il s'agit. Il découvrira, dès l'arrivée de son premier client, qu'il vient de s'engager dans une maison close réservée aux hommes...

Prépublié au Japon en 2014-2015 dans le magazine Canna des éditions Printemps Shuppan avant de sortir en un seul tome en décembre 2015, Loved Circus est le tout premier boy's love publié en France de Nemui Asada, une mangaka officiant justement depuis 2014. Le récit propose de nous immiscer au coeur d'une maison close pour hommes, donc autant dire qu'un tle sujet a tout pour offrir de nombreuses scènes érotiques. Pourtant, c'est une tout autre voie que l'autrice choisit. Il y a bien des scènes de sexe, mais elles sont très brèves et on ne voit absolument rien. Ce qui intéresse surtout l'autrice ici, c'est bel et bien de dépeindre un petit univers qui répond à ses propres règles pas toujours joyeuses, et porté par les 4 hommes (plus le patorn) travaillant au sein de ce bordel. Jonglant entre moments délicats et touches d'humour, la mangaka offre une sorte de tranche de vie où elle dépeint le quotidien au sein de la maison close, les rapports entre les employés mais aussi les rapports des employés avec certains de leurs clients ayant parfois des fantasmes précis et pouvant se confier à eux. Que ce soit côté employés ou côté clients, on cerne vite et bien que tous ces hommes n'ont pas toujours eu la vie facile, et l'une des qualités du récit est assurément de parvenir à offrir un petit background à la plupart des personnages. On aurait toutefois adoré en voir et en apprendre encore un peu plus, car parfois ça va un peu vite, certains personnages (comme Jô) sont beaucoup plus en vue que d'autres, et la conclusion reste somme toute très ouverte.

Une autre chose est sûre: Asada dévoile des talents visuels très bons dès qu'il s'agit d'entretenir une atmosphère très immersive. L'artiste profite d'un découpage souvent assez classique pour offrir des angles de vue souvent variés et bien trouvés, nous plongeant assez efficacement au coeur de la maison close et auprès des personnages, et elle porte le tout avec des personnages aux traits un peu épais, précis et acérés, ainsi qu'avec des décors soignés où elle fait parfois des merveilles côté encrage et tramage.

On se retrouve donc avec un récit intéressant et immersif, qui est servi dans une édition honnête. On pourra quand même reprocher quelques problèmes de moirage pour l'impression, mais rien de très gênant. Le papier est bien épais mais reste assez souple, la traduction d'Isabelle Eloy est bonne, et la première page en couleur est toujours un petit plus sympathique.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs