Lonely World Vol.2 - Manga

Lonely World Vol.2 : Critiques

Ningen no inai Kuni

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Avril 2022

Chronique 2 :

Après son réveil dans une cité vide de toute vie humaine, Shii continue d'explorer cette ville immense à la recherche de réponses avec l'aide de Bulb, un robot protecteur qui possède une grande puissance et qui va s'avérer très utile! Mais sans qu'elle comprenne trop pourquoi, Shii va devenir la cible de robots qui assurent l'autorité...Bulb va se sacrifier et obliger la jeune fille à se cacher.

On ne va pas se mentir, le premier opus n'avait rien de passionnant, bien que soulevant quelques questions il n'y avait rien de suffisamment intéressant pour stimuler réellement notre curiosité, j'irai même jusqu'à dire qu'on s'ennuyait carrément!
Alors qu'en est il de ce volume 2? Vient il répondre à nos attentes? Est il plus pertinent? Plus prenant?
Toujours pas!

On va continuer à explorer la ville avec Shii, toujours accompagné de Bulb, parce que bien évidemment il n'est pas détruit, personne n'y croyait, aucun suspens à ce niveau (mais j'ai toujours autant de mal avec son design! A quel moment un auteur décide de mettre en avant un personnage principal avec un tel design?)!
La différence avec le volume précédent, outre le fait qu'on nous épargne l'exposition de départ, c'est qu'au lieu de rencontrer un robot protocolaire avec lequel la jeune fille va apprendre des choses, elle le fera ici avec un robot confident, ayant l'apparence d'une superbe femme (on devine quelle était son utilisation réelle)... Un robot qui donne l'impression d'avoir des sentiments, de vouloir s'accrocher à la vie, posant une nouvelle fois la question concernant la vie ou non des robots, où s’arrête l'intelligence artificielle et où commencent les sentiments, voire l'âme... Certes cela n'a rien de profondément original, mais c'est toujours intéressant à traiter.
De plus on va avoir un peu plus d'action dans ce tome avec toujours des robots qui traquent la jeune fille, toujours protégée par Bulb...

Le problème vient justement de là, on a le sentiment que l'auteure elle même ne sait pas trop comment aborder son histoire dans quelle direction elle doit aller! Cela aurait pu être un titre contemplatif comme Aria et cela aurait été très bien, cela aurait pu être un titre où l'action prédomine avec des enjeux, une histoire avec des complots, du suspens; cela aurait très bien...mais là on a le sentiment que le titre à le "cul entre deux chaises" et qu'il hésite constamment.

On s'ennuie peut être moins qu'avec le premier opus mais on n'est pas passionné pour autant! Est ce qu'après ce deuxième tome on a envie de lire le troisième? Pas vraiment.
Je le ferai pour laisser une chance au titre...mais sans conviction.


Chronique 1 :

Toujours accompagnée du golem Bulb et de la petit machine volante Mui-Mui, Shii a fait une nouvelle rencontre en Teefer, golem à visage humain et spécialisé dans la communication. Mais le calme de cette rencontre ne dure malheureusement pas longtemps, dès lors que des cônes retrouvent leur trace et les attaquent. En tant que garde du corps, Bulb n'hésite pas une seule seconde à se sacrifier, avec Mui-Mui, pour permettre à Shii de fuir avec Teefer. Ce dernier peut ainsi mettre la petite fille en sécurité, et même lui perdre de rencontrer d'autres machines bavardes. Mais malgré la sympathie de ses nouvelles rencontres, Shii ne peut se résoudre à laisser derrière elle Bulb et Mui-Mui, qu'elle veut à tout prix réparer... mais comment ?

Ce deuxième volume poursuit l'errance de nos personnages dans cette cité abandonné jonchée de machines autonomes, dans un déroulement assez classique que l'on peut grosso modo diviser en deux parties: l'une auprès de Teefer, et l'autre dans les bas-quartier où la fillette espère pouvoir faire réparer Bulb et Mui-Mui, toujours actifs mais en mauvais état.

Globalement, c'est assez intéressant, essentiellement pour la vision des machines que nous propose Iwatobineko. On pense à Teefer, qui a conscience qu'il faut absolument protéger Shii, dont la présence est précieuse... et cela, même si les golems, sous le contrôle du palais royal avant tout, ne peuvent pas toujours agir comme ils le voudraient. Mais il y a aussi le cas d'un robot à l'allure féminine qui, dans la deuxième moitié du volume, aura un rôle assez considérable auprès de Shii, tout comme Shii aura une importance cruciale pour elle. Dans chaque cas, la mangaka fait assez bien ressentir la triste situation de tous ces robots, entre les produits en vente qui se contentent d'attendre des clients qui ne viendront plus jamais, et les machines dont l'existence semble totalement vaine et dépourvue de but. Mais la simple existence de la jeune humaine Shii pourrait donc, pour certains d'entre eux, avoir une valeur à même d'enfin donner un sens à leur existence. Et pour Bulb, qu'en est-il ? Avec son incapacité à parler et ses agissements, il semble parfois veiller sur Shii uniquement comme la machine obéissant à son maître, et ça se confirme quand il rejette le cordon offert par Shii en disant que ça n'a aucun effet sur lui et que c'est une perte de temps, un bref moment forcément un peu déchirant pour la petite fille perdue et sans repères... mais le fait est que la fillette, malgré ses moments de doute, trouve une certaine chaleur à ses côtés, chaleur dont elle a besoin dans ce monde où elle est la seule humaine. Et qu'à son contact, Bulb, petit à petit, semble lui aussi évoluer pour devenir un peu moins "machinal".

Tout ceci se déroule dans une atmosphère qui, part moment, a vraiment quelque chose d'assez doux-amer ou triste, en particulier pour le sort réservé à certains personnages. Et cette atmosphère se retrouve aussi en Shii qui, peu à peu, est forcément obligée de s'interroger encore: vu qu'elle n'a aucun souvenir de son passé, de sa possible vie dans ce royaume, qui est-elle vraiment ? Tout ce à quoi elle peut se raccrocher de ce côté-là, ce sont les les images de sa mère et du symbole qu'elle a vus en rêve.

En somme, il y a du contenu en toile de fond, et des moments qui pourront éventuellement toucher... et du coup, il reste dommage qu'une nouvelle fois, l'autrice ne parvienne pas encore à hausser d'un cran son rendu narratif et visuel. Tout se déroule de manière un peu trop plan-plan et convenue, tandis que côté dessins il y a encore de grosses lacunes parfois. Iwatobineko est pourtant capable de montrer de très chouettes idées de design, quelques visages touchants chez Shii et certains décors très immersifs. Alors on regrette forcément les passages où, au contraire, les planches apparaissent trop vides avec des décors rachitiques ou inexistants, ou semblent très inégales avec mêmes certaines anatomies ou têtes très approximatives chez Shii (en page 137, par exemple).

Lonely World reste donc, avec ce deuxième volume, un récit qui souffre de pas mal d'inégalités et de limites, mais dont le fond attire pourtant l'attention. Il suffirait que l'autrice parvienne à hausse d'un cran le niveau de sa narration et de son dessin, pour que l'oeuvre gagne tout de suite des points.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction