Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 19 Septembre 2008
Après Vitamine chez Panini, le dernier manga en date de la talentueuse Keiko Suenobu débarque enfin en France, chez Kurokawa.
Life nous présente Ayumu, une collégienne aux résultats scolaires médiocres, mais aidée par Shii, sa meilleure amie. les deux jeunes filles se promettent d'entrer ensemble dans le même lycée. Mais quand Ayumu est reçue et que Shii échoue, leur amitié vole littéralement en éclats. Ayumu, qui culpabilise et ne supporte pas du tout cette rupture soudaine, commence alors à se mutiler pour expier ses "fautes". C'est dans ces conditions qu'elle rentre au lycée. Ainsi, elle commence à s'isoler d'elle-même et refuse le contact des autres tout en continuant ses scarifications. C'est alors que Manami, une fille de sa classe, l'aborde et devient son amie. Mais Ayumu va rapidement constater que l'apparence de ses camarades de classe est loin de refléter leur véritable personnalité...
Si Vitamine m'avait déjà mis une grosse claque à son époque, ce n'est rien du tout à côté de Life. Dès la première page, le ton est donné: loin des shojo romantiques et naïfs que l'on voit si souvent, le manga de Keiko Suenobu se révèle très dur et prend le parti de détailler avec réalisme les souffrance physiques et psychologiques qu'Ayumu s'inflige et endure, tout en montrant les relations superficielles que les jeunes peuvent entretenir entre eux.
Le thème est peu banal, et pourtant, il ne fait que refléter une réalité parfois méconnue, et on se doute déjà que la suite sera encore plus dure pour notre jeune héroïne.
Le coup de crayon de Keiko Suenobu sert à merveille le titre. La mise en scène met parfaitement en valeur les nombreuses scènes-choc, et les expressions des personnages reflètent à elles seules toute la douleur d'Ayumu.
Quant à l'édition de Kurokawa, si l'on excepte une ou deux fautes d'orthographe, elle est particulièrement réussie.
Il est impossible de rester de marbre devant ce premier volume de Life, sorte de préparation à ce qui s'annonce comme un shojo dur, cruel, choquant et tristement réaliste.
koiwai