Last Hero Inuyashiki - Edition Collector Vol.10 - Actualité manga
Last Hero Inuyashiki - Edition Collector Vol.10 - Manga

Last Hero Inuyashiki - Edition Collector Vol.10 : Critiques

Inu Yashiki

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 21 Mars 2018

Alors qu'Ichiro Inuyashiki re-goûte enfin au bonheur auprès d'une famille à nouveau unie pour la première fois depuis longtemps, une ultime épreuve, ultime mission, se dresse sur la route de ce héros moderne : l'astéroïde évoqué depuis quelque temps dans les médias est sur le point d'atteindre la Terre, ce qui anéantira sûrement l'espèce humaine. Alors que même l'arme nucléaire et les scientifiques du monde entier n'ont rien pu faire pour empêcher la fin prochaine de la planète, Inuyashiki refuse de rester les bras croisés, lui qui entend constamment les voix désespérées des habitants du monde entier... Sacrifier une seule vie pour protéger le monde entier et surtout ses proches, ce n'est pas forcément cher payé, et Ichiro est prêt à faire ce sacrifice s'il le faut. Dans la nuit, le voici qui s'envole vers l'espace pour tenter de dévier l'énorme morceau de pierre. Il ne se doute aucunement que sur place, il recevra une aide inattendue...


Comme prévu, l'astéroïde est l'ultime ennemi de Last Hero Inuyashiki. Un ennemi qui menace la Terre entière, et qui, du coup, pourrait bien réunir même les plus grands opposés du monde pour contrer ensemble cette menace. Absolument aucune surprise là-dessus, le rôle de Hiro Shishigami dans ce dernier acte était attendu et ne surprend pas. Mais ça n'empêche pas le propos de rester intéressant, Hiroya Oku montrant que même les pires êtres, les plus inhumains des meurtriers, ont aussi des gens à qui ils tiennent et qu'ils veulent protéger par-dessus tout. Pour autant, pas question pour l'auteur de faire digérer à son lecteur toutes les horreurs que Hiro a pu commettre par le passé: Oku ne les évoque pas, mais ne fait également passer aucun message particulier visant à la rédemption du lycéen assassin. Hormis concernant Shion et Chokko (l'une parce qu'elle aime Hiro, l'autre parce qu'il regrette un peu d'avoir autant désavoué l'ami qui l'a toujours soutenu), le ton reste globalement neutre. Chaque lecteur pourra se faire son avis sur l'énigme Shishigami, et en cela le récit d'Oku a de quoi chambouler un peu.


En revanche, Hiroya Oku fait volontiers un peu plus dans le larmoyant autour d'Inuyashiki, mais le fait plutôt à bon escient. On connaît l'auteur, il aime jouer sur des émotions assez opposées et extrêmes, quitte à ne pas être très fin, et c'est à nouveau le cas ici, mais c'est plutôt efficace, tant on peut comprendre chacun des moments d'émotion : les réactions de sa famille (y compris la chienne Hanako) à l'heure où il s'envole pour peut-être ne jamais revenir, celle de Chokko, sa profonde humanité où il veut protéger la planète et ses habitants sans se poser trop de questions, ses efforts désespérés pour tenter de contrer l'astéroïde, ses interrogations intérieures (trouvera-t-il la raison définitive pour laquelle il est devenu une machine ?)...


Tout ceci offre un final prenant, assez intense et plutôt réussi, même s'il y a un tout petit goût de rush à la fin. Pour certains visages, il y a clairement des signes d'espoir envers l'avenir, pour Mari en tête, par contre ça ne fonctionne pas totalement pour Takeshi, dans la mesure où le fils d'Ichiro a été beaucoup moins mis en avant que sa grande soeur pendant la série.


Visuellement, Oku campe sur ses acquis jusqu'à la fin. Certains lui reprocheront son habituelle rapidité de lecture ou une relative "paresse" dans les dessins (reprises de mêmes visages d'une case à l'autre, etc...), et d'autres salueront jusqu'au bout un certain sens de la mise en scène grandiloquente, avec cette lutte contre le morceau de caillou géant dans l'espace. Un espace forcément complètement plongé dans le noir, où l'on ressent bien une certaine solitude dans l'ultime combat que doit mener Ichiro Inuyashiki, malgré le soutien de ceux qui l'aiment sur Terre.


Dans l'ensemble, le bilan de la série est donc plutôt bon, et ce final reste suffisamment abouti. Oku a su développer une intrigue certes ultra classique finalement, mais où il a notamment su exploiter certaines tares de la société moderne pour offrir un divertissement de très bonne facture, avec de nombreux coups d'éclat visuels qui ont de quoi ravir les yeux pour peu que l'on ne soit pas hermétique au style de l'auteur.


Pour ce dernier volume, les éditions Ki-oon nous gratifient d'une petite édition collector franchement sympathique. Au programme, 3 cartes holographiques en carton de dimensions 10x14cm, et surtout un livret bonus de 32 pages. Ce dernier se divise en deux parties. La première partie occupe les 16 premières pages et propose un bref chapitre spécial entièrement en couleurs, "Bang Bang", qui fut initialement publié dans le Weekly Shônen Magazine en 2015, et qui propose de retrouver Hiro dans l'une de ses tueries qui va prendre un tour inattendu. Ca n'apporte pas grand-chose à la série, mais c'est plutôt sympathique, et ça interroge de plus belle sur la vision de Hiro, via la manière dont la petite fille le considère à la toute fin. La deuxième partie du livret propose 16 pages d'illustrations couleur venant des jaquettes, de couvertures de magazines, de posters... Le tout est très bien imprimé sur un papier cartonné assez épais, pour un rendu impeccable. Pour seulement 1€ de plus par rapport à l'édition standard, les fans n'ont pas vraiment de raison de se priver de ce joli petit collector !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs