Livre des Multivers (le) Vol.2 : Critiques

Superstring

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 03 Novembre 2025

Alors qu'il pense avoir réglé leur compte aux membre de Baek, Marco Polo a la surprise de se voir soudainement propulsé dans l'espace, non loin de Jupiter: le voici dans une autre dimension, à une époque futuriste, sans Wolhyang pour l'épauler, mais avec à sa place la dénommée Hasty, dont la tête de lapine et le nom risquent bien de lui rappeler certains souvenirs, quand bien même cette créature reste avant tout une I.A. en charge d'être sa garde du corps dans cette dimension. Pour notre protagoniste qui souhaite avant toute chose retrouver et sauver ses frères et soeur, de nouvelles vérités cruciales sont sur le point de tomber: l'organisation Baek est partout, à toutes les époques, dans toutes les dimensions. Et pour l'empêcher de nuire, Marco sera amené à sa rapprocher de l'organisation Superstring, dirigée par la charismatique Miss Won, et fondée pour lutter contre Baek et pour protéger les hommes de toutes les dimensions.

A vrai-dire, c'est à peu près tout ce qu'il y a à retenir de ce volume en termes d'avancées scénaristiques: en gros le combat contre Baek continue à travers d'autres espaces-temps, Iwan Youn tâche d'exploiter à sa façon la théorie des super-cordes pour expliquer le fait que des mondes différents peuvent coexister et se chevaucher... et concrètement, c'est tout.

Si on laissait le bénéfice du doute au tome 1, ici les craintes se confirment, et le bilan n'est pas des plus fameux pour ce deuxième volume. On sent que les idées sont là à la base, avec même quelques interrogations percutantes ((en tête, que ferait Marco Polo si, pour sauver tous les univers existants, il devait tuer sa famille de ses propres mains ?), et en prime les fans de l'univers global pensé par Inwan Youn pourront sûrement apprécier les quelques éléments de crossover (notamment avec la série Island, via l'évocation de l'île de Jeju), mais dans l'ensemble on a surtout l'impression que le récit ne mène nulle part. Tout va trop vite, les enjeux sont rushés, les univers ont a peine le temps d'être posés qu'ils sont déjà expédiés, il n'y a aucune tension ou intensité particulières qui se dégagent de tout ça… Bref, on s'en doutait dès le départ, mais un tel concept condensé en seulement quatre volumes, ça semble de plus en plus intenable.

A cela, il faut ajouter un ensemble souffrant parfois de son format webtoon d'origine qui, transposé au format papier, donne lieu à une mise en scène déséquilibrée, tantôt assez efficace tantôt très plate. Sans oublier les frasques d'un dessinateur qui, à plus d'une reprise, semble moins soucieux de bien gérer le rythme et les rebondissements que de mettre en valeur l'anatomie de ses personnages féminins, avec un petit lot un peu trop insistant de tenues sexy et de popotins à découvert. On sait depuis longtemps que dessiner des personnages féminins charmants est un des dadas de l'artiste, et à la base on n'a rien de foncièrement contre ça, mais quand cela nuit autant à l'immersion dans le scénario ça devient problématique, tant ces instants-là pourraient plutôt servir à poser un peu mieux le rythme, le contexte, les univers.

Finalement, on en vient à juste profiter des différentes idées de design de Boichi, car le fait est que dès qu'il est question de science-fiction l'artiste se fait plaisir de façon assez communicative. Mais soyons honnête: est-ce que ça suffit vraiment à sauver l'intérêt du récit, alors qu'on arrive déjà à la moitié de la série ? Pas vraiment, donc espérons que les deux derniers opus sauront se montrer plus consistants dans les univers et mieux menés en matière de rythme. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs