Liar Game Vol.11 : Critiques

Liar Game

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Juillet 2012

La quatrième manche du Liar Game peut commencer, et celle-ci s'avère une nouvelle fois très originale. Le «jeu des chaises musicales», malgré son aspect simpliste, réserve un bon nombre de surprises aux joueurs, y compris les meilleurs. Alors que la partie commence, les groupes prévisibles d'Akiyama et Yokoya se forment, mais c'est bien un troisième camp qui vient se joindre à la guerre des chaises : Samué, gourou d'une secte, est accompagné par quelques adeptes et s'avère aussi malin que les deux autres chefs de groupe. Désormais, l'avantage reviendra à celui-ci qui tirera au mieux parti des différentes ficelles de ce jeu...

Malgré tout le mystère entourant le Liar Game, l'intrigue n'a jamais avancé, et on n'ose plus espérer que ce soit le cas. Désormais, on lit la série pour l'inventivité de Shinobu Kaitani, son art dans la joute psychologique et au développement de tactique improbables à travers des jeux de base peu complexes. Jusqu'ici, l'auteur avait tendance à nous perdre à travers des renvois de tactiques assez confuses, notamment sur la troisième épreuve... Il faut croire que le mangaka a reconnu ses erreurs puisque malgré l'avalanche d'avènements dans ce volume et la complexité des stratégies mises en œuvre par chacun des camps, on y voit clair !

L'avantage ici, c'est qu'Akiyama et les siens ne tiennent pas le premier rôle d'un bout à l'autre du volume... Certes, l'alliance de nos héros s'en sort merveilleusement au début de l'épreuve, avant d'être dépassée par ses rivaux et forcée de contre-attaquer... Mais le fait que le nombre d'équipe soient de trois permet de s'attarder sur chacune d'entre-elles, en particulier la team Yokoya tandis que le groupe de Samué reste entouré de mystères, rendant son leader charismatique et venant rompre avec le cliché du jeune ténébreux surdoué représenté par Akiyama et Yokoya. Ici, Samué est un vieillard avec de l'expérience et montre très bien que ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace.

L'épreuve s'avère donc originale et parle à tous puisque le jeu des chaises musicales est une activité à laquelle nombre d'entre-nous nous sommes adonnés plus jeunes. Ici, celle-ci devient complexe et tactique... En quelque sorte, on se sent directement impliqués et prenons plaisir à voir de quelle manière l'un des camps arrivera à déjouer les desseins de ses adversaires. L'expérience aurait été un fiasco si la confusion présente lors de la troisième épreuve avait remédiée, mais c'est ici tout le contraire. La partie est emplie de suspens, Shinobu Kaitani arrive à bien la développer. L'originalité de la manche ne vient pas entièrement du jeu en lui-même mais aussi du fait que l'équipe Akiyama n'occupe pas tout le devant de la scène et possède la même importance que le groupe de Yokoya, une impression qui vient se certifier avec l'ultime page du volume et qui annonce du très bon par la suite. Si on voulait reprocher un défaut au volume (peut-être le seul en ce qui concerne l'aspect scénaristique), Nao et surtout Fukunaga font bien pales figures à côté d'Akiyama, Yokoya et Samué... L'auteur y gagnerait à les mettre d'avantage en avant, et de bonne manière !

Liar Game oscillait sans cesse entre le bon et le moins bon... Après une troisième épreuve confuse et une cession de rattrapages qui gommaient petit à petit ce manque de clarté dans le déroulement des jeu et des tactiques, on retrouve ici le Liar Game qu'on aime tant : Complexe mais clair, proposant une épreuve qui apporte de l'originalité à la série. Espérons que Shinobi Kaitani continue sur cette voix pour nous proposer une suite de quatrième manche palpitante !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs