Love Pistols Vol.3 : Critiques

Deux styles, deux parties dans ce troisième opus du très controversé Love Pistols. Après un premier chapitre quelque peu anecdotique, léger et étonnamment placé au début, avant l’histoire plus suivie, suivent plusieurs chapitres sur un même thème. Dans la première partie, donc, qui ne fait que quelques pages, on regrette peut être le lien de parenté improvisé, et même si voir de nouveaux personnages est assez rafraichissants, on déplore un peu que tout le monde soit gay ! Mais cela continue par la suite, et il ne faut pas s’en formaliser quand on lit un yaoi comme Love pistols. Un peu de changement ne fait donc pas de mal, surtout après le désastreux épisode du vagin artificiel, qui n’est heureusement qu’abordé dans la narration de ce volume. Un court intermède de fraicheur, et si l’idée des jumeaux est amusante, le tout est assez simple et bien peu exploité. Reste à voir la suite, qui se développe sur bien plus de pages et aborde un sujet oh combien plus intéressant et suivi.

Norio et Shiro se rendent dans la famille Madarame accompagnés de leurs compagnons respectifs afin de mieux apprendre à maitriser leurs transformations, plutôt aléatoires. Si pour Shiro tout se passe assez bien, on revient sur les problèmes que peut avoir Norio. Bien que son caractère impulsif, sa bêtise et sa naïveté fassent de lui un héros bien peu reluisant et charismatique, on se surprend ici à apprécier ce qu’il lui arrive. Enfin, Kunimasa redescend de l’estrade sur laquelle on l’avait placé, et l’amour perd de sa reluisance bon marché. En somme, c’est un épisode de vie plus vrai et convaincant. La réaction de Norio surprend autant qu’elle laisse promettre de bons moments par la suite, et les frère Madarame eux aussi sont bien partis pour occuper des rôles intéressants. Jalousie, désillusions, réalité et courage sont les maîtres mots du tome qui, par une deuxième partie étonnante, parvient presque à intéresser le lecteur. Dommage que là encore l’univers soit très typé, l’humour souvent lourd, les relations entre certains protagonistes assez banalisées et le dessin rebutant plus qu’original. Mais dans l’ensemble, on sent une amélioration, malgré les défauts inhérents à l’histoire. Encourageons ce regain d’intérêt et espérons que cela continue sur la même lancée.

NiDNiM